Réflexions de Pank / Instantané #448 : L’Exemple des Parents

Nous pourrions reprendre Bourdieu en expliquant qu’il y a une réplication des milieux sociaux comme un encodage de ce qui a été vu et appris, de manière inconsciente, dans l’environnement direct (la famille) et indirect (le second cercle). Nous comprenons qu’il est difficile pour un jeune de se mettre à lire s’il n’y a pas d’adultes, en l’occurrence les parents, qui eux-mêmes n’ont pas de livre.

Nous ne cessons de dire que les jeunes sont trop ceci ou cela, ou inversement pas assez. Nous lisons de nombreux articles sur l’incompétence des écoles, et de l’Éducation nationale (qui devrait redevenir l’Instruction publique) qui ne fait pas son travail, avec des niveaux bas.

Si les professeurs sont là pour instruire, on attend d’eux en plus qu’ils éduquent. Or, les codes qu’ils proposent font monter au créneau les parents, qui estiment qu’ils n’ont pas à leur inculquer ceci ou cela… Du tout, si la révolte parentale se fait contre ce que les institutions communes proposent, pourquoi n’éduquent-ils pas eux-mêmes leurs progénitures avec du civisme, du respect, et non avec des cris, des embrouilles et des heures devant la console/le PC avec des potes en ligne ?

Quand on regarde le profil actuel des « gamers », ce sont des hommes et des femmes de 40 ans (la moyenne). Comment peuvent-ils être les plus grands consommateurs de jeux alors que, pour une grande proportion, ils ont des enfants ? Un parallèle avec le passé pourrait être fait : on laissait bien la TV faire l’éducation, ou cette dernière était toujours allumée. Certes, mais le niveau d’attention pour un jeu n’est pas celui d’écouter ou regarder la TV.

De plus, l’image d’un parent scotché devant son écran en train de jouer, voire de s’énerver, pour ensuite lui entendre dire qu’il faut arrêter ou diminuer les écrans, est complexe. Si le monde vidéoludique est une culture, l’association que nous faisons – et c’est pour cette raison que le profil du gamer de 2025 « choque » – est que c’est une activité que l’on peut considérer pour les enfants (et oui, ce n’est pas le cas).

Avoir des parents aux comportements d’enfants (rébellion contre les profs/l’école), qui ne prennent pas le temps nécessaire pour éduquer l’enfant, mais se plaignent des instances qui tentent de le faire, et qui jouent comme s’ils étaient ados, est peut-être un point à revoir dans la copie des critiques des jeunes.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

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Pank’s Thoughts / Snapshot #448: The Example of Parents

We could refer back to Bourdieu by explaining that there is a replication of social environments as an encoding of what has been seen and learned, unconsciously, in the direct environment (the family) and the indirect one (the second circle). We can understand that it is difficult for a young person to start reading if there are no adults, in this case the parents, who themselves have no books.

We constantly say that young people are too much this or that, or conversely, not enough. We read many articles about the incompetence of schools, and of the National Education system (which should return to being Public Instruction) not doing its job, with low standards.

If teachers are there to instruct, they are also expected to educate. However, the codes they propose cause parents to take a stand, claiming that they shouldn’t have to instill this or that… At all, if the parental revolt is against what the common institutions propose, why don’t they themselves educate their offspring with civility, respect, and not with shouting, arguments, and hours in front of the console/PC with online friends?

When we look at the current profile of « gamers, » they are men and women around 40 years old (the average). How can they be the biggest consumers of games when a large proportion of them have children? A parallel could be drawn with the past: people let TV do the educating, or it was always on. Granted, but the level of attention required for a game is not the same as listening to or watching TV.

Furthermore, the image of a parent glued to their screen, playing, or even getting angry, only to then be heard saying that screens should be stopped or reduced, is complex. If the video game world is a culture, the association we make—and this is why the 2025 gamer profile is « shocking »—is that it’s an activity that can be considered for children (and yes, that’s not the case).

Having parents with child-like behavior (rebellion against teachers/school), who don’t take the necessary time to educate the child but complain about the institutions that try to do so, and who play as if they were teenagers, might be a point to re-examine in the critique of young people.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #421 : Le Pretalk

L'article de Pank, "Instantané #421", explore la complexité du prétalk en hypnose. Il met en lumière comment les expériences négatives passées ou les dénigrements entre praticiens créent des préjugés chez les clients, qui pensent savoir ce qu'est l'hypnose. Pank distingue l'hypnose de spectacle de l'hypnothérapie et suggère d'aller au-delà des explications théoriques. Il propose d'intégrer une mise en pratique rapide pendant le prétalk pour que le consultant puisse vivre une transe concrète, rendant ainsi l'enseignement plus efficace et ancré dans l'expérience.

Nous sommes habitués à réaliser des pretalks pour les nouvelles personnes qui découvrent l’hypnose. Hier, on m’a fait part d’une chose que je trouve triste dans l’hypnose : certains ont tellement vécu d’expériences négatives ou des praticiens ont tellement dénigré le travail des autres, que les clients arrivent en ayant l’impression de savoir ce qu’est l’hypnose sans réellement en connaître la nature.

Chacun a sa propre manière de proposer le prétalk. Certains donnent des idées de ce qu’est l’hypnose à travers des exemples et des transes quotidiennes, d’autres seront très simples, d’autres encore très techniques. À vous de savoir ce qui peut être le mieux compris. Mais lorsque le biais d’ancrage est issu de premières expériences parfois décevantes, cela devient vraiment compliqué.

Parfois aussi, c’est l’inverse : des hypnotiseurs de scène ou de rue ont fait vivre une session géniale et pleine de sensations, mais qui ne ressemble en rien à ce qui va se passer dans une séance d’hypnothérapie. Et même si les inductions et les deepeners sont les mêmes, le thème abordé est tellement moins léger qu’il n’y aura clairement pas les mêmes perceptions pour le consultant.

Notre prétalk doit à la fois reprendre ce qui est acquis, parfois recadrer ce qui est proposé par le praticien, et surtout, mettre le plus rapidement en place une façon de vivre ce qu’est une transe et celle « disponible » dans le cadre de l’accompagnement.

Alors, parfois, au lieu de passer des dizaines de minutes à exposer son prétalk, une petite explication et une mise en pratique facilitent rapidement les choses et offrent la possibilité de continuer avec des éléments concrets et un retour sur le vécu du partenaire de session.

Le prétalk devient alors plus concret et un enseignement qui passe à la fois par le corps et par le conscient/subconscient.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #421: The Pretalk

We are used to conducting pretalks for new people discovering hypnosis. Yesterday, I was told something I find sad about hypnosis: some people have had so many negative experiences, or some practitioners have disparaged the work of others so much, that clients arrive feeling like they know what hypnosis is without truly understanding its nature.

Everyone has their own way of offering the pretalk. Some give ideas of what hypnosis is through examples and daily trances, others will be very simple, still others very technical. It’s up to you to know what can be best understood. But when the anchoring bias comes from sometimes disappointing first experiences, it becomes really complicated.

Sometimes it’s the opposite: stage or street hypnotists have delivered a brilliant session full of sensations, but which bears no resemblance to what will happen in a hypnotherapy session. And even if the inductions and deepeners are the same, the theme addressed is so much less lighthearted that the consultant clearly won’t have the same perceptions.

Our pretalk must both revisit what is already understood, sometimes reframe what the practitioner offers, and most importantly, quickly establish a way to experience what a trance is and the one « available » within the context of the support.

So, sometimes, instead of spending dozens of minutes explaining your pretalk, a small explanation and a practical application quickly facilitate things and offer the possibility to continue with concrete elements and a feedback on the session partner’s experience.

The pretalk then becomes more concrete and a teaching that involves both the body and the conscious/subconscious mind.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank