Réflexions de Pank / Instantanée #98 : S’autoriser à être mal

J’ai déjà abordé ce sujet, mais je reviens dessus car je le trouve important, que ce soit pendant sa thérapie ou simplement dans sa vie. En effet, nous n’avons pas à présenter au monde une image de nous-mêmes uniquement basée sur des émotions ou des comportements « positifs ».

Nous ne sommes pas des êtres constants. Sur le plan hormonal, nous subissons des cycles qui peuvent nous affecter plus ou moins. De même, dans notre esprit, nous traversons des états qui peuvent changer assez rapidement, parfois de manière significative.

Nous n’apprécions peut-être pas particulièrement cette inconstance, mais comme le disait avec justesse Siddhartha, la vie est impermanente. Cela s’applique dans tous les domaines, et ce mouvement doit être pris en compte dans nos vies. Même si certains d’entre nous ont des tempéraments plus cyclothymiques que d’autres, nous pouvons prendre le temps de nous connaître et de distinguer ce qui semble relativement stable de ce qui ne l’est pas.

Dans notre vie, il y a des moments où ça ne va pas du tout, et cela peut durer un certain temps. Nous aimerions que tout change du jour au lendemain, mais souvent, c’est plus complexe que ça. Même si l’éducation et la société nous encouragent à ne pas nous laisser submerger par ces périodes sombres, il est essentiel que nous puissions les reconnaître.

Le déni ne changera absolument rien à ce que nous vivons, et les autosuggestions visant à corriger la situation ne sont généralement pas une solution viable. Nous pouvons simplement nous donner la permission d’admettre que ça ne va pas du tout à un moment donné.

Une fois que nous avons reconnu cette réalité, nous devons décider de la suite à donner. À ce stade, les options sont nombreuses, et aucune n’est meilleure qu’une autre. Elles doivent simplement être appropriées pour nous et pour cette période particulière.

Nous pouvons choisir de mettre de côté nos préoccupations, de prendre en main la situation nous-mêmes, de demander de l’aide, d’en parler ou de garder nos sentiments pour nous. Nous avons de multiples possibilités, tant que nous gardons à l’esprit cette idée : « ça ne va pas pour moi en ce moment ».

Une fois que nous avons reconnu les choses et, éventuellement, les avons verbalisées avec un ami ou un thérapeute, nous pouvons envisager des approches tantôt orientées vers des solutions, tantôt davantage axées sur l’intégration.

Et vous, permettez-vous d’admettre que parfois, ça ne va pas ?

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous 

Be one

Pank 

#bienêtre #déni #admettre #autorisation #thérapie 


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #98: Allowing Yourself to Feel Down

I’ve touched upon this subject before, but I’m revisiting it because I believe it’s crucial, whether during therapy or simply in one’s life. Indeed, we don’t need to present the world with an image of ourselves solely based on « positive » emotions or behaviors.

We are not constant beings. Hormonally, we go through cycles that can affect us to varying degrees. Similarly, in our minds, we experience states that can change fairly quickly, sometimes significantly.

We may not particularly appreciate this inconsistency, but as Siddhartha aptly pointed out, life is impermanent. This applies in all areas, and this fluidity must be acknowledged in our lives. Even if some of us have more cyclothymic temperaments than others, we can take the time to get to know ourselves and discern what appears relatively stable from what is not.

In our lives, there are times when things are simply not going well, and this can last for a while. We would like everything to change overnight, but often, it’s more complex than that. Even though education and society encourage us not to be overwhelmed by these dark periods, it’s crucial that we recognize them.

Denial will absolutely not change what we are experiencing, and self-suggestions aimed at correcting the situation are generally not a viable solution. We can simply give ourselves permission to admit that things are not going well at a certain point in time.

Once we have acknowledged this reality, we must decide on the next steps. At this stage, there are numerous options, and none is better than the other. They simply need to be appropriate for us and for this particular period.

We can choose to set aside our concerns, take matters into our own hands, seek help, talk about it, or keep our feelings to ourselves. We have multiple possibilities, as long as we keep in mind this idea: « It’s not going well for me right now. »

Once we have recognized these things and possibly verbalized them with a friend or a therapist, we can consider approaches that are sometimes solution-oriented and sometimes more focused on integration.

And you, do you allow yourself to admit that sometimes, things are not going well?

Take only what is good and right for you.

Be one,

Pank

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Réflexions de Pank / Instantané #57 : S’autoriser le succès

Nous pouvons aspirer au succès sans jamais être clairs sur ce qui nous procurera réellement satisfaction. Il est vrai que notre société compétitive nous éduque à « affronter » les obstacles pour devenir les meilleurs. C’est d’ailleurs intéressant, car cela reflète également le pouvoir d’influence des séries et des films américains. Le rêve américain, cette quête de réussite, est un fantasme rappelé par ces films où les héros partent de rien pour atteindre les sommets.

Cependant, à force d’absorber plus ou moins consciemment ces idées de performance, nous pouvons développer des attentes et des désirs de vie excessifs. Les médias nous offrent une vision du bonheur de ceux qui ont atteint le saint Graal. Vous remarquerez que cela est souvent lié au matérialisme, et il ne faut pas nier que l’argent contribue au bonheur.

Il est facile de se persuader que ce qui nous manque est l’élément déterminant pour atteindre une satisfaction dans notre vie.

Cependant, il est étonnant de constater que certaines personnes qui peuvent être perçues comme étant dans la réussite ne la ressentent pas, voire semblent continuer à courir après des choses qui, en apparence, n’apporteront pas plus que ce qu’elles ont déjà obtenu. C’est précisément ce comportement qui peut révéler une certaine dissociation dans leur vécu.

Il y a comme un déni de réalité, un scénario intérieur qui se répète inlassablement, souvent lié à l’histoire familiale. Lorsqu’on examine les faits et qu’on montre que de nombreux aspects indiquent le succès, il y a comme un dysfonctionnement. Un discours sur la peur de manquer ou de ne pas être capable de s’arrêter, sans jamais aboutir à une joie ou un contentement.

Si par chance nous avons cette personnalité en séance, elle exprime souvent des discours régressifs ou se révèle par des régressions à la cause, réalisant que le moteur de cette réussite est un discours oppressant interne, une injonction à ne pas rester dans l’état de la famille ou du système éducatif.

Ces adultes se battent contre des chimères, contre des parents ou des éducateurs qui depuis longtemps n’ont plus ces discours ou cette relation. Mais la structure de l’action s’est cristallisée dans le passé, ce qui peut donner l’impression que c’est la névrose qui agit sans la conscience de l’adulte.

Lorsque nous prenons le temps de redéfinir nos priorités, les éléments qui nourrissent cette partie, ainsi que toutes les autres dimensions de notre être, il y a une matérialisation de ce que représente l’objectif. Une forme qui donne des mots et des émotions à ce que signifie le succès. Ce moment est souvent crucial, car il permet petit à petit de prendre conscience du succès et, plus encore, de s’autoriser à reconnaître cette réussite.

À ce moment-là, il se produit une prise de conscience : ce qui ne semblait pas suffisant devient satisfaisant, voire excessif. Il y a comme un bond dans le continuum temporel. L’individu qui était bloqué dans le passé saute dans le présent et ouvre la porte vers une perception de la réalité qui, en accord avec le droit de se satisfaire, apaise, épanouit et procure du bonheur.

Et vous, êtes-vous capable de reconnaître vos succès ? Vous donnez-vous le droit de définir et de ressentir vos réussites ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One
Pank

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English Version

Reflections by Pank / Snapshot #57: Allowing Success

We can aspire to success without ever being clear about what will truly bring us satisfaction. It is true that our competitive society educates us to « face » obstacles and strive to become the best. It’s also interesting to note the influence of American series and films, which promote the American Dream, a fantasy of achieving success by starting from nothing and reaching the highest levels.

However, by constantly consuming these ideas of performance, whether consciously or not, we can develop excessive expectations and desires for our lives. The media presents a visualization of happiness for those who have achieved the ultimate goal. It’s often materialistic, and we cannot deny that money contributes to happiness.

It’s easy to convince ourselves that what we lack is the determining factor in achieving satisfaction in our lives.

Surprisingly, there are individuals who, despite being perceived as successful, do not feel that way or continue to chase after things that, superficially, will not bring them more than what they already have. This behavior reveals a certain dissociation in their lived experiences.

There is a denial of reality, an internal script that repeats itself tirelessly, often tied to family history. When we examine the facts and demonstrate that many aspects indicate success, there is a malfunction. There is a discourse about the fear of lacking or being unable to stop, without ever leading to joy or contentment.

If we are fortunate to work with individuals who exhibit this personality, they often express regressive speeches or regressions to the cause. They realize that the driving force behind their success is an oppressive internal discourse, an injunction not to remain in the state of their family or educational system.

These adults fight against illusions, against parents or educators who no longer hold such discourse or have that relationship. However, the structure of their actions crystallized in the past, creating the impression that it is the neurosis acting without the adult’s awareness.

When we take the time to redefine our priorities, the elements that nourish this part of ourselves, as well as all other dimensions of our being, there is a materialization of what the objective represents. It takes shape, providing words and emotions that define success. This moment is often crucial, as it gradually enables us to become aware of success and, even more importantly, to allow ourselves to recognize it.

At that moment, a realization occurs: what seemed insufficient becomes satisfying, even excessive. There is a leap in the timeline. The individual who was stuck in the past jumps into the present, opening the door to a perception of reality that, in line with the right to be content, soothes, fulfills, and brings happiness.

And you, are you able to recognize your successes? Do you give yourself the permission to define and feel your accomplishments?

Take what is good and right for you. Be one.

Pank

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