Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #409 : Le Respect dans les Arts Martiaux

Ce texte explore la notion de respect dans les arts martiaux, distinguant le respect des codes et systèmes du respect interpersonnel. L'auteur, un "Hypnofighter", argumente que dans le contexte du dojo ou de la salle de combat, le respect n'est pas automatique mais se gagne par l'implication, la performance et la capacité à relever les défis, notamment face aux "anciens". Il souligne que l'expérience passée ne suffit pas toujours à imposer le respect sans une confrontation réelle ou une démonstration de valeur actuelle.

Il y a quelques jours, sur mes Instantanés, je parlais de respect. Surtout du respect des systèmes et des codes régissant les espaces communs. Mais une chose qui, pour moi, n’est pas automatique, c’est le respect de l’autre en tant qu’individu.

Cela peut ne pas correspondre à ce que nos arts martiaux nous inculquent. Cependant, dans le cadre encore plus précis de la salle ou du dojo, le respect s’impose ou se gagne.

Hier, en discutant de cela avec des champions de Muay Thaï et de MMA, et plus précisément sur le respect des jeunes (dans la notion de temps de pratique) vis-à-vis des anciens.

Pour moi, je comprends la notion de « non-considération » initiale. Oui, certains ont une vie au dojo, mais cela, à part parfois leur ceinture et leurs degrés, ne signifie rien pour des personnes qui évaluent le niveau aux combats.

Quand un « jeune » veut écraser un plus ancien, c’est à ce dernier de le remettre à sa place. Et s’il n’y parvient parfois pas, le simple fait d’avoir mené une bonne « guerre » impose un respect.

Respecter une personne pour son passé est socialement valide ; on me dit « cet homme a combattu là » ou « s’entraîne depuis 50 ans », je valide le récit, mais interpersonnellement, si ma chair ne ressent pas les faits, je peux m’abstenir de respecter.

De même, quand des jeunes commencent, je n’ai pas de respect pour l’individu au départ ; je suis neutre. C’est à lui, avec sa présence, son implication, son avancée, de me donner l’envie de le faire passer dans mes critères intérieurs au « badge de respect ».

Nous faisons des sports de force, les histoires et les « on-dit » n’ont pas leur place, et il est normal que les jeunes défient et surtout qu’ils nous battent tous. Laissant peut-être à leurs yeux une envie de respecter, ne serait-ce que pour l’opposition que l’ancien aura pu lui offrir…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #409: Respect

A few days ago, on my Snapshots, I was talking about respect. Especially about systems, the codes of common spaces. But one thing that for me is not automatic is respect for others as individuals.

This may not correspond to what our martial arts instill in us. However, in the even more specific context of the gym or dojo, respect is imposed or earned.

Yesterday, discussing this with Muay Thai and MMA champions, and more precisely about the respect of young people (in terms of practice time) towards elders.

For me, I understand the notion of initial « non-consideration. » Yes, some guys have a life at the dojo, but that, apart from sometimes their belt and degrees, means nothing to people who judge skill by combat.

When a « youngster » wants to crush an elder, it’s up to the latter to put him in his place. And if he sometimes fails, the mere fact of having waged a good « war » commands respect.

Respecting a person for their past is socially valid; I’m told « this man fought there » or « has been training for 50 years, » I validate the story, but interpersonally, if my gut doesn’t feel it in practice, I can refrain from respecting.

Similarly, when young people start, I don’t initially have respect for the individual; I am neutral. It’s up to them, with their presence, their involvement, their progress, to make me want to grant them the « respect badge » according to my internal criteria.

We practice strength sports; stories and hearsay have no place, and it’s normal for young people to challenge and, above all, for them to beat us all. Perhaps leaving in their eyes a desire to respect, if only for the opposition the elder may have offered them…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #294 : Les exemples du quotidien

anciens, arts martiaux, budoka, dojo, persévérance, sagesse, motivation, partage, générations, apprentissage

Pour beaucoup de pratiquants, et plus particulièrement ceux qui aiment les sports de combat, les exemples à suivre sont souvent les champions. De plus, l’hyper-proximité numérique peut donner l’impression que nous ne sommes pas si éloignés de ce modèle.

Pourtant, à mes yeux, il existe des pratiquants qui leur sont supérieurs. Certes, pas physiquement ni même techniquement. En combat, ils ne sont plus les dangers qu’ils ont pu être, mais ils sont encore là, présents régulièrement, voire quotidiennement, dans nos salles et dojos.

Les anciens. À mes yeux, ils représentent ce qu’est un budoka : un chercheur sur la voie du combat. Lorsque la lutte n’est plus uniquement égotique face aux autres, mais qu’elle devient un combat vis-à-vis de soi-même, de son corps et de son énergie. Beaucoup de pratiquants partagent cette idée que les arts martiaux ne se résument pas au combat.

Je pense qu’avec le temps, un retour à l’essentiel s’impose : quand le niveau physique diminue, la motivation, la rigueur et la régularité prennent toute leur importance. Nous ignorons souvent les blessures physiques et morales qu’ils ont cumulées au fil de leurs décennies de vie et de pratique.

Pourtant, ils sont là, avec une humilité sincère. Les grades et autres reconnaissances deviennent secondaires. Leur plus grande réussite est d’être encore présents sur ces tatamis, à avancer, échanger et partager avec les nouvelles générations, mais aussi avec les plus anciens. Ces derniers, conscients que leur apogée est derrière eux, se préparent à un après martial.

#temps #âge #ancien #exemple #dojo

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,
Pank
https://www.passioncombat.net

Martial Reflections of a Hypnofighter #294: Everyday Examples

For many practitioners, especially those who love combat sports, champions are often the examples to follow. Moreover, the hyper-digital proximity can give the impression that we are not so far from this model.

However, in my view, there are practitioners who surpass them. Certainly not physically nor technically. In combat, they are no longer the threats they once were, but they are still there, regularly or even daily, in our halls and dojos.

The elders. To me, they embody what it means to be a budoka: a seeker on the path of combat. When the struggle is no longer solely egotistical against others but becomes a battle against oneself, one’s body, and one’s energy. Many practitioners share this belief that martial arts go beyond combat.

I believe that as time passes, a return to the fundamentals becomes essential: when physical abilities diminish, motivation, discipline, and consistency remain paramount. We often overlook the physical and emotional scars they have accumulated over decades of life and practice.

Yet, they are still there, with sincere humility. Titles and other forms of recognition become secondary. Their greatest achievement is simply being present on the tatami, progressing, exchanging, and sharing with younger generations, as well as with fellow elders. The latter, knowing their peak is behind them, also prepare for life after martial arts.

#time #age #elders #examples #dojo

Take only what is good and right for you.

Be One,
Pank
https://www.passioncombat.net