Réflexions de Pank / Instantané #80 : Quand le sens des mots n’a plus le même sens.

Il y a quelques jours, je partageais avec vous une vidéo abordant une étude qui expliquait que chacun pouvait avoir sa propre définition des mots utilisés. Cela signifie que nous pouvons souvent nous retrouver dans de nombreuses conversations sans parler réellement de la même chose, même si nous utilisons les mêmes termes.

Dans ce contexte, il est essentiel d’apprendre à prendre conscience de cette diversité d’interprétations et de consacrer du temps à définir ce que chaque mot représente pour chacun. C’est particulièrement important lorsqu’il s’agit de termes qui décrivent des expériences personnelles, comme les mots utilisés pour décrire une pathologie ou un mal-être. Cependant, lorsque nous cherchons à obtenir des détails supplémentaires, nous nous heurtons souvent à des descriptions abstraites.

En somme, il arrive souvent qu’un terme vague soit adopté au cours d’échanges ou de lectures, et les individus l’associent à leur propre état sans prendre le temps de le définir avec précision en utilisant leurs propres mots. Il est bénéfique de disséquer les sensations, les émotions et les pensées, de les explorer au travers d’une transe de questionnement ou de laisser émerger spontanément les notions liées à la séance en cours. Cette approche apporte un formalisme et un cadre qui permettent au client d’orienter son travail.

Faire émerger des mots, définir et reconnaître des états permet à de nombreuses personnes de reprendre le contrôle de leur bien-être mental. C’est précisément pour cette raison que beaucoup s’auto-diagnostiquent ou cherchent activement à obtenir une étiquette de psychologue ou de psychiatre. Parfois, c’est dans le but de sur-utiliser un terme pour évoquer des aspects problématiques de leur quotidien.

En tant que praticien en hypnose, nous ne sommes pas compétents pour poser un diagnostic sur quiconque, et personnellement, je considère cela comme une bonne chose. Jongler avec des termes qui peuvent être compris différemment dans le langage courant par rapport au langage scientifique est complexe. Il est fréquent que des termes comme « pervers narcissique » soient utilisés de manière extensive alors que cela ne correspond pas exactement à ce que Racamier avait proposé dans ses écrits.

Comme je l’ai mentionné précédemment, il est fort probable que de nouvelles notions telles que « empathique sombre » fassent leur apparition un jour, car les non-spécialistes de magasine proposent des interprétations pour permettre à chacun de diagnostiquer simplement des comportements problématiques. Alors que parfois un c*nnard est juste un c*nnard. Le sens des mots, en particulier en ce qui concerne les troubles psychologiques, ne peut pas être adapté en fonction de nos désirs. De plus en plus de personnes s’auto diagnostiquent d’autistes ou à haut potentiel intellectuel (HPI) en ajustant légèrement le sens de ces termes pour qu’ils correspondent à leur situation, sans pour autant obtenir un diagnostic formel.

Si nous utilisons des termes et des étiquettes qui ne reflètent pas fidèlement les caractéristiques des éléments décrits, une confusion peut surgir, généralement en raison d’une perception subjective personnelle.

Lorsque je ressens une focalisation sur l’aspect émotionnel plutôt que sur le mental, je constate cette déformation du terme en fonction des désirs, des souhaits et des sensations internes de mon interlocuteur à ce moment précis.

Et vous, comment abordez-vous les mots ? Utilisez-vous un sens que vous avez établi vous-même, ou consultez-vous parfois un dictionnaire pour vérifier la justesse d’un terme ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#verbe #mot #définition #subjectif #centremental #centreémotionnel #illusion #perception #hypnose #accompagnement #thérapie #psychologue #psychiatre

Réflexions de Pank / Instantané #78 : La menace du non spécifique

Il n’y a rien de pire pour nous que de vivre dans l’incertitude. Même si nous nous illusionnons que les choses sont prévisibles, comme le soleil se lèvera demain, cela n’est pas juste. Nous n’en savons rien. Nous créons aussi des zones de réflexion et d’échange qui nous confirment une connaissance des choses et des possibles interactions.

Nous sommes dans l’anticipation pour imaginer les plans et les réponses possibles, c’est d’ailleurs l’une des raisons qui fait que nous avons pu mettre en place des solutions puis des technologies qui nous permettent de moins subir les incertitudes du temps et du climat. L’une des choses que beaucoup de marketeurs, publicitaires, politiques et mêmes personnes menaçantes aiment à proposer est une menace peu claire.

Elle pourrait rationnellement être prise en dérision. En effet, rien ne peut nous faire croire en ce qui est dit, tellement les éléments semblent non spécifiques. Seulement, si cette suggestion est proposée pendant un moment émotionnellement fort ou pendant un doute, son impact peut être très puissant. Automatiquement, notre cerveau va se projeter pour éventuellement trouver des plans de sortie. Une façon commune est de nier, de ne pas y penser et de mettre cette anxiété initiée au loin.

Seulement, pour beaucoup d’autres, ils vont y penser. Mais penser à quoi exactement ? Sur quel aspect de la menace va-t-on porter la réflexion ? Et comme nous ne savons pas vraiment, nous multiplions les scénarios et les hypothèses de réponses. Si ces menaces sont de type vengeresse, nous pourrions commencer à y penser régulièrement, à être moins sereins, à nous créer des idées sur une possible agression à venir. Dès lors, toute la qualité de vie peut changer.

Quand les menaces sont plus globales, comme économiques, sociales ou climatiques, nous voyons des spécialistes nous parler en statistiques, sans savoir réellement les choses. Il y a après les nombreux biais que les intervenants feront quand il y aura une augmentation de température ou une baisse du CAC 40. Il y a tellement de discours différents que tout le monde semble avoir raison et donc les non-spécialistes, ceux à qui l’on a imposé cette menace, vont se trouver dans un accroissement des angoisses.

Entre les climatosceptiques, les climatologues, les partisans de l’effondrement, on s’étonne que des pathologies se développent comme les éco-anxieux, qui eux-mêmes vont voir les choses à travers leurs filtres avec toutes les composantes des biais de confirmation.

Sur tous les grands sujets, il y a des menaces mises en avant dans les médias, nous l’avons avec la guerre, la politique, l’économie, le climat, les maladies, les manifestations, ou autres, sans que les choses ne deviennent ce que l’on ne cesse de répéter, parfois en mieux ou en pire.

Prendre en compte que cette notion d’incertitude des discours est aussi un moyen de séquestrer les esprits peut nous permettre de prendre un pas de recul et d’admettre que nous ne savons que peu ou pas.

Comment réagissez-vous aux menaces incertaines de votre quotidien ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#Incertitude #Réflexions #Anticipation #Anxiété #Spécialistes #Biais #Éco-anxieux #Médias #Séquestration #Réactions


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #78: The Threat of the Unspecific

There is nothing worse for us than living in uncertainty. Even if we delude ourselves into thinking things are predictable, like the sun rising tomorrow, that’s not accurate. We don’t know. We also create zones of reflection and exchange that confirm our understanding of things and possible interactions.

We engage in anticipation to imagine potential plans and responses. In fact, this is one of the reasons we’ve been able to implement solutions and technologies that help us endure the uncertainties of weather and climate. One thing that many marketers, advertisers, politicians, and even threatening individuals like to propose is an unclear threat.

Rationally, it could be dismissed. Indeed, nothing can make us believe in what is said when the elements appear so nonspecific. However, if this suggestion is made during a emotionally charged moment or in a state of doubt, its impact can be very powerful. Automatically, our brain projects itself to potentially find ways out. A common approach is to deny, not think about it, and push this initiated anxiety away.

But for many others, they will think about it. But think about what exactly? On which aspect of the threat will our reflection focus? And since we don’t really know, we generate multiple scenarios and hypotheses for responses. If these threats are vengeful in nature, we might start thinking about them regularly, being less serene, creating ideas about a possible impending aggression. As a result, our quality of life could change.

When threats are more global, such as economic, social, or climatic, we see specialists speaking to us in statistics, without truly knowing the facts. Then come the numerous biases that those involved will introduce when there’s a rise in temperature or a drop in the stock market. There are so many different discourses that everyone seems to be right, and therefore, those who have been subjected to this threat, the non-specialists, find themselves experiencing increased anxieties.

Among climate skeptics, climatologists, and collapse advocates, it’s surprising to see pathologies develop, such as eco-anxiety. They themselves view things through their filters, with all the components of confirmation bias. On all major subjects, threats are highlighted in the media, be it war, politics, economy, climate, diseases, protests, and others, without things becoming exactly what we keep repeating, sometimes better or worse.

Taking into account that the concept of uncertain discourse is also a means of seizing the minds, we can step back and admit that we know little or nothing. How do you react to uncertain threats in your daily life?

Take what is good and right for you.

Be One.

Pank

#Uncertainty #Reflections #Anticipation #Anxiety #Specialists #Biases #Eco-Anxiety #Media #Sequestration #Reactions

Réflexions de Pank / Instantané #77 : Créer et améliorer ses cadres #1

Comme je le partageais dans la vidéo de ce matin (https://studio.youtube.com/video/9MpA1UOx2OQ/edit?o=U), j’aime vraiment le sujet des cadres. Je me souviens que mon professeur en énéagramme aimait me dire que les personnes typées en 8 détestent les cadres, sauf ceux qu’ils se construisent. C’est peut-être une réalité, je ne suis jamais à l’aise avec les cadres, mais je pars du postulat que si j’accepte les règles d’un d’entre eux, je fais de mon mieux, même si je n’adhère pas à tout.

C’est parfois très contraignant, et je sais que c’est grâce au karaté que je suis arrivé à me discipliner dans des mondes qui peuvent me déranger, mais si je m’y suis engagé, je fais de mon mieux. Si cela ne me convient plus vraiment, je décide de me retirer. C’est également ce qui s’est passé quand j’ai décidé d’arrêter le karaté que j’aimais tant, parce que le bénéfice pour un pratiquant de MMA était trop bas par rapport aux contraintes qu’il m’imposait.
Mettre en place des cadres et comprendre ceux des autres est ma façon de rester dans une possibilité d’être assez libre et surtout de ne pas avoir à réexpliquer sans cesse pourquoi il y a des règles et que je demande que ces dernières soient suivies. Je trouve ça inutile et énergivore quand je vois que je dois sans cesse répéter quelque chose qui pourtant, par adhésion et par la présence, signifie que le « contrat » est validé.

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en début d’année à l’académie, tous les jours, je répète les règles, les obligations, les droits et les limites de ce que j’attends des adhérents. Je pars du postulat que si tu n’acceptes pas mon cadre de base, il y aura maintenant ou dans quelques mois des problèmes et des oppositions.

C’est assez dictatoriale d’imposer des règles, et nous savons que nous sommes assez naturellement poussés à dépasser ou tester les limites. Je comprends les critiques, les « révoltes » dans tous mes cadres, c’est naturel. Moi-même, par moments, je m’énerve sur mes propres règles.

C’est pour cette raison qu’en fonction des retours de l’extérieur et des ressentis personnels, je remets en question très régulièrement mes façons de faire. Ce ne sont plus forcément de gros changements, bien que cela ne me dérange pas le moins du monde de tout détruire et de faire le strict opposé de ce que j’ai mis en place pendant des années. C’est une qualité et un défaut de ma personnalité. Je peux être très destructeur. Donc, si ce que j’ai mis ne me semble plus assez efficient ou congruent, je mets à jour.

Je me rends compte que pour beaucoup de personnes, ce n’est pas simple de créer leur propre cadre. Ils ne veulent pas que ce qu’ils mettent en place les sépare des autres, les limite, les frustre ou leur apporte plus d’obligations que de liberté. Hier en Hypno papotage, nous en parlions, cette idée d’aller à un événement avec son propre cadre (ses objectifs) et de se retrouver dans l’impossibilité d’incorporer son « monde » à celui du système. Et pour beaucoup, ce moment est celui où ils cèdent en ne respectant pas leur propre cadre et en se fusionnant à celui dominant.

Nous pouvons d’ailleurs voir cela de façon plus intime dans nos relations. Il est possible que cette incapacité à maintenir son cadre en duo ou maximum en trio fasse que nous ne pouvons plus dire non, par peur du rejet ou du mépris ressentis de la part de ceux qui ne prennent pas en compte le cadre personnel.

Nous savons de plus que beaucoup vont négocier le cadre et même le refuser. Nous le voyons d’autant plus avec les campagnes sur le refus et la mise en avant du consentement. Il est difficile de comprendre pour certains que les cadres peuvent se modifier rapidement. Souvent, quand le cadre personnel s’adapte, c’est par peur, mais quand on sent que celui auquel on s’est senti « obligé » d’adhérer nous entraîne trop de stress, nous avons un retour à notre cadre initial qui peut revenir de façon plus violente, ce qui peut sembler un « changement » pour les personnes qui voient ce switch, alors que c’est juste un retour au respect de soi.

Et vous, comment vivez-vous les cadres?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#Cadre #posture #questionnement #limites #possibles #adaptation #retrait #refus


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #77: Creating and Improving Frameworks #1

As I shared in this morning’s video (https://studio.youtube.com/video/9MpA…, I really love the topic of frameworks. I remember my Enneagram teacher used to tell me that type 8 individuals dislike frameworks, except for the ones they create for themselves. Perhaps that’s true; I’ve never been comfortable with frameworks, but I assume that if I accept the rules of one, I’ll do my best, even if I don’t fully agree with everything.

It can be quite restrictive, and I know that it’s thanks to karate that I learned to discipline myself in environments that may disturb me. But if I commit to something, I give it my best effort. If it no longer suits me, I decide to step away. That’s what happened when I chose to stop practicing karate, even though I loved it, because the benefits for an MMA practitioner were too low compared to the constraints it imposed.

Implementing frameworks and understanding those of others is my way of remaining reasonably free and avoiding the constant need to explain why rules exist and why I expect them to be followed. I find it unnecessary and draining when I have to repeat something that, through agreement and presence, means the « contract » is valid.

That’s why, at the beginning of the year at the academy, I repeat the rules, obligations, rights, and limits I expect from the participants every day. I assume that if you don’t accept my basic framework, there will be issues and disagreements now or in the future.

It’s quite dictatorial to impose rules, and we know that we are naturally inclined to push or test the boundaries. I understand the criticisms and « revolts » within all my frameworks; it’s natural. Sometimes, I even get frustrated with my own rules.

That’s why, based on external feedback and personal experiences, I regularly question my ways of doing things. It’s not always significant changes, although I have no problem completely demolishing and doing the exact opposite of what I’ve established for years. It’s a quality and a flaw in my personality; I can be quite destructive. So, if what I’ve put in place no longer feels efficient or congruent, I update it.

I realize that for many people, creating their own framework is not simple. They don’t want what they establish to separate, restrict, frustrate, or burden them with more obligations than freedom. We discussed this yesterday during the Hypnopapotage; the idea of going to an event with one’s own framework (objectives) and finding it impossible to incorporate one’s « world » into the system. And for many, that’s when they give in by not respecting their own framework and merging into the dominant one.

We can also observe this more intimately in our relationships. The inability to maintain one’s framework in a duo or at most in a trio may lead us to lose the ability to say no, out of fear of rejection or contempt from those who don’t consider our personal framework.

Furthermore, we know that many people will negotiate or even reject the framework. We see this even more with campaigns emphasizing refusal and consent. Some find it challenging to understand that frameworks can change rapidly. Often, when our personal framework adapts, it’s out of fear, but when we sense that the one we felt « obligated » to adhere to causes too much stress, we revert to our initial framework, which can appear as a « change » to others witnessing this switch, whereas it’s merely a return to self-respect.

How do you experience frameworks?

Take what is good and right for you.

Be One.

Pank

#Framework #posture #questioning #limits #possibilities #adaptation #withdrawal #refusal

Réflexions de Pank / Instantané #76 : L’attente de l’immédiateté entraînera-t-elle la fin de la psychothérapie ?

Chaque jour, nous nous habituons de plus en plus à la rapidité des médias et des solutions de livraison. Nous constatons également que nous avons de plus en plus de difficultés à gérer les frustrations. C’est encore plus vrai pour la nouvelle génération ; il suffit de voir le nombre de violences envers les adultes de jeunes qui ne supportent pas qu’on leur retire ou qu’on les arrête pendant des parties de jeux vidéo.

À force de nous y habituer, nous pensons naturellement que tout doit aller vite. Dans le monde de l’hypnose et des thérapies brèves, on associe de plus en plus la vitesse aux résultats positifs. On donne une séance, une heure, une induction… plus ça va vite, mieux c’est. Et il est certain que soulager rapidement la souffrance est une bonne chose, mais au fil des années, je constate que ce n’est pas le cas pour la majorité des personnes qui viennent en cabinet.

Une fois que tout ce qui est instantané a été consommé, on cherche de nouvelles solutions, celles où les vendeurs de storytelling trouvent des produits ou travaux dits miraculeux. Avec des retours clients 100% satisfaits… puis nous les retrouvons quelques mois ou années plus tard en cabinet.

Cependant, il me semble que cette consommation du praticien comme un médicament sera facilement remplacée par l’intelligence artificielle (IA). Et puis, quand il faudra aller dans le dur, quand il faudra se retrouver dans une dynamique temporelle, alors là il risque d’y avoir de moins en moins de participants.

Nous risquons petit à petit de revenir vers une médication de plus en plus fréquente. Il est complexe d’admettre qu’il y a des douleurs qui ne passeront pas, et qu’il faut l’accepter et vivre avec. Il est difficile de se dire que certains stress ne disparaitront pas et qu’il faudra également vivre avec.

La thérapie permet de petit à petit accepter qu’il y a des choses qui feront partie de nous, aussi difficile que cela puisse être à admettre. Qu’il faudra régulièrement reprendre sa dose d’hypnose ou de psychothérapie pour se sentir stable ou mieux. Bien sûr, il y aura toujours la possibilité de devenir autonome et de minimiser ses rencontres avec le praticien grâce à l’auto-hypnose.

Nous construisons un monde où un processeur remplacera éventuellement ce qui bloque en nous. La psychothérapie psychique ne deviendra-t-elle pas simplement une solution de repli pour ceux qui ne peuvent pas se payer une solution technologique ?

Aura-t-elle encore du sens pour ceux qui n’ont plus de temps à perdre, qui ne souhaitent pas investir temps et argent sur eux-mêmes ?

Cela pourrait être une bonne chose, ou cela pourrait faire croire à une toute-puissance matérielle et à une disparition du « spirituel ». Prendre du temps, sans se dire que tout va arriver rapidement, prendre conscience que les mois et les années de travail sur soi permettront de créer des options sans nécessairement changer beaucoup de choses.

Qui parmi vous est prêt à passer de longs moments pour régler vos problèmes ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#Instantané #Psychothérapie #Rapidité #Frustrations #IA #Médication #Acceptation #Autohypnose #Thérapie #Spirituel


English Version

Reflections from Pank / Snapshot #76: Will the expectation of immediacy lead to the end of psychotherapy?

Every day, we become more accustomed to the speed of the media and delivery solutions. We also notice that we are increasingly having difficulties managing frustrations. This is even truer for the younger generation; just look at the number of violent acts towards adults by young individuals who can’t stand being interrupted or stopped during video game sessions.

As we get used to this, we naturally think that everything must be fast. In the world of hypnosis and brief therapies, speed is increasingly associated with positive outcomes. A session, an hour, an induction… the faster, the better. And while quickly alleviating suffering is a good thing, over the years, I have observed that it is not the case for the majority of people who come to the clinic.

Once everything that is instantaneous has been consumed, we search for new solutions, those where storytelling vendors offer products or works deemed miraculous. With 100% satisfied customer feedback… only to find them back in the clinic a few months or years later.

However, it seems to me that this consumption of the practitioner as if they were a medication will easily be replaced by artificial intelligence (AI). And when it comes to facing the real challenges, when we need to immerse ourselves in a temporal dynamic, there may be fewer and fewer participants.

We may slowly return to increasingly frequent medication. It is complex to admit that some pains will not go away, and we must accept and live with them. It is difficult to accept that certain stresses will not disappear and that we will have to live with them as well.

Therapy allows us, little by little, to accept that there are things that will be a part of us, no matter how difficult it is to admit. That we will regularly need to revisit hypnosis or psychotherapy to feel stable or better. Of course, there will always be the possibility of becoming autonomous and minimizing encounters with the practitioner through self-hypnosis.

We are building a world where a processor will eventually replace what blocks us. Will psychic therapy become simply a fallback solution for those who cannot afford a technological one?

Will it still make sense for those who have no more time to waste, who do not wish to invest time and money in themselves?

It could be a good thing, or it could make people believe in material omnipotence and the disappearance of the « spiritual ». Taking time, without assuming that everything will happen quickly, becoming aware that months and years of self-work will create options without necessarily changing much.

Who among you is willing to spend long moments to resolve your problems?

Take what is good and right for you.

Be One.

Pank

#Snapshot #Psychotherapy #Speed #Frustrations #AI #Medication #Acceptance #SelfHypnosis #Therapy #Spiritual

Réflexions de Pank / Instantané #74 : La beauté du cabinet d’accompagnement

Pour moi, les lieux importants où de nombreuses choses peuvent se passer sont les dojos et les cabinets d’accompagnement. Dans ces environnements, des cadres et des postures favorisent l’évolution et la dissolution de nombreux travaux psychiques.

L’un des éléments les plus marquants est l’apport projectif des différents participants. Comprendre ce qui est joué, répété, et mettre en évidence les schémas appliqués chez le praticien, sans que les partenaires en soient conscients. Ils s’expriment, partagent et plongent dans l’obscurité de l’esprit afin de faire émerger de nouvelles clés.

En effet, petit à petit, le partenaire agit naturellement avec ses comportements, ses paroles, ses silences, sa sémantique et tout ce qui le constitue. Nous avons un reflet de leur quotidien, car ils projettent leur monde dans celui du cabinet avec le praticien comme surface projective.

Dans cette inconscience des schémas, le client va chercher à reproduire les modèles qu’il connaît, tant avec lui-même qu’avec l’autre. Il crée une ambiance et un rythme qui, certes, seront secoués ou chahutés par certains thérapeutes afin d’être constamment dans un état d’inconfort.

La confiance ne s’acquiert pas seulement dans la douceur et un sentiment de surprotection, elle peut aussi se développer au cœur d’un orage déclenché par le praticien, qui vise à faire bouger les masques et faire émerger les démons, les ombres qui n’attendent que leur heure.

Dans cette expression presque chaotique et pourtant tellement familière et répétée par le partenaire, il y a une mise à plat de ce qu’il est, peut-être depuis des années ou des décennies. Parfois, il s’expose sans en être conscient, emporté par des émotions aveuglantes.

Vient alors la possibilité pour le praticien de jouer avec ce qui se met en place, tacler, faire réagir, attaquer, récolter, accueillir et se faire, dans ce chahut, une porte d’entrée vers moins de projection, moins de mensonges, moins de récits.

En revenant à la réalité de ce que le partenaire est sans masques ni illusions, il se confronte à une partie de lui-même qui est souvent mise de côté.

Le cabinet est un lieu qui, pour moi, est à la fois un ring et une cage, c’est un affrontement du partenaire avec ses fantasmes, ses croyances, puis avec sa réalité, sa beauté ou sa noirceur. Moins onirique, moins clinquant, mais bien plus percutant.

Le cabinet, tout comme le dojo, offre la possibilité de se retrouver à l’agonie tout en étant toujours capable de ressortir, chaque jour ou séance, un peu plus en accord avec soi-même.

Et vous, comment voyez-vous votre cabinet d’accompagnement ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#Transfert #projection #accompagnement #cabinet #dojo #cadre #posture #questionnement


English Version

Reflections by Pank / Snapshot #74: The Beauty of the Guidance Cabinet

For me, important places where many things can happen are dojos and guidance cabinets. In these environments, frameworks and postures promote the evolution and dissolution of various psychological work.

One of the most remarkable aspects is the projective contribution of different participants. Understanding what is played, repeated, and highlighting the patterns applied by the practitioner, without the partners being aware of it. They express themselves, share, and delve into the depths of the mind to bring forth new insights.

Indeed, little by little, the partner acts naturally with their behaviors, words, silences, semantics, and everything that constitutes them. We have a reflection of their daily lives, as they project their world onto the cabinet’s environment, with the practitioner as the projective surface.

In this unconsciousness of patterns, the client will seek to replicate familiar models, both with themselves and with others. They create an atmosphere and rhythm that will undoubtedly be shaken or challenged by some therapists to constantly induce discomfort.

Trust is not only acquired through gentleness and a sense of overprotection; it can also develop amidst an emotional storm triggered by the practitioner, aiming to move the masks and bring forth the demons and shadows that await their moment.

In this almost chaotic expression, yet so familiar and reiterated by the partner, there is a laying bare of what they are, perhaps for years or decades. Sometimes, they expose themselves unconsciously, carried away by overwhelming emotions.

This opens up the possibility for the practitioner to work with what unfolds, tackle, provoke reactions, attack, gather, and welcome, in this tumult, a gateway to fewer projections, fewer lies, and fewer narratives.

Returning to the reality of the partner, stripped of masks and illusions, they confront a part of themselves that is often set aside.

For me, the cabinet is a place that resembles both a ring and a cage; it is a confrontation of the partner with their fantasies, beliefs, and then with their reality, beauty, or darkness. Less dreamlike, less flashy, but much more impactful.

The cabinet, like the dojo, offers the opportunity to delve into agony while always being capable of emerging, each day or session, a bit more in harmony with oneself.

And you, how do you envision your guidance cabinet?

Take what is good and right for you.

Be One.

Pank

#Transfer #Projection #Guidance #Cabinet #Dojo #Framework #Posture #Questioning

Réflexions de Pank / Instantané #73 : Le manque de stimulation

Nous sommes souvent en attente que les choses nous apportent de la satisfaction : la vidéo, la musique, la personne avec qui nous partageons du temps, etc. En somme, nous nous mettons en mode « nourris-moi », en spectateurs de ce qui peut se passer.

C’est exactement ce qui peut se passer en thérapie et accompagnement, et encore plus dans le monde de l’hypnose où les partenaires attendent que l’hypnose ou le thérapeute les change, alors que c’est un travail qui se fait avec une proaction du consultant. Nous nous retrouvons dans une démarche qui doit venir de nous, et surtout, c’est à nous d’aller chercher les choses et de ne pas attendre que les événements ou le subconscient donnent tout sans effort.

C’est également ce que nous pouvons retrouver dans la vie de façon plus générale. On attend que la vie soit belle, que nous ayons de la joie et du bonheur, comme si le système ou la structure dans laquelle nous évoluons devait nous donner satisfaction.

C’est d’ailleurs en cela que la notion de développement personnel est parfois critiquée car elle est centrée sur un égocentrisme, une focalisation de soi vis-à-vis d’un système. Même si j’aimerais que les environnements puissent apporter de la satisfaction pour tous, je ne suis pas assez utopique pour y croire.

Le ça, le groupe ou le système qui offrent à des personnes l’exacte satisfaction attendue et plus encore avec une adaptation pour éviter la redondance, je n’y crois pas. Nous sommes enclins à critiquer et à voir rapidement le négatif, car c’est facile et peu énergivore.

Alors nous évitons que l’extérieur soit la seule source de nos satisfactions, et quand nous sommes dans une répétition de gestes, de patterns, d’actions du quotidien, nous allons être les seuls à faire de ces moments, de notre vie, un espace de satisfaction en cherchant par nous-mêmes une stimulation ou un levier vers cet état ok.

Nous pouvons nous stimuler, même avec la tâche la plus ennuyeuse ou la situation la moins motivante. Nous savons que nous pouvons trouver des éléments pour que cela devienne une dynamique personnelle et non pas une attente que les choses changent. D’ailleurs, il y a quelques jours, j’entendais dans différentes interviews que beaucoup de personnes ne souhaitent plus faire d’efforts pour se changer eux-mêmes, mais qu’ils souhaitent que le monde change, et ils se battent pour cela.

J’aime bien l’idée, même si au point où j’en suis, je pense que même si nous modifions des systèmes, ils ne pourront jamais satisfaire les attentes de tous, comme un repas ne peut pas plaire à tout le monde, mais que nous avons la possibilité en interne de faire les efforts afin de trouver du plaisir dans ce qui est présenté.

Nous sommes capables de mettre en place des stratégies pour nous stimuler, l’idée étant toujours la même : notre investissement pour être stimulé rapporte plus que ce que j’aurais dépensé en temps, réflexion et énergie à l’appliquer. Si nous sommes en perte, il est certain que nous nous remettrons en passif et laisserons notre programme de critique et de négatif reprendre le relais avec succès et réussite.

Et vous, attendez-vous que les choses vous stimulent ou mettez-vous de l’entrain à vous stimuler quelle que soit la situation ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.
Pank

#Satisfaction #Attente #Thérapie #Hypnose#DéveloppementPersonnel #Critique #Stimulation #Changement #Effort
#Autonomie


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #73: Lack of Stimulation

We often find ourselves waiting for things to bring us satisfaction: videos, music, the company of others, and more. Essentially, we put ourselves in « feed me » mode, becoming spectators of what unfolds around us.

This dynamic is also evident in therapy and counseling, especially in the realm of hypnosis, where clients expect the hypnosis or therapist to bring about change. However, true transformation requires proactive engagement from the client. It is a journey that must originate from within, where we actively seek and not merely expect events or the subconscious to provide everything effortlessly.

This pattern extends to various aspects of life. We wait for life to become beautiful, hoping for joy and happiness as if the systems or structures we navigate should deliver satisfaction.

Critics argue that the notion of personal development is often centered on self-centeredness and self-focus within a system. While I’d love to believe that environments could cater to everyone’s satisfaction, I’m not that utopian.

Relying on an external entity, group, or system to provide precise and continuous satisfaction, even with adaptations to avoid repetition, is unrealistic. We tend to criticize and quickly see the negatives, as it’s easy and requires little energy.

To avoid relying solely on external sources for satisfaction, we must transform the repetitive gestures, patterns, and actions of daily life into personally satisfying experiences by seeking stimulation or creating opportunities for positive experiences.

We possess the ability to self-stimulate, even in the most mundane or unmotivating tasks. We know we can find elements that create personal dynamics rather than waiting for external change. Recently, in interviews, I heard many individuals express their reluctance to put effort into self-change, instead fighting for change in the world.

While I appreciate the idea, from my standpoint, even if we modify systems, they cannot satisfy everyone’s expectations, much like a meal cannot please everyone. However, we do have the internal capacity to make efforts and find pleasure in what is presented.

We are capable of implementing strategies to self-stimulate, knowing that our investment in stimulation yields more than the effort, time, reflection, and energy required to achieve it. If we become passive and relinquish control, our critical and negative mindset will take over successfully.

So, do you wait for external stimulation, or do you proactively seek to stimulate yourself in any situation?

Take only what is good and right for you.

Be One.

Pank

#Satisfaction #Waiting #Therapy #Hypnosis #PersonalDevelopment #Criticism #Stimulation #Change #Effort #Autonomy

Réflexions de Pank / Instantané #72 : L’intuition pour prendre les bonnes décisions

Il est toujours intéressant d’avoir un maximum d’informations avant de prendre des décisions, surtout lorsqu’il s’agit d’événements importants de notre quotidien. Il y a deux jours, j’ai eu une conversation avec Ed Bernd Jr, un ancien de la Méthode Silva aux États-Unis, et dans nos échanges, il a fait une remarque que je trouve intéressante à prendre en compte.

Pour lui, la méthode de José Silva vise à développer une prise d’informations qui complète celles des 5 sens que nous utilisons au quotidien. Nous devrions reconnaître que, bien sûr, nous prenons un temps analytique et conscient dans la cartographie (neurologiquement erronée) de l’hypnose.

Grâce à notre capacité à rester rationnels et à construire une réflexion complexe, nous parvenons petit à petit à peser le pour et le contre vis-à-vis d’une situation ou d’une personne. Ensuite, selon Ed et José, vient l’utilisation de ce qu’ils appelaient autrefois le « cerveau droit ». Grâce à l’éducation et à la répétition d’apprentissages, nous sommes de plus en plus capables de prendre en compte des informations moins logiques et rationnelles. Cela comprend des sensations, des associations, des sentiments, voire des « visions ».

En écoutant cette partie plus subconsciente, avec ses mémoires à long terme, ses émotions, ses schémas, ses valeurs et ses croyances, ainsi que l’expérience de nos vies, nous avons des « présentiments ». Il est difficile de dire s’ils sont vrais ou non, car les biais de l’après-coup nous font parfois simplement confirmer des choses en modifiant des données.

La possibilité d’exploiter l’intuition se passe donc dans la méthode en Alpha, ce qui pour nous représente la transe. Dans cet état, en étant plus à l’écoute de la somme des informations conscientes et subconscientes, nous pouvons, avec une diminution des idées parasites, commencer à avoir confiance dans la décision que nous allons prendre.

Si nous prenons le temps de développer de plus en plus notre intuition, nous pourrions apprendre à prendre de meilleures décisions et, par extension, nous n’aurions plus besoin de chercher la chance, mais nous concentrerions sur ce que nous pouvons apprendre à maîtriser.

Cela passe par une meilleure écoute de nos expériences, de nos validations et invalidations. Il est important de porter une plus grande attention à soi-même. Comme je vous le partageais dans la vidéo de samedi en PNL, nous pouvons apprendre à conscientiser nos postures physiques, à reconnaître quand nous sommes en forme, mal, triste ou très stimulé. C’est la même chose avec nos expériences intérieures. Plus nous comprenons que lorsque quelque chose va mal se passer, nous ressentons toujours la même sensation ou le même processus cognitif, et inversement, quand nous ressentons et percevons quelque chose de spécifique, c’est un appel à rester plus ouvert, etc.

Si nous sommes plus intuitifs, nous prendrons les meilleures décisions, même si elles semblent mauvaises pour la plupart des gens. Car notre corps et notre être, sur tous les plans, possèdent une expérience et une base de données exploitables pour reconnaître en nous et dans les situations ce que nous pouvons faire ou au contraire ne pas initier.

Plus nous accumulons d’expériences, plus nous nourrissons et mettons à jour notre logiciel, afin de pouvoir faire confiance de plus en plus à nos « six sens ».

Pour finir, Silva aime dire que les personnes « excentriques » – dans le sens où elles ne sont pas centrées sur elles-mêmes – auront plus d’erreurs et de problèmes, car elles ne s’écoutent plus et ne prennent pas en compte des éléments subtils dans les diverses situations.

Et vous, jouez-vous avec votre intuition ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.
Pank

#Expériencesintérieures #Mémoiresàlongterme #méthodesilva #programmationneurolinguistique #josésilva #alpha #intuition

English Version

Reflections from Pank / Snapshot #72: Intuition for Making the Right Decisions

It is always interesting to have as much information as possible before making decisions, especially when it comes to significant events in our daily lives. Two days ago, I had a conversation with Ed Bernd Jr, a former practitioner of the Silva Method in the United States, and in our exchange, he made a remark that I find interesting to consider.

According to him, José Silva’s method aims to develop a way of gathering information that complements the use of our five senses in everyday life. We should acknowledge that, of course, we take an analytical and conscious approach to the mapping (neurologically erroneous) of hypnosis.

With our ability to remain rational and construct complex reflections, we gradually weigh the pros and cons of a situation or a person. Then, as Ed and José argue, we move on to using what they once called the « right brain. » Through education and repeated learning, we become increasingly capable of considering information that is less logical and rational. This includes sensations, associations, feelings, and even « visions. »

By listening to this more subconscious part of ourselves, with its long-term memories, emotions, patterns, values, and beliefs, along with the experiences of our lives, we have « premonitions. » It is difficult to determine if they are true or not, as hindsight biases sometimes lead us to simply confirm things by modifying data.

The possibility of tapping into intuition occurs through the Alpha method, which represents trance for us. In this state, by being more attentive to the sum of conscious and subconscious information and reducing intrusive thoughts, we can start to have confidence in the decisions we will make.

If we take the time to develop our intuition more and more, we could learn to make better decisions and, by extension, no longer need to rely on luck but rather focus on what we can learn to master.

This involves better listening to our experiences, validations, and invalidations. It is essential to pay greater attention to ourselves. As I shared in Saturday’s NLP video, we can learn to be conscious of our physical postures, recognizing when we are feeling good, unwell, sad, or highly stimulated. The same applies to our inner experiences. The more we understand that when something is about to go wrong, we always experience the same sensation or cognitive process, and conversely, when we perceive something specific, it is a call to be more open, etc.

If we are more intuitive, we will make the best decisions, even if they seem wrong to most people. Our body and our being, on all levels, possess experience and a database that we can use to recognize what we should or should not initiate in ourselves and in situations.

The more experiences we accumulate, the more we nourish and update our software, so that we can increasingly trust our « sixth sense. »

In conclusion, Silva likes to say that « eccentric » people – in the sense that they are not self-centered – will make more mistakes and face more problems because they no longer listen to themselves and fail to consider subtle elements in various situations.

And you, do you play with your intuition?

Take what is good and right for you.

Be One.
Pank

#Innerexperiences #Longtermmemories #Silvamethod #NeuroLinguisticProgramming #JoséSilva #Alpha #Intuition

Réflexions de Pank / Instantané #71 : Discipline sans pression #1

Il y a des années, je me suis rendu compte que je confondais souvent la discipline avec la pression. J’allais jusqu’à considérer la pression comme un moyen d’être discipliné. Peut-être pensais-je qu’il fallait vivre une forme de tension pour être réellement discipliné ?

En me remémorant mes années de karaté, je me souviens que même si nous étions très disciplinés, agissant immédiatement selon les instructions du senpai, il n’y avait pas spécialement de pression constante. Elle n’apparaissait que lorsque nous nous comportions mal ou ne suivions pas les règles, ce qui nous valait alors une réprimande. Autrement dit, ce n’était pas systématique.

La discipline accompagnée d’une pression constante infantilise, et bien qu’il soit important d’associer discipline et sanction, notamment avec les jeunes, cet automatisme peut diminuer voire disparaître une fois que nous devenons de jeunes adultes.

Il est certain que pour adopter une discipline ou se discipliner, il faut adopter une attitude adulte et non enfantine. Au quotidien, c’est le cadre qui détermine si les gens adhèrent ou non aux règles et à la discipline de l’activité.

D’un point de vue plus personnel, il est probablement plus utile de réfléchir à nos attitudes avant de nous lancer dans la poursuite de nos objectifs. Savoir si nous sommes simplement dans l’exaltation de l’enfant, dans la logique de l’adulte ou dans la discipline du parent. Prendre un moment pour nous interroger sur nos qualités posturales et nos défauts.

Une fois que nous nous connaissons bien, nous pouvons nous discipliner dans n’importe quel domaine sans avoir besoin de nous mettre beaucoup de pression. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous prenons conscience que la discipline consiste à suivre les règles que nous avons acceptées en tant qu’adulte, et il suffit de les appliquer.

L’application ne demande qu’un changement interne de nos états. Comme avant d’entrer dans un dojo, nous pouvons ressentir de multiples émotions et sensations, mais lorsque nous saluons et commençons l’activité, nous les mettons de côté et nous nous concentrons sur nos routines ou les exercices proposés.

Nous n’avons pas besoin de nous mettre sous pression uniquement pour nous dépasser, sans pour autant nous tourmenter si nous n’y parvenons pas. D’ailleurs, les professeurs sont toujours satisfaits de voir des efforts, et s’ils mettent de la pression, c’est seulement pour accompagner leurs élèves.

Développer une discipline au quotidien, c’est se fixer des limites et s’y tenir, sans prendre en compte d’autres éléments. Se mettre sous pression, c’est s’imposer des affrontements ou des objectifs sur d’autres plans physiques, psychiques ou émotionnels. Cela génère une tension et une pression inutiles.

Et vous, arrivez-vous à vous discipliner sans vous mettre trop de pression ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.
Pank

#Confusion #Absence #Infantilisation #Posture #Réflexion #Application #ChangementInterne #Dépassement #Accompagnement #Différence

English Version

Reflections by Pank / Snapshot #71: Pressure-Free Discipline #1

Years ago, I realized that I often confused discipline with pressure. I even considered pressure as a means to be disciplined. Perhaps I believed that living with tension was necessary to truly be disciplined?

Recalling my years of practicing karate, I remember that even though we were very disciplined and followed the senpai’s instructions immediately, there wasn’t a constant pressure. It only surfaced when we misbehaved or broke the rules, leading to reprimands. In other words, it wasn’t an ongoing situation.

Constant pressure accompanied by discipline infantilizes, and while it’s important to link discipline with consequences, especially with young people, this automatism can diminish or disappear once we become young adults.

Certainly, to adopt discipline or become disciplined, we must assume an adult attitude, not a childish one. In daily life, the framework determines whether people adhere to the rules and discipline of the activity.

From a personal perspective, it’s likely more beneficial to reflect on our attitudes before pursuing our goals. Determine if we are merely experiencing childlike excitement, adopting an adult’s logic, or taking on a parental discipline. Take a moment to question our postural qualities and flaws.

Once we truly understand ourselves, we can discipline ourselves in any area without applying excessive pressure. Why? Simply because we become aware that discipline involves following rules we’ve accepted as adults, and it’s just a matter of applying them.

Application only requires an internal shift of our states. Like entering a dojo, we might feel various emotions and sensations, but when we salute and start the activity, we set them aside and focus on our routines or proposed exercises.

There’s no need to put ourselves under excessive pressure to excel, without tormenting ourselves if we don’t succeed. Moreover, teachers are always pleased to see efforts, and if they apply pressure, it’s only to support their students.

Developing daily discipline means setting boundaries and sticking to them, without considering other factors. Imposing pressure involves confronting challenges or objectives on different physical, mental, or emotional levels, generating unnecessary tension and pressure.

How about you? Can you discipline yourself without subjecting yourself to excessive pressure?

Take what is good and right for you.

Be One.
Pank

#Confusion #Absence #Infantilization #Posture #Reflection #Application #InternalShift #Overcoming #Support #Difference

Réflexions de Pank / Instantané #70 : Prendre des informations change tout

Ce midi, j’étais avec des potes, et je savais qu’il y a quelques jours, deux d’entre eux étaient un peu tendus à propos d’un sujet. Comme j’aime observer les dynamiques sociales, j’ai relancé le sujet de conversation. Si les premières minutes étaient un peu froides, et ressemblaient à une répétition de la première fois, cette fois-ci, en étant un nouvel intervenant, je pouvais partager une opinion ou une information.

Au bout de quelques questions, les informations manquantes d’un des deux protagonistes ont commencé à émerger. Puis, étant donné que les deux sont suffisamment intelligents pour être dans une écoute dynamique, les différents cadres et points de vue avec des histoires subjectives ont pu se déployer sur la table de conversation.

Cela a créé un mouvement où les deux se retrouvaient d’accord et n’étaient plus du tout dans une sensation d’agression, mais plutôt liés à un mauvais flux d’information qu’à un comportement spécifique.

Nous ne prenons pas le temps d’écouter, et nous ne prenons pas non plus le temps de rechercher les informations intéressantes que les autres possèdent. Nous sommes souvent assez figés sur des arguments qui nous touchent, et dès lors, nous avons du mal à prendre en considération les éléments et surtout à les approfondir.

C’est d’ailleurs l’intérêt de nombreux médiateurs dans de nombreux domaines. Ils permettent de donner un laps de temps et une reformulation de certaines informations, ou de mettre en lumière l’intérêt de ce qui vient d’être partagé, mais que nos émotions ou notre mental renfermé ne veulent pas percevoir.

Nous avons besoin de prendre des informations, c’est l’un des programmes de base de notre cerveau. Seulement, comme je vous l’ai partagé, entre notre déficit d’attention et notre saturation d’un excès d’informations sans intérêt, nous ne trouvons pas les réponses, les sources ou les éléments qui pourraient faire évoluer un échange.

Cela ne signifie pas que la conclusion sera un accord entre les parties, mais que plus il y aura d’informations pertinentes et orientées vers une certaine qualité, plus les différents interlocuteurs pourront mûrir les points de vue et surtout voir de nouveaux paramètres qui n’étaient peut-être pas exprimés au départ.

Tout comme sur internet et dans les médias, la sélection d’informations sans tomber dans l’excès de nos biais est une chose que nous devrons prendre le temps d’étudier et de maîtriser. À cela s’ajoute un travail sur notre mental et nos émotions, et maintenir une dynamique conversationnelle ouverte pour avancer sur le dépôt d’informations « cachées » ou du moins pas encore exprimées.

Nous savons que connaître certains éléments d’un projet ou d’une motivation d’une personne peut modifier complètement l’image, la confiance et l’attention que nous portons sur l’objectif à atteindre. Il suffit parfois d’un indice supplémentaire sur la table d’informations pour que tout devienne plus clair, permettant ainsi d’orienter les réflexions vers d’autres dimensions ou de mettre fin à une tension qui n’a pas de sens.

Et vous, comment allez-vous à la pêche aux informations pertinentes dans les conversations tendues?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.
Pank

#DynamiquesSociales #Communication #TraitementDeL’Information #IntelligenceÉmotionnelle #Perception #Compréhension #RésolutionDeConflits #EspritOuvert #CommunicationEfficace #ConscienceDeSoi

English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #70: Taking information changes everything.

This afternoon, I was with some friends, and I knew that a few days ago, two of them were a bit tense about a subject. As I enjoy observing social dynamics, I brought up the topic of conversation again. If the first few minutes were a bit cold and seemed like a repetition of the first time, this time, being a new participant, I could share an opinion or information.

After a few questions, the missing information from one of the two protagonists started to emerge. Then, since both are intelligent enough to be in a dynamic listening mode, different frameworks and subjective perspectives unfolded on the conversation table.

This created a movement where both agreed and were no longer in a sensation of aggression but rather connected to a misunderstanding due to a lack of information.

We don’t take the time to listen, and we don’t take the time to search for interesting information that others possess. We are often stuck on arguments that touch us, and as a result, we struggle to take into consideration the elements and especially to delve into them.

This is, moreover, the interest of many mediators in various fields. They allow for a period of time and reformulation of certain information, or they shed light on the importance of what has been shared, which our emotions or closed minds may not want to perceive.

We need to gather information; it’s one of the basic programs of our brain. However, as I mentioned before, due to our deficit of attention and being saturated with an excess of uninteresting information, we struggle to find the answers, sources, or elements that could evolve a discussion.

This does not mean that the conclusion will be an agreement between the parties, but that the more pertinent information there is, oriented towards a certain quality, the more the different interlocutors can mature their points of view and, above all, see new parameters that may not have been expressed initially.

Just as on the internet and in the media, selecting information without falling into the excess of our biases is something we will need to take the time to study and master. In addition to this, there is a need to work on our minds and emotions, and maintain an open conversational dynamic to advance on the disclosure of « hidden » information or at least information not yet expressed.

We know that knowing certain elements of a project or someone’s motivation can completely change the image, trust, and attention we place on the objective to be achieved. Sometimes, all it takes is an additional clue on the information table to make everything clearer, thereby guiding reflections towards other dimensions or putting an end to a tension that doesn’t make sense.

And you, how do you go about finding pertinent information in tense conversations?

Take what is good and right for you.

Be One.
Pank

#SocialDynamics #Communication #InformationProcessing #EmotionalIntelligence #Perception #Understanding #ConflictResolution #OpenMind #EffectiveCommunication #SelfAwareness

Réflexions de Pank / Instantané #69 : Les vacances

Cette période estivale est pour beaucoup de personnes un moment de vacances, que ce soit en restant chez soi ou en se déplaçant. Les congés sont utilisés pour faire des activités qui ne sont pas pratiquées pendant la période de travail. Si la chance d’avoir des vacances est une grande opportunité pour nos générations, paradoxalement, elle est aussi associée à du stress.

Outre ceux qui ne peuvent pas se permettre financièrement ce qu’ils souhaitent, il y a tous ceux qui partent en vacances vers des locations, des maisons secondaires, chez la famille ou pour une grande découverte. Il y a une sorte de devoir d’exploiter cette période. Le plus surprenant est d’entendre de façon récurrente en consultation que les vacances en famille ne semblent pas rendre tout le monde réellement heureux.

Certains me précisent qu’ils prennent 2 semaines en famille et s’offrent ensuite 2 ou 3 jours pour eux. Il y a une injonction au déplacement, ou à défaut, à être en activité, mais rarement nous entendons nos interlocuteurs rester justes oisifs ? Pourtant, on peut très bien passer de bons moments dans sa ville et juste se laisser vivre sans avoir d’obligations spécifiques.

Ce qui était une fête pendant les premiers congés payés et ces images désormais mythiques des travailleurs pouvant, pour certains, se déplacer à la mer, semblent devenir une coutume associée à des rituels. Les professionnels du domaine le savent très bien, et les chiffres d’affaires explosent à ces périodes.

Outre les moins chanceux qui parfois annulent les vacances, il semble qu’il y ait toujours quelque chose qui ne correspond pas au désir de chacun. Peut-être un lieu « à visiter », des membres de la famille ou les temps passés dans certains endroits. Ce qui devait s’avérer reposant et distrayant se remplit de complaintes et de dépenses injustifiées.

Rester chez soi, s’offrir plus de présence, ne pas devoir se rendre dans son monde professionnel, s’autoriser plus de sommeil, plus de lecture, plus de sport, plus de rien. Aller vers une qualité du temps dépensé plutôt qu’une quantité d’activités. Entrer dans des moments de partage et non pas des devoirs familiaux. Juste se redonner une place, dans un monde qui n’appartiendrait plus aux systèmes du quotidien, mais simplement à soi.

Avons-nous nécessairement besoin de faire ailleurs des choses qui peuvent nous procurer autant de plaisir que chez nous ? Devons-nous partir là où il y a tant de monde, alors que peut-être là où nous sommes, se vide ? Se recentrer sur l’être plutôt que le faire.

Qu’est-ce qui procure réellement du plaisir en vacances ? Qu’est-ce qui peut réellement nous faire déconnecter ? À quoi peut-on s’attendre de ces quelques jours sans obligation professionnelle ? Et à quel prix, financier, mais également physique et émotionnel ?

Et vous, allez-vous bouger cet été ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.
Pank

#vacances #été #détente #famille #voyage #repos #déconnexion #plaisir #méditation #être


English Version

Thoughts from Pank / Snapshot #69: Vacations

This summer period is a time of vacation for many people, whether staying at home or traveling. Holidays are used to engage in activities that are not practiced during the work period. While having the opportunity for vacations is a great chance for our generation, paradoxically, it is also associated with stress.

Apart from those who cannot afford what they desire financially, there are those who move to rentals, second homes, or visit family for a grand adventure. There seems to be an obligation to make the most of this period. Surprisingly, during consultations, it is recurrently heard that vacations with family don’t seem to genuinely make everyone happy.

Some specify that they take two weeks with the family and then treat themselves to two or three days for themselves. There is an injunction to travel or, if not, to be engaged in activities, but rarely do we hear our interlocutors talk about just being idle? Yet, one can have great moments in their own city and simply allow themselves to live without specific obligations.

What was a celebration during the early paid vacations and the now mythical images of workers being able to travel to the sea, now seem to become a custom associated with rituals. Professionals in the field are well aware, and revenues explode during these periods.

Aside from unfortunate circumstances that may sometimes cancel vacations, there always seems to be something that doesn’t align with everyone’s desires. Perhaps a place « to visit, » family members, or the time spent in certain places. What was supposed to be restful and diverting fills with complaints and unjustified expenses.

Staying at home, allowing oneself more presence, not having to be in one’s professional world, granting more sleep, reading, sports, or doing nothing. Moving towards a quality of time spent rather than a quantity of activities. Engaging in moments of sharing, not just family duties. Simply reclaiming one’s place in a world that no longer belongs to the daily systems but purely to oneself.

Do we necessarily need to go elsewhere to experience things that can give us as much pleasure as being at home? Should we go where there are so many people, when perhaps where we are is empty? Shifting our focus from doing to being.

What truly brings pleasure during vacations? What can genuinely help us disconnect? What can we expect from these few days without professional obligations? And at what cost, financially, but also physically and emotionally?

And you, will you be going somewhere this summer?

#vacations #summer #relaxation #family #travel #rest #disconnect #pleasure #meditation #being