Réflexions de Pank-Instantané #233 : La déception

Dans la notion d’effort qui se veut constant sur le long terme, il y a souvent la rencontre de l’échec et donc de la déception. Nous le voyons d’un niveau personnel comme d’un point de vue systémique. Les élections sont des périodes idéales pour observer et écouter des groupes de personnes investies par des idéologies et qui, comme dans toute confrontation, peuvent ne pas gagner.

Accueillir l’échec et pouvoir se dire que la déception n’est que transitoire est complexe, surtout que nous avons tous déjà vécu des sensations négatives qui s’accrochent à nous pendant des années : la déception d’une parole non tenue, la déception d’un match de sport qui fait perdre un titre important, ou même la déception de nos propres comportements quand nous nous sommes emportés.

Comme il y a un pic émotionnel, il arrive souvent qu’une sorte d’ancrage s’installe, et par la suite, à chaque petite déception du quotidien – le café trop chaud ou trop froid, la note trop élevée, un achat qui ne correspond pas aux attentes – l’association devient de plus en plus forte. Il est d’ailleurs possible que vous connaissiez des personnes qui n’attendent plus rien d’un travail, d’une relation ou d’une situation, car elles n’attendent plus que la déception.

Elles ne savent pas où ni quand, mais elles savent que quoi qu’il arrive, elles vont être déçues. Il y a une sorte de réactivation de l’ancrage déception, puis une prophétie auto-réalisatrice qui fait entrer cette émotion dans la vie de ces personnes. Pourtant, si la déception est normale quand il y a eu des efforts et que les résultats ne sont pas au rendez-vous, cela, tout comme la victoire, est illusoire.

Si nous sommes des gagnants à un moment T, il est probable que nous ne l’ayons pas été avant et que nous ne le serons plus pendant un petit moment. Nous pouvons absorber cette notion de l’éphémère et dès lors faire des efforts pour une chose essentielle : apprendre à se satisfaire des choses qui nous offrent des émotions positives, même si par rapport aux contextes et à nos périodes de vie, cela peut se limiter à un échange, un met que l’on affectionne ou un appel.

C’est simple d’être déçu, parce que cela ne nous demande pas d’effort. C’est également normal, et accepter cela nous évitera de trop nourrir nos ancrages avec des excès émotionnels qui deviendraient bloquants avec le temps.

#attitude #étatdesprit #effort #énergie #réussite #échec #déception

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Reflections of Pank-Instantané #233: Disappointment

In the concept of effort that is meant to be constant over the long term, there is often the encounter with failure and thus disappointment. We see it on a personal level as well as from a systemic perspective. Elections are ideal periods to observe and listen to groups of people who are invested in ideologies and who, as in any confrontation, may not win.

Embracing failure and being able to tell oneself that disappointment is only temporary is complex, especially since we have all experienced negative sensations that cling to us for years: the disappointment of a broken promise, the disappointment of a sports match that results in losing an important title, or even the disappointment in our own behavior when we lost our temper.

As there is an emotional peak, it often happens that a sort of anchoring sets in, and subsequently, with each little daily disappointment – the coffee being too hot or too cold, the bill being too high, a purchase that does not meet expectations – the association becomes stronger and stronger. It is even possible that you know people who no longer expect anything from a job, a relationship, or a situation because they only expect disappointment.

They do not know where or when, but they know that whatever happens, they will be disappointed. There is a sort of reactivation of the disappointment anchor, then a self-fulfilling prophecy that brings this emotion into these people’s lives. Yet, if disappointment is normal when there has been effort and the results are not there, it is, just like victory, illusory.

If we are winners at moment T, it is likely that we were not before, and that we will not be for a little while afterward. We can absorb this notion of the ephemeral and then make efforts for one essential thing: learning to be satisfied with things that offer us positive emotions, even if, depending on the contexts and periods of our lives, this may be limited to an exchange, a dish we love, or a phone call.

It is easy to be disappointed because it does not require effort. It is also normal, and accepting this will prevent us from over-nourishing our anchors with emotional excesses that would become blocking over time.

#attitude #mindset #effort #energy #success #failure #disappointment

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank-Instantané #232 : La vie n’est pas folle, elle est routinière

Il est possible que nous ayons été bercés par une sorte de stimulation, que ce soit avec la radio, la télévision et puis la société de consommation, qui propose toujours de nouvelles choses à découvrir ou goûter. Les écrans, avec des séquences de plus en plus courtes pour donner un maximum de stimulation à notre cerveau, sont aussi un des éléments qui nous donnent l’illusion que la vie doit être intense.

Pourtant, bien sûr, la nature et le quotidien peuvent réserver des surprises, mais normalement, la vie d’un être humain est assez routinière. Et cela pour une grande partie des humains. Seulement, admettre cette idée peut déprimer un grand nombre de personnes. C’est certainement pour cela que beaucoup de gens cherchent toujours à se fixer de nouveaux objectifs.

On retrouve souvent des discours affirmant que nous n’avons qu’une vie ou qu’une jeunesse et qu’il faut en profiter au maximum. Mais est-ce que les personnes qui ont été surstimulées et qui cherchent encore à s’en nourrir, et qui sont rarement satisfaites des instants de routine, sont réellement plus heureuses que celles qui considèrent la répétition du quotidien, surtout dans un monde en paix, comme déjà exceptionnelle?

Certaines personnes ont été tellement stimulées, en bien comme en mal, que lorsque la vie reprend un rythme normal, elles se sentent mal. Elles vont jusqu’à déprimer, trouvant que la vie n’est pas tellement intéressante. Oui, la vie peut sembler ennuyeuse (surtout quand on n’a pas à survivre et qu’on peut donc laisser place à l’oisiveté).

La routine a ses qualités, et c’est une démarche que nous devons apprendre à accepter. Certains peuvent peut-être se sentir nuls voire se demander à quoi sert la vie. C’est la critique de tant de jeunes qui trouvent que les adultes sont ternes et morts dans leur routine. Pourtant, ceux qui maintiennent une posture d’adultes sont souvent heureux de choses simples comme le sourire des personnes qui les entourent, prendre un moment à ne rien faire, ou aller se promener dans le quartier.

La routine n’est pas un ennemi, elle est ce que notre psyché cherche pour éviter de dépenser trop d’énergie et se sentir en sécurité, sans trop de variations psycho-émotionnelles.

#état #mindset #routine #stimulation #oisiveté #ennui

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Reflections of Pank-Instantané #232: Life is not crazy, it is routine

It is possible that we have been nurtured on a kind of stimulation, whether with radio, television, and then consumer society, which always offers new things to discover or taste. Screens, with increasingly shorter sequences to give maximum stimulation to our brains, are also one of the elements that give us the illusion that life must be intense.

Yet, of course, nature and daily life can have surprises, but normally, the life of a human being is quite routine. And this is true for a large part of humanity. However, admitting this idea can depress many people. This is certainly why many people always seek to set new goals.

We often hear speeches saying that we only have one life, or one youth, and that we must do as much as possible. But are people who have been overstimulated and who continue to seek that stimulation, and who are rarely satisfied with moments of routine, truly happier than those who see the repetition of daily life, especially in a peaceful world, as already exceptional?

Some people have been so stimulated, both positively and negatively, that when life returns to a normal pace, they feel bad. They even become depressed, finding that life is not very interesting. Yes, life can possibly be boring (especially when we don’t have to survive and therefore can afford idleness).

Routine has its qualities, and it is a process we must learn to accept. Some may feel worthless or even question the purpose of life. This is the criticism of so many young people who find adults dull and dead in their routines. Yet, those who maintain an adult posture are often happy with simple things like the smiles of those around them, taking a moment to do nothing, or going for a walk in the neighborhood.

Routine is not an enemy; it is what our psyche seeks to avoid spending too much energy and to feel safe, without too much psycho-emotional variation.

#stateofmind #mindset #routine #stimulation #idleness #boredom

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank-Instantané #231 : Cadre, Posture et Politique

Suite à la vidéo de ce matin sur la politisation de l’espace d’accompagnement (https://youtu.be/uqY_kQLEiB0), il me semble essentiel de garder à l’esprit la notion de transfert et de contre-transfert. En tant que professionnels, nous devons endosser un rôle/masque/costume, comme un pompier ou un aidant, et respecter certaines contraintes.

Nous devons rester le plus neutres possible, sans absolutisme, en tenant compte de nos valeurs et croyances (politiques, idéologiques, spirituelles, etc.) sans les projeter sur la personne que nous accompagnons. Nos émotions et convictions doivent être maîtrisées pour maintenir notre posture d’accompagnant, surtout lorsqu’il s’agit, par exemple, d’aider une personne ayant eu des comportements interdits et ayant payé sa dette à la société.

Nous ne sommes pas là pour creuser les histoires afin de valider des idées préconçues sur la personne face à nous, ni pour l’intégrer dans notre récit idéologique. Notre rôle est de chercher des schémas/patterns afin de mieux orienter nos recadrages à travers nos suggestions et la qualité de la transe.

Plus nous sommes investis dans un militantisme, moins nous sommes aptes à écouter. Les matrices de pensées automatisées peuvent rendre le praticien dissonant dans l’alliance thérapeutique. Cela peut être nuancé si le cadre est clairement défini : un accompagnement thérapeutique politisé, racisé, genrifié, ou autre. Dans ce cas, le consultant pourra naturellement s’orienter vers un praticien partageant ses valeurs et idéaux, créant un transfert exploitable si nous évitons le contre-transfert.

Pour ceux qui cherchent à ne pas politiser leur pratique, il y aura toujours un rapport transférentiel. Cela peut être lié à votre apparence, votre énergie, ou votre manière de proposer l’accompagnement. Il y aura rapidement une projection dans laquelle le client trouvera son compte, que ce soit pour un accompagnement court ou de longue durée.

Nous ne convenons pas à tout le monde, tout comme nous ne souhaitons pas travailler avec tout le monde. En tant que praticiens indépendants, contrairement à nos amis du secteur médical, nous avons le choix. Si des notions comme la politique, la religion, le genre, ou autres sont des piliers de votre vie, le cadre doit être clair pour que le militantisme inconscient ne gêne pas la personne qui vient travailler sur elle-même. N’oublions pas que les consultants ne sont pas des idiots ; leurs attentes et projections influencent leur décision de venir, de continuer ou d’arrêter, indépendamment de ce que le praticien pense projeter comme valeurs.

#politique #hypnose #hypnothérapie #cadre #militantisme #posture #questiosophie

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Reflections of Pank-Instantané #231: Framework, Posture, and Politics

Following this morning’s video on the politicization of the support space (https://youtu.be/uqY_kQLEiB0), it seems essential to keep in mind the notion of transference and countertransference. As professionals, we must assume a role/mask/costume, like a firefighter or caregiver, and adhere to certain constraints.

We must remain as neutral as possible, without absolutism, considering our values and beliefs (political, ideological, spiritual, etc.) without projecting them onto the person we are supporting. Our emotions and convictions must be controlled to maintain our supporting posture, especially when helping a person who has exhibited prohibited behaviors and paid their debt to society.

We are not there to delve into stories to validate preconceived ideas about the person in front of us, nor to fit them into our ideological narrative. Our role is to identify patterns to better guide our reframing through our suggestions and the quality of the trance.

The more we are invested in activism, the less capable we are of listening. Automated thought matrices can make the practitioner dissonant in the therapeutic alliance. This can be nuanced if the framework is clearly defined: a politicized, racialized, gendered, or other therapeutic support. In this case, the client can naturally gravitate towards a practitioner sharing their values and ideals, creating an exploitable transference if we avoid countertransference.

For those seeking not to politicize their practice, there will still be a transferential relationship. This may be linked to your appearance, your energy, or your way of providing support. There will quickly be a projection in which the client can find their footing, whether for short-term or long-term support.

We do not suit everyone, just as we do not wish to work with everyone. As independent practitioners, unlike our medical colleagues, we have the choice. If notions such as politics, religion, gender, or others are pillars of your life, the framework must be clear so that unconscious activism does not hinder the person who comes to work on themselves. Finally, let’s not forget that clients are not fools; their expectations and projections influence their decision to come, continue, or stop, regardless of what the practitioner thinks they are projecting in terms of values.

#politics #hypnosis #hypnotherapy #framework #activism #posture #questiosophy

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank – Instantané #230 : Attention à nos mots

Pour revenir à ce que je partageais sur la sémantique tiroir que nous utilisons sans cesse dans le monde médiatique et politique (https://pank.podia.com/blog/quand-les-patterns-sinscrivent-dans-la-politique), je pense que nous devons réfléchir sur le mot « Nazi ». J’ai l’impression que nous l’utilisons comme un mot déclencheur, qui ne correspond plus à la réalité des faits actuels.

Nous savons que le National-Socialisme de Hitler et les conjonctures économiques et sociales de l’époque n’étaient pas celles de notre société du 21e siècle hyperconnectée. L’antisémitisme n’est pas l’islamophobie. Le nazisme, le racisme, la xénophobie ou le patriotisme ne sont pas la même chose. Quand je vois que même des éditoriaux ou des experts utilisent ces mots sans distinction, cela me choque.

Que ce soit des politiques qui utilisent ces mots pour discréditer leurs adversaires sans les définir, en misant sur le fait que ces termes déclenchent des réactions de résistance, de peur et de rejet chez les auditeurs et potentiels électeurs.

Non, notre extrême droite actuelle n’est pas celle des SS, non, notre extrême gauche n’est pas celle de la révolution culturelle. Faire des raccourcis pour jouer sur les émotions et les peurs n’honore pas les intellectuels de notre pays.

L’erreur en sur-exploitant des mots qui ont une histoire, c’est qu’aujourd’hui, même dans les pires scénarios, la situation ne sera plus celle du 20e siècle. Regardons les faits : la Chine communiste actuelle n’est pas la Chine de Mao. Quand Bolsonaro ou Trump gagnent des élections, ils redonnent le pouvoir à un Lula ou un Biden, malgré des mouvements comme l’attaque du Capitole.

Nous ne pouvons pas offrir une réflexion constructive si nous créons une sorte de novlangue avec des mots qui ont perdu leur sens initial. En confondant les termes, en utilisant des références qui ne correspondent pas aux faits, en exploitant les mots tiroirs (comme « racaille ») ou les mots déclencheurs, nous permettons aux extrémistes de passer à l’action, aux moins intéressés de réagir émotionnellement, et aux « confus » de se laisser influencer par les médias (sociaux ou autres) qui les manipulent.

Si nous faisions redéfinir et cadrer tous les chroniqueurs et politiques sur les mots qu’ils utilisent, si ces derniers arrêtaient les critiques ad hominem, peut-être que chacun pourrait proposer ses idées, et nous pourrions alors voir le vide et le manque de sens du vocabulaire politique, qui ne sert qu’à faire du buzz pour cultiver des votes.

#mots #verbes #rhétorique #sémantique #politique #déclencheurs #émotion #manipulation #vide

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Reflections of Pank / Snapshot #230: Watch Your Words

To revisit what I shared about the semantic drawer we constantly use in the media and political world (https://pank.podia.com/blog/quand-les-patterns-sinscrivent-dans-la-politique), I think we need to reflect on the word « Nazi ». I feel that we use it as a trigger word, which no longer corresponds to the current reality.

We know that Hitler’s National Socialism and the economic and social circumstances of that time were not those of our hyperconnected 21st-century society. Anti-Semitism is not Islamophobia. Nazism, racism, xenophobia, or patriotism are not the same things. When I see even editorials or experts using these words interchangeably, it shocks me.

Whether it’s politicians using these words to discredit their opponents without defining them, relying on the fact that these terms trigger reactions of resistance, fear, and rejection in the minds of listeners and potential voters.

No, our current far-right is not the SS, and no, our far-left is not the Cultural Revolution. Making shortcuts to play on emotions and fears does not honor the intellectuals of our country.

The error in over-exploiting words that have a history is that today, even in the worst scenarios, the situation will not be the same as in the 20th century. Let’s look at the facts: the current communist China is not Mao’s China. When Bolsonaro or Trump win elections, they hand power back to a Lula or a Biden, despite movements like the Capitol attack.

We cannot offer constructive reflection if we create a sort of Newspeak with words that have lost their original meaning. By confusing terms, using references that do not correspond to the facts, and exploiting drawer words (like « racaille ») or trigger words, we allow extremists to take action, the less interested to react emotionally, and the « confused » to be influenced by media (social or otherwise) that guide them.

If we made all commentators and politicians redefine and frame the words they use, if they stopped ad hominem critiques, maybe everyone could propose their ideas, and we could then see the emptiness and lack of meaning in the political vocabulary, which only serves to create buzz and cultivate votes.

#words #verbs #rhetoric #semantics #politics #triggers #emotion #manipulation #emptiness

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #229 : Ne vous inquiétez pas, on s’adaptera

Ce qui nous donne parfois l’impression de vieillir trop vite, c’est lorsque nous nous rendons compte que nous ne sommes plus en phase avec l’époque actuelle. Souvent, cette résistance à admettre que les choses ne sont et ne seront plus comme avant, que ce que nous avons apprécié ou avec quoi nous avons grandi est désormais obsolète, peut être douloureuse.

Pourtant, en consultation comme dans l’observation du quotidien, je vois des personnes qui, malgré leur conviction, leur expérience ou leur âge, s’opposent à ce qui est aujourd’hui, complètement adapté à cette civilisation, que ce soit le téléphone portable, l’ordinateur ou même les voitures.

Il est vrai que la sensation de ne plus faire partie de ce monde est présente, pourtant ces personnes s’adaptent sans même s’en rendre compte. Elles parviennent à se fondre dans le système tel qu’il est composé pour tous. Certes, elles seront moins à la mode, moins rapides à comprendre ou à exploiter les nouveautés, mais elles y arrivent.

Le monde fait que nous, petits êtres humains que nous sommes, nous nous adaptons à nos environnements et aux différents codes, parfois avec plus ou moins de difficultés ou de résistances, mais nous le faisons. Le futur, sur certains aspects, ne semble pas particulièrement amusant, surtout si l’on considère l’écologie mondiale, mais là encore, avec perte et fracas parfois, nous parviendrons à nous adapter.

L’adaptation, cependant, n’est que rarement associée à du confort, car nous allons devoir apprendre et assimiler de nombreux processus qui ne sont pas fluides et qui demanderont des efforts. Mais comme tout, cela deviendra un modèle, une routine, parce qu’il n’y aura plus d’alternatives possibles.

Nous sommes des êtres fascinants pour notre capacité à nous adapter, et si on ne le fait pas, notre civilisation, tout comme tout organisme, disparaîtra tranquillement.

#évolution #adaptation #nature #automatisme #pattern

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #229: Don’t Worry, We’ll Adapt

Sometimes, what makes us feel as though we are aging too quickly is when we realize that we are no longer in sync with the current era. Often, the resistance to admit that things are no longer as they were, that what we once enjoyed or grew up with is now obsolete, can be painful.

Yet, in consultations as well as in everyday observations, I see people who, despite their convictions, experiences, or age, resist what is today completely adapted to our civilization, whether it be mobile phones, computers, or even cars.

It’s true that the feeling of no longer being part of this world is there, yet these individuals adapt without even realizing it. They manage to blend into the system as it is laid out for everyone. Granted, they might be less fashionable, slower to understand or to exploit new developments, but they manage.

The world ensures that we, the small human beings that we are, adapt to our environments and various codes, sometimes with more or less difficulty or resistance, but we do it. The future, in some aspects, does not seem particularly fun, especially when considering global ecology, but here too, with loss and upheaval sometimes, we will manage to adapt.

Adaptation, however, is rarely associated with comfort, because we will have to learn and assimilate many processes that are not seamless and will require effort. But like everything, it will become a pattern, a routine, because there will be no other alternatives.

We are fascinating beings for our ability to adapt, and if we do not, our civilization, like any organism, will quietly disappear.

#evolution #adaptation #nature #automation #pattern

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #228 : Ne pas dire ne signifie pas ne pas penser

La liberté d’expression est une chose complexe, et on s’aperçoit que la France a changé à cet égard, avec désormais des lois qui interdisent de prononcer des mots discriminants. Cela va dans une volonté de progressisme et de protection de différentes communautés, mais également pour sanctionner des propos qui sous-entendent souvent des menaces.

Que ce soit dans l’humour ou dans les conversations dans l’espace public, les personnes hésitent souvent à dire ce qu’elles pensent ou à le dire de la façon dont elles le pensent, de peur d’être prises pour racistes, haineuses, misogynes ou -phobes de quelque chose. Les mots sont la source des idées, et on pourrait se dire que si le mot disparaît de l’espace public, il y aura moins de création concrète de cette idée, de ce mot.

Pourtant, en ce moment, avec les élections et l’évolution des partis extrêmes, d’un côté comme de l’autre, les discours se lâchent. Les mots réapparaissent dans l’espace public, avec des menaces de mort, du racisme dans des chansons et autres expressions qui fleurissent partout.

Et là, on se rend compte que les lois, les sanctions, la volonté d’effacement des mots ne permettent absolument pas de faire disparaître l’idée, la pensée et, pire, l’émotion destructive qui va être complètement contrainte et qui va demander une surcompensation.

Étant un extrémiste et un homme de nature violente, je comprends d’autant mieux ces réactions, sachant que je fais partie de ceux qui cherchent quotidiennement à ne pas se laisser aller dans leurs ombres. La compensation peut vraiment être quelque chose de sale, de mauvais et même si je comprends le besoin de protéger, parfois ce qui n’est pas réprimé ne se comprimera pas et ne sera qu’une goutte d’eau, alors que sous pression, quand cela éclatera, cela pourrait avoir l’effet d’une balle.

Aujourd’hui, nous voyons ce que nous savons de nous, de la nature humaine, de la répression des émotions, du fait de tout légiférer. Nous voyons la notion de nature qui reprend le pas sur la culture. Cette période politique, cumulée à tout ce que les Français vivent depuis quelques années, est une période passionnante pour observer les fonctionnements de l’humain.

À nous de faire les efforts pour être en phase avec nous-mêmes mais aussi avec les éléments de notre société.

#expression #mots #frustration #compensation #penser #violence #loi #contrainte

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Reflections of Pank / Snapshot #228: Not Saying Does Not Mean Not Thinking

Freedom of expression is a complex issue, and we can see that France has changed in this regard, with new laws now prohibiting the use of discriminatory words. This stems from a desire for progressivism and the protection of various communities, but also to sanction statements that often imply threats.

Whether in humor or in conversations in the public domain, people hesitate to say what they think or to say it the way they think it, for fear of being labeled as racist, hateful, misogynistic, or phobic of something. Words are the source of ideas, and one might think that if a word disappears from the public sphere, there will be less concrete creation of this idea, this word.

Yet, at the moment, with the elections and the evolution of extreme parties on both sides, people are letting loose. Words are reappearing in the public domain, with death threats, racism in songs, and other expressions blooming everywhere.

And here, we realize that laws, sanctions, and the desire to erase words do not at all make the idea, the thought, disappear, and worse, the destructive emotion that will be completely constrained and will demand overcompensation.

Being an extremist and a man of violent nature, I understand these reactions all the more, knowing that I am one of those who daily seek not to succumb to their shadows. Compensation can really be something dirty, something bad, and even though I understand the need to protect, sometimes what is not repressed will not compress and will only be a drop of water, while under pressure, when it bursts out, it could have the effect of a bullet.

Today, we see what we know about ourselves, human nature, the repression of emotions, and the need to legislate everything. We see the concept of nature overtaking culture. This political period, combined with everything the French have been experiencing in recent years, is a fascinating time to observe human behavior.

It’s up to us to make the effort to be in tune with ourselves but also with the elements of our society.

#expression #words #frustration #compensation #thinking #violence #law #constraint

Take only what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #227 : Définissez vos mots

Quand j’écoute mes consultants au quotidien, je leur fais souvent remarquer qu’il y a un gros problème de mentalisation et de récit intérieur parce qu’ils ne parviennent pas à savoir ce qu’ils mettent derrière les mots. Nous pensons tous que les mots que nous utilisons reflètent ce que nous pensons, pourtant, dans le cadre particulier de l’accompagnement, c’est rarement vrai.

Il y a des mots auxquels nous ne prêtons même plus attention, que nous nous sommes sans cesse répétés, que nous avons certainement croisés dans des cadres divers et que nous avons assimilés à notre façon, sans y donner plus d’attention. C’est quand nous prenons le temps d’aller voir ce que le mot peut cacher que, petit à petit, ce que nous pensions être notre problème depuis des années ne l’est pas.

Comment voulez-vous aller mieux si tout ce que vous faites ne touche pas sa cible, simplement parce que le mot que nous nous sommes persuadés d’être adapté à notre trouble n’est en fait qu’un objet indéfini, une sorte de tiroir ou de boîte dans laquelle nous avons cumulé des expériences et pensées, sans les classer, les étudier et les comprendre.

Revenir sans cesse sur les mots, les manipuler, les sentir, un peu comme le ferait un artisan. Ils deviendront vos mots, votre sens, votre histoire. C’est-à-dire qu’ils vont aussi mûrir, se désagréger parfois. Une fois que le mot retrouve sa place, son sens pour vous, les récits, les perceptions, les self-talk prennent une autre direction.

Si vous ne faites pas d’accompagnement avec un praticien, interrogez-vous régulièrement sur ce que vous mettez comme sens, comme idée sur les mots que vous vous répétez le plus dans votre quotidien.

Il est possible que vous alliez à la rencontre d’un sens que vous n’aviez pas imaginé. Amusez-vous à voir si un autre mot ne serait pas plus juste, plus adapté pour ce que vous ressentez ou percevez. Faire naître le mot juste vous donnera possiblement un nouveau paradigme de pensée et un état qui pourra changer bien des facettes de votre quotidien.

#mots #verbes #définition #attention #pensée #récit #selftalk

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #227: Define Your Words

When I listen to my clients daily, I often point out that there is a significant issue with their mentalization and inner narrative because they themselves do not know what they mean by the words they use. We all think that the words we use reflect what we think, yet, in the specific context of support, this is rarely true.

There are words that we no longer pay attention to, that we have constantly repeated to ourselves, that we have certainly encountered in various contexts, and have assimilated in our own way without giving them much thought. It’s when we take the time to see what the word might hide that gradually what we thought was our problem for years is not.

How can you get better if everything you are doing misses the mark, simply because the word you convinced yourself was suitable for your issue is actually just an undefined object, a sort of drawer or box in which you have accumulated experiences and thoughts without sorting, studying, and understanding them?

Constantly revisit words, manipulate them, feel them, much like a craftsman would. It will be your word, your meaning, your story, meaning it will also mature and sometimes disintegrate. Once the word finds its place, its meaning for you, the narratives, perceptions, and self-talk take a different direction.

If you are not working with a practitioner, regularly question what meaning or idea you attribute to the words you repeat most in your daily life.

You might encounter a meaning you hadn’t imagined. Have fun seeing if another word might be more accurate, more suitable for what you feel or perceive. Discovering the right word could potentially give you a new thought paradigm and a state that can change many facets of your daily life.

#words #verbs #definition #attention #thought #narrative #selftalk

Take only what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #225 : Sélectionner ses fréquentations

C’est une chose que les parents aiment dire à leurs enfants pour les protéger du principe de mimétisme social et des risques de comportements problématiques. Quand je parle à mes consultants, beaucoup décrivent une situation systémique particulièrement problématique. Ce qui est étonnant, c’est que cette idée d’éviter les mauvaises personnes a complètement disparu.

En effet, beaucoup d’adultes ont changé leur vision des choses et se sont liés avec des profils différents, sans se rendre compte que ces relations peuvent être incompatibles, voire destructrices. C’est d’ailleurs certainement pour cette raison que des termes comme « pervers narcissique » ou « dark triad » ont pris de plus en plus de place dans les médias.

Ces expressions soulignent le fait qu’il existe des personnes clairement toxiques ou inadaptées à ce que nous sommes. Cela peut inclure un partenaire de vie, des amis ou des collègues de travail. Comme pour beaucoup de choses dans notre quotidien, nous devons prendre des décisions. Et c’est parfois ce qui peut manquer : oser dire stop, ça suffit, ou simplement prendre de la distance avec ceux qui nous apportent plus d’états négatifs que d’états positifs.

Il est toujours possible de ne plus fréquenter ceux avec qui nous avons pourtant pu passer des années, voire des décennies. Sans entrer dans un égoïsme et un « moi je », il est utile par moments de se demander ce que nous apportons aux autres et ce que les autres nous apportent. Si vous ne faites que répéter des automatismes ou répondre à des normes sociales (par exemple, « je ne peux pas les éviter, c’est ma famille »), il y a de fortes chances que vous perdiez de nombreuses années dans des relations qui ne vous conviennent pas.

Certes, cesser une relation peut parfois être compliqué. Beaucoup de consultants sont un peu dépendants des autres, donc décider de rompre des liens risque de piquer. Cependant, les bénéfices sur les mois et les années sont souvent particulièrement bons. Un peu comme ces jeunes qui, à un moment donné, cessent de suivre bêtement ce que fait le groupe pour se découvrir et s’ouvrir à d’autres fréquentations qui leur permettent d’adopter des attitudes qui leur correspondent mieux.

Oser dire non et stop à ceux qui ne vous correspondent plus, et assumer les moments un peu lourds et douloureux, permet de gagner de nouvelles opportunités.

#relation #rupture #séparation #comportement #liberté #pattern #décision #option

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Reflections of Pank / Snapshot #225: Choosing Your Associates

It’s something parents often tell their children to protect them from the principle of social mimicry and the risks of problematic behaviors. When I talk to my clients, many describe a particularly problematic systemic situation. What’s surprising is that this idea of avoiding bad company has completely disappeared.

Indeed, many adults have changed their perspective and have connected with different profiles, without realizing that these relationships can be incompatible, even destructive. This is certainly why terms like « narcissistic pervert » or « dark triad » have increasingly appeared in the media.

These expressions highlight the fact that there are clearly toxic or unsuitable people for who we are. This can include a life partner, friends, or colleagues. As with many things in our daily lives, we must make decisions. And sometimes that’s what’s missing: daring to say stop, that’s enough, or simply distancing ourselves from those who bring us more negative states than positive ones.

It is always possible to stop associating with those we have spent years, even decades, with. Without falling into selfishness and a « me first » attitude, it is sometimes useful to ask ourselves what we bring to others and what others bring to us. If you only repeat automatisms or conform to social norms (e.g., « I can’t avoid them, they’re my family »), there’s a good chance you will waste many years in relationships that don’t suit you.

Certainly, ending a relationship can sometimes be complicated. Many clients are somewhat dependent on others, so deciding to break ties can sting. However, the benefits over the months and years are often particularly good. It’s like those young people who, at some point, stop mindlessly following what the group does to discover themselves and open up to new associations that allow them to adopt attitudes that better suit them.

Dare to say no and stop to those who no longer suit you, and endure the heavy and painful moments to gain new opportunities.

#relationship #breakup #separation #behavior #freedom #pattern #decision #option

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #224 : Quand les patterns s’inscrivent dans la politique.

Comme je vous le partageais il y a quelques jours, je ne suis pas une personne qui croit en la politique hors local. Dans cette période passionnante et surdocumentée, mais aussi manipulée, nous pouvons observer des patterns qui s’expriment du plus profond vers les actes politiques.

Nous le savons, les idéologies sont des auto et hétéro suggestions qui ne cessent d’être répétées pour s’inscrire dans l’esprit comme normalité et, pire que tout, comme “réalité”. Observez comment le mot “racaille” est devenu un mot valise depuis 2007, où sont inclus la plupart du temps les malotrus des quartiers délaissés (populaires ?) et possiblement d’origine extra-européenne. De cette expression mise en avant par un Sarkozy ministre de l’Intérieur, nous avons un phénomène d’habituation, où la notion de racisme disparaît pour aller dans une généralisation au travers de ce mot valise de racaille. Ce qui a été répété s’est inscrit comme norme, et il n’y a plus de discrimination raciale mais simplement un comportement (avec ses sous-entendus de qui le sont) sans jamais avoir à le prononcer, donc plus simple à accepter.

Si la gauche universaliste a disparu, elle a laissé place à la gauche communautaire. La gauche qui veut valoriser tous les groupes en les séparant d’un “rassemblement” (bizarre que ça soit utilisé par leurs opposants). En prenant en considération tout le monde à la place d’orienter tout le monde dans un courant commun (l’une des intentions de feu l’universalisme), chacun se centre sur sa communauté, sa spécificité, en somme sa personne.

Rendant alors la gauche paradoxalement plus individualiste avec une trop grande focalisation, ouvrant des logiques de droite voire de droite dure où chacun pour soi et l’illusion de la méritocratie.

Et ce qui est donc devenu un progressisme des minorités plutôt qu’un progrès d’un groupe avec des luttes communes, se heurte à la même incapacité de créer un “front” commun (front… ça me rappelle quelque chose). Trop de communautés, des Insoumis, des PS, des écolos, des PC ou NPA, qui sont trop orientés dans leurs spécificités, qui ne supportent pas les autres groupes et qui tentent le temps d’une élection de montrer que le commun est plus important que le communautaire…

Seulement, la NUPES a prouvé l’incapacité d’oublier son pré carré et de réellement penser aux autres. L’universalisme s’en va donc se retourner dans sa tombe, laissant un autre problème d’intersectionnalité insoluble…

#Politique #pattern #communautarisme #reconnaissance #projetcommun #individualisme #universalisme #haine #égoïsme

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Reflections by Pank / Snapshot #224: When Patterns Embed in Politics

As I shared with you a few days ago, I am not a person who believes in politics beyond the local level. In this exciting and well-documented, yet also manipulated period, we can observe patterns that manifest deeply into political actions.

We know that ideologies are self and hetero suggestions that are repeated endlessly to embed in the mind as normality and, worst of all, as “reality.” Observe how the word “scum” has become a catch-all term since 2007, often including the ill-mannered from neglected (popular?) neighborhoods and possibly of non-European origin. From this expression put forward by a Sarkozy as Minister of the Interior, we see a phenomenon of habituation, where the notion of racism disappears into a generalization through this catch-all term of scum. What has been repeated becomes ingrained as the norm, and there is no longer racial discrimination but simply behavior (with its implications about who it pertains to) without ever having to pronounce it, making it easier to accept.

If universalist leftism has disappeared, it has been replaced by community-based leftism. The left that wants to value all groups by separating them from a “gathering” (strangely used by their opponents). By considering everyone instead of orienting everyone into a common current (one of the intentions of the late universalism), each focuses on their community, their specificity, in short, themselves.

Thus making the left paradoxically more individualistic with an excessive focus, opening the door to right-wing, even far-right logics where everyone looks out for themselves and the illusion of meritocracy.

And what has become a progressivism of minorities rather than the progress of a group with common struggles, encounters the same incapacity to create a common “front” (front… that reminds me of something). Too many communities, the Insoumis, the Socialists, the Greens, the Communists, or the NPA, who are too focused on their specificities, who cannot support other groups, and who try during an election to show that the common is more important than the communal…

However, NUPES has proven its inability to forget its own turf and genuinely think about others. Universalism thus turns in its grave, leaving another insoluble problem of intersectionality…

#Politics #pattern #communitarianism #recognition #commonproject #individualism #universalism #hatred #selfishness

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #223 : Aurais-je pu être résistant ?

Aujourd’hui, nous commémorons l’appel du 18 juin. Quand je réfléchis aux guerres, et particulièrement à la Seconde Guerre mondiale, je me dis que je n’aurais probablement pas été d’une grande utilité pour le monde. Depuis des années, je pense que si j’avais eu du courage, j’aurais été tué dès le début du conflit.

Soyons honnêtes, j’ai vécu une vie formidable et tout ce qui pourrait arriver après serait moins bien. Imaginez, et malheureusement c’est facile à faire en ce moment, passer l’après-guerre à reconstruire un pays en ruines, comme c’est le cas en Palestine ou en Ukraine (et aussi en Syrie). Quoi qu’il en soit, cela serait la fin d’une vie marquée presque uniquement par des épreuves physiques et psychiques.

Ce qui est intéressant, c’est d’entendre dire que notre peuple français, que j’aime particulièrement, pense qu’il aurait été résistant, alors que pendant le confinement total de la pandémie, 90 % des appels à la police étaient pour dénoncer des personnes qui sortaient de chez elles. Cela donne à réfléchir sur l’image que nous avons de nous-mêmes et sur la réalité dans des périodes de stress modéré (où il suffisait de rester chez soi).

Imaginez maintenant que si vous ne répondez pas à des questions, ou à la moindre dénonciation, au moindre doute, vous soyez emprisonné et torturé… pensez-vous vraiment que vous iriez vaillamment à la mort ? Quand on parle de Jean Moulin, s’il est si célèbre, c’est parce qu’il était un être exceptionnel.

Alors, comment savoir si nous aurions pu résister ? Je ne parle pas des prétendus résistants de fin de conflit, mais de ceux qui, pendant 3, 4 ou 5 ans, ont tenté de survivre, de transmettre des informations, de saboter, d’oser s’engager chaque jour dans un projet qui pourrait échouer. Il est facile de dire que nous aurions été des héros, mais nous avons une vision rétrospective ; nous savons combien de temps cela a duré.

Mettez-vous dans la situation du conflit ukrainien ; nous n’avons aucune idée de combien de temps cela peut durer, peut-être 5 ans, peut-être 10… Résister quelques jours, quelques semaines ou même quelques années, mais voir le danger, la mort, les routines du quotidien de guerre écraser la « sécurité relative », c’est complexe.

Et vous, pensez-vous réellement que vous auriez pu être un résistant actif du début à la fin du conflit ?

#guerre #appel18juin #CharlesdeGaulle #résistant #mort #stress #peur #décision

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #223: Could I Have Been a Resistor?

Today, we commemorate the call of June 18th. When I think about wars, especially World War II, I always tell myself that I probably wouldn’t have been particularly useful to the world. For years, I’ve thought that if I had the courage, I would have been killed early in the conflict.

Let’s be honest, I’ve had a wonderful life and anything that might happen afterward would only be worse. Imagine, and unfortunately, it’s easy to do so right now, spending the post-war period rebuilding a country in ruins, like what we see in Palestine or Ukraine (and Syria too). Whatever happens, it would be the end of a life marked almost entirely by physical and psychological hardships.

What’s interesting is hearing that our French people, whom I particularly love, think they would have been resistors, while during the total lockdown of the pandemic, 90% of the calls to the police were to report people who were going out. It makes you think about the image we have of ourselves and see the reality in periods of moderate stress (where we just had to stay at home).

Now imagine if you don’t answer questions, or at the slightest report, the slightest doubt, you are imprisoned and tortured… do you really think you would go valiantly to your death? When we talk about Jean Moulin, if he is so famous, it’s because he was an exceptional being.

So, how can we know if we could have resisted? I’m not talking about the so-called resistors at the end of the conflict, but about those who tried to survive for 3, 4, or 5 years, to pass on information, to sabotage, to dare each day to engage in a project that might fail. It’s easy to say we would have been heroes, but we have a retrospective vision; we know how long it lasted.

Put yourself in the situation of the Ukrainian conflict; we have no idea how long it might last, maybe 5 years, maybe 10… Resisting a few days, weeks, or even years but seeing the danger, death, the routines of everyday war crush the « relative safety, » it’s complex.

And you, do you really think that you could have been an active resistor from the beginning to the end of the conflict?

#war #june18thcall #CharlesdeGaulle #resistor #death #stress #fear #decision

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank