
Quand on voit que pour répondre à des questions de civisme, le gouvernement et notre système éducatif mettent en place des cours d’empathie, cela peut nous poser quelques questions. Si nous pouvons enseigner l’empathie, c’est que probablement celle qui se développera sera de l’empathie cognitive. Mais alors, si on donne un outil qui peut être à double tranchant, comment la “société” va-t-elle réagir à cela ?
Nous ne savons pas aujourd’hui définir correctement le fait que des personnes pouvant sembler particulièrement charismatiques et empathiques, peuvent l’être pour leur propre intérêt et surtout, au détriment parfois volontaire des autres. Si un enfant n’a pas développé la conscience de l’empathie dans ses stades de développement, n’y a-t-il pas un problème sur cette facette que nous pourrions estimer “commune et naturelle” ? Certes, tout le monde n’est pas cliniquement atteint de psychopathologie, mais de voir des traits “sombres” devenir de plus en plus fréquents n’est-il pas aussi une réponse de notre psyché à un système ?
Si on reprend Heym et son expérience sur les « empathiques sombres » (Dark Empaths), qui pourraient toucher 20% de notre population, nous devons aborder la notion d’empathie autrement. Nous devons comprendre que cela peut devenir un outil qui, pour répondre à des critères imposés par la société actuelle, sera utilisé pour créer plus de dégâts que de prévention positive.
Il est excellent de vouloir enseigner des choses, mais il faut alors donner les clés pour une compréhension globale et pas simplement affirmer : “tu as de l’empathie, tu es gentil”. C’est comme enseigner le maniement du couteau : si on ne prévient pas que sortir son arme en dehors du cadre d’entraînement pour menacer ou pour jouer, risque de poser problème, des accidents surviendront. Avec une arme, la réflexion est presque évidente, mais avec l’empathie, sans prendre en compte la présence de la « triade noire » (Dark Triad) et des « empathiques sombres », ne créons-nous pas petit à petit des “militaires de l’émotion” avec des munitions d’empathie sélective ?
Prenez ce qui est juste et bon pour vous. Be One Pank
Traduction en anglais / English Translation
Title: Pank’s Reflections / Snapshot #437: 20% of the population could use empathy to manipulate
When we see that in response to issues of civility, the government and our educational system are implementing empathy classes, it can raise a few questions. If we can teach empathy, it will likely be cognitive empathy that develops. But then, if we provide a tool that can be a double-edged sword, how will « society » react to it?
Today, we do not know how to properly define the fact that people who may seem particularly charismatic and empathetic can be so for their own benefit and, most importantly, sometimes deliberately at the expense of others. If a child has not developed an awareness of empathy during their developmental stages, isn’t there a problem with this facet that we might consider « common and natural »? Of course, not everyone is clinically psychopathic, but isn’t the increasing frequency of « dark » traits also a response of our psyche to a system?
If we refer to Heym and their research on « Dark Empaths, » which could affect 20% of our population, we must approach the notion of empathy differently. We must understand that it can become a tool that, in order to meet criteria imposed by current society, will be used to create more damage than positive prevention.
It is excellent to want to teach things, but we must then provide the keys to a global understanding and not simply state: « you have empathy, you are a good person. » It’s like teaching how to use a knife: if we do not warn that drawing a weapon outside of a training context, to threaten or to play, is likely to cause problems, accidents will happen. With a weapon, the thought is almost obvious, but with empathy, without considering the presence of the « Dark Triad » and « Dark Empaths, » are we not gradually creating « soldiers of emotion » with ammunition of selective empathy?
Take what is right and good for you. Be One Pank