
Est-ce que nous travaillons suffisamment la respiration en conscience ? Même si je taquine souvent le Systema, je pense que c’est l’école numéro un pour la compréhension de la respiration et des possibilités que nous pouvons en tirer. Si je n’adhère pas complètement au style martial, je pense néanmoins qu’ils ont compris des choses que nous n’utilisons que trop peu.
En BJJ et Luta Livre, très souvent les anciens parlent de l’importance du travail du souffle. Le problème, à mes yeux, c’est qu’ils n’utilisent pas forcément le « flow » de la discipline, mais la complètent la plupart du temps avec du Yoga. Pour moi, c’est à la fois une bonne chose et en même temps un manque dans la discipline initiale.
Je trouve les styles de percussions et de boxe souvent plus cohérents quant à l’utilisation du souffle, notamment les expirations sur les percussions plus poussées. Les styles qui possèdent des katas, et encore plus les respiratoires, incitent à se poser sur des formes, profondes ou de surface, sur des rythmes, dans une recherche loin d’une efficacité immédiate en randori, mais une direction qui donne conscience des formes existantes.
Dans les styles souples chinois comme le Tai Chi et le Qi Gong, ils ont la chance, grâce à la lenteur et à la maîtrise du mouvement, de poser leur attention sur le souffle. Alors, pourquoi ne considérons-nous pas davantage le souffle, hormis sous son aspect cardio, pour éviter de simplement être épuisé à la fin d’un randori ou kumite ?
Cette recherche de relâchement peut nous sortir d’une mauvaise posture, nous redonner une sensation corporelle qui va ouvrir un angle permettant une sortie, une recomposition ou de court-circuiter une saisie ou une prise trop puissante.
Le souffle est essentiel et même si nous ne sommes pas tous taoïstes avec une attente de vie éternelle, nous pouvons optimiser pour la compétence martiale et son versant « mieux-être » notre apprentissage du souffle.
Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/
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Martial Reflections of a Hypnofighter #469: Breathing in Our Martial Arts
Are we consciously working on breathing enough? Even though I often tease Systema, I believe it’s the number one school for understanding breathing and the possibilities we can gain from using it. While I don’t fully adhere to the martial style, I nevertheless think they’ve understood things that we use far too little.
In BJJ and Luta Livre, very often the elders talk about the importance of breath work. The issue, in my opinion, is that they don’t necessarily use the discipline’s « flow » but complement it, most of the time, with Yoga. For me, this is both a good thing and at the same time a lack in the initial discipline.
I find striking and boxing styles often more consistent in their use of breath, particularly expirations on more powerful strikes. Styles that have katas, and even more so respiratory ones, encourage focusing on forms, deep or superficial, on rhythms, in a search far from immediate effectiveness in randori, but a direction that raises awareness of existing forms.
In soft Chinese styles like Tai Chi and Qigong, they have the opportunity, due to the slowness and mastery of movement, to focus their attention on breathing. So, why don’t we consider breathing more, apart from its cardio aspect, to simply avoid exhaustion at the end of a randori or kumite?
This search for relaxation can help us get out of a bad posture, give us back a bodily sensation that will open an angle allowing for an escape, a recomposition, or to short-circuit a hold or grip that is too powerful.
Breath is essential, and even if we are not all Taoists expecting eternal life, we can optimize our breathing training for martial competence and its well-being aspect.
Take what is good and right for you. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/
