Si nos civilisations se sont développées partout dans le monde, c’est notamment grâce à la diffusion de messages à travers des histoires et des récits. Ce qui était à l’origine un partage verbal a pu être consigné dans des livres et conservé de génération en génération.
Nous sommes tous des conteurs d’histoires, chacun à notre manière. Certains sont meilleurs que d’autres, mais universellement, nous le sommes.
Aujourd’hui, les récits sont stratégiquement mis en avant pour se valoriser soi-même et surtout pour le commerce et l’influence, afin de motiver les auditeurs à venir écouter des contenus ou à acheter des produits.
Ceux qui n’osent pas raconter ces histoires, souvent partiellement vraies et adaptées aux auditoires, se retrouvent avec un temps de retard.
De plus en plus, les récits destinés à stimuler et à tenir en haleine doivent être extraordinaires et parfois provocateurs. Il devient de plus en plus complexe de maintenir l’attention sur son récit, dans une société numérique où tout a déjà été vu, su ou, pour certains, vécu virtuellement.
Cela entraîne une exagération, déjà inhérente à la nature du récit, mais à des niveaux stratosphériques. Ce qui aurait pu être considéré comme pathologique, une forme de mythomanie, voire absurde et ‘honteux’, ne devient qu’un moyen de maintenir l’attention et de générer de futures publications courtes (shorts ou snaps) qui feront partie de la stratégie du récit.
Développer sa capacité à raconter pour capturer l’attention et l’ouvrir peut changer des vies. Cependant, passer son temps à mentir pour son succès risque d’écrire une histoire que le conteur ne voudrait pas vivre.
Pank’s Thoughts / Snapshot #425 : The Power of Narratives
If our civilizations have developed all over the world, it is notably through the dissemination of messages in stories and narratives. What was once verbal sharing was preserved in books and passed down from generation to generation.
We are all storytellers, each in our own way. Some are better than others, but we are universally so.
Today, narratives are strategically put forward to promote oneself and, above all, for business and influence, motivating listeners to consume content or buy products.
Those who don’t dare to tell these stories—often partially true and adapted to the audience—will find themselves falling behind.
Furthermore, narratives designed to stimulate and captivate must be extraordinary and sometimes provocative. It is becoming increasingly complex to maintain attention on one’s story in a digital society where everything has already been seen, known, or, for some, virtually experienced.
This leads to exaggeration, already inherent to the nature of storytelling, but on a stratospheric level. What might have been considered pathological, a form of mythomania, or even absurd and ‘shameful,’ becomes merely a means of maintaining attention and generating future short publications (shorts or snaps) that will be part of the narrative strategy.
Developing the ability to tell stories to capture and open up attention can change lives. However, spending one’s time lying for success risks writing a story that the storyteller would not want to live.
J’imagine que vous avez déjà vécu des dialogues avec des personnes qui ne pensent pas comme vous, il y a un moyen de faire mais … c’est assez fatiguant.
Testez, observez et concluez par vous mêmes. Les potentiels sont en vous. La connaissance est Partage Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous Be One Pank
Pour faire suite à la vidéo de ce matin : https://youtu.be/Ki19X7wHEFY, je partageais l’idée que nous sommes souvent sujets à des biais qui nous font rapidement construire des récits plutôt que de nous en tenir aux faits. Cela amène à penser que le “réel” des autres est rarement celui que nous pouvons constater nous-mêmes.
Il arrive souvent que nous ayons des ambitions assez démesurées, comme vouloir changer un groupe, une idéologie, un fonctionnement, voire pour les plus rêveurs, le monde. Pourtant, nous pouvons constater au quotidien qu’il est déjà particulièrement difficile de changer notre propre interprétation des faits. Commencer à croire que nous pourrions le faire pour des groupes sociaux est quasiment impossible.
Nous avons bien vu dans l’histoire, plus ou moins tragique, que les personnes qui ont influencé pour le pire ou pour le meilleur étaient des conteurs. Ils vendaient un fait certes novateur ou puissant, ou un monde, une envie, un besoin ou une solution. Cela va des idéologies politiques comme le nazisme ou le communisme aux produits d’Apple.
Les faits sont de la pâte à modeler pour les idées, afin d’en faire des histoires qui vont toucher les émotions, les pensées et les sensations. C’est une session d’hypnose que de faire percevoir un événement à travers un filtre qui va suffisamment stimuler le corps et l’esprit pour que nous ne souhaitions voir et adhérer qu’à cette idée qui est stimulante, apaisante voire confortable.
Comme je vous le partageais ce matin, il y a une chose assez classique en hypnose : celle de laisser le consultant dans une transe où il est en contact avec un lui alternatif, un Doppelgänger (Brut Goldman en Quantum Jumping). Souvent, on suggère que c’est une personne qui a vécu d’autres choses parce qu’elle a pris d’autres décisions.
Le problème avec ce modèle, c’est qu’il est difficile d’adhérer à un “et si” qui n’est pas une réalité. Les faits de nos histoires ne s’effacent pas. Par contre, nous pouvons facilement et vous pouvez le faire instantanément, demander de ne pas interpréter les faits du passé ou du présent avec le filtre mental, sensitif ou émotionnel actuel.
En somme, nous avons la possibilité n’importe où et n’importe quand d’adopter un filtre plus joyeux, plus intellectuel, plus spirituel (on en revient aux submodalités) et de revoir les faits avec cette grille d’interprétation. De la personne que nous pensons être dans l’instant, nous devenons automatiquement une autre personne. Certes, c’est énergivore, non naturel, et on se bat avec les récits automatisés, mais nous ne sommes plus celui qui interprète les événements de son histoire avec colère, mais devenons celui qui interprète avec courage.
Nous ne vivons un “réel” illusoire non pas à cause des mensonges du monde, mais à cause de nos simples biais et récits intérieurs.
Reflections of Pank / Snapshot #210: The Difficulty of Changing Narratives
Following up on this morning’s video: https://youtu.be/Ki19X7wHEFY, I shared the idea that we often fall into biases that lead us to quickly construct narratives rather than sticking to the facts. This suggests that the « reality » of others is rarely what we can observe ourselves.
We often have quite ambitious goals, such as wanting to change a group, an ideology, a system, or, for the dreamers among us, the world. However, we can observe daily that it is already particularly difficult to change our own interpretation of the facts. Believing that we could do this for social groups is nearly impossible.
We have seen throughout history, both tragically and positively, that those who have influenced for better or worse were storytellers. They sold a fact that was either innovative or powerful, or a world, a desire, a need, or a solution. This ranges from political ideologies like Nazism or communism to products from Apple.
Facts are like modeling clay for ideas, used to create stories that touch emotions, thoughts, and sensations. It’s like a hypnosis session that makes an event perceivable through a filter that sufficiently stimulates the body and mind so that we only want to see and adhere to this idea, which is stimulating, soothing, or even comfortable.
As I shared with you this morning, there is something quite common in hypnosis: leaving the client in a trance where they are in contact with an alternative self, a Doppelgänger (Brut Goldman in Quantum Jumping). Often, it is suggested that this person has experienced different things because they made different decisions.
The problem with this model is that it is difficult to adhere to a « what if » that is not a reality; the facts of our stories do not disappear. However, we can easily, and you can do it instantly, ask not to interpret past or present facts with the current mental, sensory, or emotional filter.
In short, we have the ability anywhere and anytime to adopt a more joyful, intellectual, or spiritual filter (back to submodalities) and review the facts with this interpretive framework. From the person we think we are in the moment, we automatically become another person. Sure, it’s energy-consuming, unnatural, and we fight with automated narratives, but we are no longer the one who interprets the events of their story with anger but become the one who interprets with courage.
We live in a « reality » that is only illusory, not due to the lies of the world, but because of our simple biases and inner narratives.
Le partage de mes réflexions et de mes observations sur les sports de combat et les arts martiaux que j’apprécie me pousse à explorer le web à la recherche de pépites d’informations. En général, je visite des sites japonais. Pour les vidéos, je les enregistre en tant qu’audios, puis je les fais transcrire. Cependant, bien que je comprenne les idées dans leur ensemble, la clarté n’est pas toujours au rendez-vous.
Je me focalise principalement sur le karaté et le jiu-jitsu. Comme je vous ai partagé quelques informations sur le Shorinji Kempo, je me suis penché davantage dessus, notamment la nuit dernière. Et devinez ce que j’ai découvert ? Des histoires plutôt obscures impliquant le Shorinji et le Kyokushin.
Je prévois de présenter ces éléments dans les futurs articles. Cependant, cela m’a aussi ramené à la période tendue du Japon d’après la Seconde Guerre mondiale. Nous avons souvent une vision romancée des arts martiaux. En réalité, de nombreux professeurs et écoles, tels que le Kyokushin et le Shorinji, étaient liés soit à la mafia, à la politique, soit aux affaires religieuses. Nous sommes bien loin des duels de samouraïs que nous imaginons. Pour sourire un peu, un grand pratiquant de Kyokushin qui avait quitté Oyama en est venu à « empoisonner » Oyama, ce qui l’a conduit à passer la soirée aux toilettes. C’est amusant, mais cela diffère grandement des affrontements entre samouraïs.
En tout cas, plus je lis et écoute de documents, plus je me rends compte que nos magazines et livres pré-internet nous ont fourni des informations, mais que celles-ci étaient souvent teintées de marketing pour les disciplines. La réalité était souvent bien moins fantastique, et même de nombreux Japonais, notamment dans le Kyokushin, savaient que bon nombre des affirmations de Sosai (Mas Oyama) étaient mensongères.
Un exemple partagé par Kancho Saiko Oyama (du World Oyama Karate), qui était Ushi Deshi et parmi les premiers élèves de Sosai, est qu’ils ont lu un livre tout juste publié par Mas Oyama, où il prétendait pouvoir courir le 100 mètres en moins de 10 secondes. Lui et son camarade de formation ont éclaté de rire en imaginant le physique de Mas Oyama se déplaçant à cette vitesse.
Comme je l’ai partagé précédemment, Kurosaki est parti à cause du marketing excessif de Sosai. En conclusion, nous sommes les enfants de ces mythes. Même si l’ère d’internet pourrait nous offrir des « vérités », de nombreux auteurs spécialisés dans les arts martiaux expliquent que les niveaux de fiabilité des informations sont faibles. Tout est plus ou moins embelli, voire effacé de l’histoire des écoles. Que l’on apprécie ou non Bluming, il a tout de même voulu dévoiler les fraudes d’Oyama sur de nombreux points. Même en écoutant les élèves qu’il a eus, tous disaient qu’Oyama était fort, mais clairement bien moins que Kurosaki.
En tout cas, je suis encore loin de découvrir « la vérité ultime » dans les profondeurs d’internet. Néanmoins, c’est une réorientation merveilleuse. Cela nous rappelle que nous aussi, en Occident, avec les Gracie, avons eu notre lot de mystifications.
Et vous, comment étudiez-vous l’histoire de vos écoles en dehors de la pratique physique ?
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous. Be One. Pank