Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #360 : Le Trauma

L'article soulève les préoccupations concernant les traumatismes crâniens répétés dans les sports de contact, en particulier chez les athlètes amateurs. Il critique le manque de protection et de considération pour la santé des participants, illustré par l'exemple d'un jeune combattant de Sambo Combat. L'auteur questionne la motivation de la recherche de la victoire au détriment de la santé à long terme et appelle à une prise de conscience et à des mesures de protection plus efficaces.

Vous avez sûrement vu des extraits de l’interview de M. Chabal, un joueur de rugby mythique pour notre nation. Nous avons tous gardé de lui son regard et surtout ses plaquages phénoménaux. Nous aimons regarder des joueurs comme lui, comme nous aimons regarder des combattants qui donnent leur santé pour nous divertir.

Automatiquement, nous sommes obligés de penser à nos sports de contact et à nos jeunes athlètes qui, parfois même dans les compétitions amateurs, subissent de sévères traumatismes. Il y a quelques semaines, j’ai vu une compétition de Sambo Combat où un jeune athlète débutant a été mis KO à son premier match. Vous me direz que ce sont les risques du métier, oui, sauf que…

Il semble avoir disputé un second match… où il s’est fait soumettre. Vous devez être en train de réaliser la folie de cet athlète, mais pire à mes yeux, le manque de respect pour les participants de la part des organisateurs et de celui qui est là pour protéger son poulain… Mais ce n’est pas fini… On le fait combattre pour un 3e match… et là… KO…

Imaginez, en 6 heures, 2 KO avec perte de conscience… Là, je regarde Chandler en écrivant cet article (qui vient de se faire prendre le dos au R3) et lui aussi est connu pour sa « résilience » en combat et donc ses blessures. Mais revenons sur le fait de prendre des plaquages en match de rugby ou des KO en compétition de combat et d’y retourner…

Sommes-nous tellement orientés par le fait de vouloir gagner, de nourrir son histoire égotique personnelle et, pire, que ceux qui devraient être là pour nous permettre de progresser et nous protéger, nous laissent nous détruire ?

Les traumas sont étudiés, on le sait avec l’anglaise, avec le football américain, le rugby, on le sait avec la première génération de combattants de MMA, mais nous n’avons pas encore de réponses adaptées pour les amateurs pour leur éviter un futur potentiellement compliqué. Pour les pros, même si cela me dérange, je me dis que c’est un métier et que le travail manuel abîme dans toutes les professions… Mais pour des amateurs, simplement pour quelques victoires, coupes ou médailles, quel intérêt… si tu ne t’en souviens pas…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

www.passioncombat.net

Martial Reflections of an Hypnofighter #360: Trauma

You’ve probably seen excerpts from the interview with Mr. Chabal, a legendary rugby player for our nation. We all remember him for his gaze and especially his phenomenal tackles. We love watching players like him, just as we love watching fighters who give their health to entertain us.

Automatically, we are forced to think about our contact sports and our young athletes who, sometimes even in amateur competitions, suffer severe trauma. A few weeks ago, I watched a Sambo Combat competition where a young beginner athlete was knocked out in his first match. You might say that these are the risks of the trade, yes, except that…

He seems to have competed in a second match… where he was submitted. You must be realizing the madness of this athlete, but worse in my eyes, the lack of respect for the participants on the part of the organizers and the person who is there to protect his protégé… But it’s not over… He is made to fight a third match… and then… KO…

Imagine, in 6 hours, 2 KOs with loss of consciousness… Now, I’m watching Chandler while writing this article (who just got his back taken in R3) and he is also known for his « resilience » in combat and therefore his injuries. But let’s get back to the fact of taking tackles in a rugby match or KOs in a combat competition and going back in…

Are we so driven by the desire to win, to feed our personal ego story, and worse, that those who should be there to allow us to progress and protect us, let us destroy ourselves?

Trauma is studied, we know it with boxing, with American football, rugby, we know it with the first generation of MMA fighters, but we don’t yet have adapted answers for amateurs to avoid a potentially complicated future. For the pros, even if it bothers me, I tell myself that it’s a job and that manual labor damages in all professions… But for amateurs, simply for a few victories, cups or medals, what’s the point… if you don’t remember it…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

http://www.passioncombat.net

Réflexions de Pank / Instantané #362 : Hypnothérapeutes Amateurs et Professionnels

L'auteur propose une distinction entre les hypnothérapeutes amateurs et professionnels, suggérant les termes "Juniors" et "Seniors" pour éviter la discrimination. Il souligne que la pratique et l'expérience sont cruciales, contrairement à la simple accumulation de certifications. Pour les clients, cette distinction pourrait offrir un choix éclairé, basé sur l'expérience et la viabilité financière du praticien.

Il y a quelques années, j’avais proposé de mettre en place une distinction pour reconnaître les hypnothérapeutes amateurs et professionnels. Si le mot « amateur » est considéré comme discriminant, prenons « Juniors » et « Seniors ». Le problème que nous rencontrons est que beaucoup de nouveaux venus sur le marché très large de l’accompagnement se considèrent comme des experts de la discipline, car certains de leurs certificats les nomment « Master Hypnotist ».

Seulement, nous savons que sans une pratique conséquente, il manque un ensemble de questions, de routines ou d’automatismes dans les écoutes et les recadrages, par exemple, qui ne sont pas encore acquis. Et ce n’est pas un problème, nous devons tous commencer. Seulement, le retour que nous avons souvent de la part de personnes insatisfaites d’un service en hypnose est que fréquemment, leur interlocuteur n’était pas prêt pour le dépôt de contenu, par exemple.

Pour nous, praticiens, un titre « Junior » ou « Senior » n’a aucun sens, mais pour les clients, cela peut être un choix en fonction de leurs problématiques. Comme on peut choisir une femme ou un homme, un praticien militant ou non, ces derniers devraient savoir si la personne en face d’eux vit de sa profession, qu’elle est en place depuis au moins 5 ans, ces deux éléments impliquant que, pour que le cabinet survive, l’hypnothérapeute ait suffisamment de consultations pour vivre de sa profession et non en ayant un autre emploi ou d’autres sources de revenus.

Le temps de pratique, la répétition et l’effort au quotidien surpasseront toujours la montagne de connaissances théoriques que pourraient avoir les nouveaux entrants. Même si on reçoit quelques clients depuis 10 ans le week-end, nous ne sommes pas des professionnels. C’est comme si nous nous débrouillions en mécanique le week-end de temps à autre, comparé à un garagiste qui fait ça depuis des années. Il est peu probable que vous décidiez de laisser votre voiture à ce voisin, sauf pour une question de prix.

Comme dans les arts martiaux, avoir des certificats ou cumuler les formations ne valide pas nos ceintures noires, qui demandent de la compétition et des combats, suffisamment pour que la pratique soit validée…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

https://www.pank.one/blog

Pank’s Reflections / Snapshot #362: Amateur and Professional Hypnotherapists

A few years ago, I proposed implementing a distinction to recognize amateur and professional hypnotherapists. If the word « amateur » is considered discriminatory, let’s use « Juniors » and « Seniors. » The problem we encounter is that many newcomers to the very broad field of coaching consider themselves experts in the discipline because some of their certificates call them « Master Hypnotist. »

However, we know that without consistent practice, there is a set of questions, routines, or automatisms in listening and reframing, for example, that are not yet acquired. And that’s not a problem, we all have to start somewhere. However, the feedback we often receive from people dissatisfied with a hypnosis service is that frequently, their interlocutor was not ready for the content deposit, for example.

For us practitioners, a « Junior » or « Senior » title makes no sense, but for clients, it can be a choice depending on their issues. Just as one can choose a woman or a man, a militant or non-militant practitioner, clients should know if the person in front of them lives off their profession, has been established for at least 5 years, these two elements implying that, for the practice to survive, the hypnotherapist has enough consultations to live off their profession and not by having another job or other sources of income.

Practice time, repetition, and daily effort will always surpass the mountain of theoretical knowledge that newcomers might have. Even if one sees a few clients on weekends for 10 years, we are not professionals. It’s like dabbling in mechanics on weekends from time to time, compared to a mechanic who has been doing it for years. It is unlikely that you would decide to leave your car with that neighbor, except for a matter of price.

Like in martial arts, having certificates or accumulating training does not validate our black belts, which require competition and fights, enough for the practice to be validated…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #329 : Le Marketing des Réseaux Sociaux est-il Utile pour les Amateurs ?

Cet article questionne l'utilité du marketing sur les réseaux sociaux pour les combattants amateurs de MMA.  Alors que la promotion est essentielle pour les professionnels,  l'auteur  souligne que la majorité des amateurs ne passeront jamais pro et que cette pression du "personal branding" peut s'avérer contre-productive,  ajoutant du stress à une pratique qui devrait rester un loisir passionné.

J’écoutais hier un podcast de Fightmind que j’ai beaucoup apprécié sur la nécessité pour les générations de combattants actuelles de mettre en place un marketing personnel pour avancer plus vite dans les classements, voire obtenir des « title shots ».

Je suis de ceux qui n’apprécient pas le MMA dans tout ce qui est hors combat, mais les règles du marché sont prédominantes. Si l’on veut que des combattants puissent accéder au monde professionnel et vivre pleinement de leur discipline, il faut du buzz et susciter l’intérêt du public. D’ailleurs, même sur des jeux comme UFC, il y a dans le mode carrière une nécessité de jouer avec les réseaux sociaux pour gagner des sponsors et faire des promotions. Comme quoi, c’est une logique qui appartient au monde professionnel du combat.

Ce qui m’interroge davantage, c’est l’application de cette logique dans le monde amateur. La plupart des combattants amateurs de MMA ne passeront pas professionnels. Pour le moment, le passage se fait facilement après quelques combats amateurs ; il suffit d’une licence de la FMMAF et d’un combat pour obtenir le statut professionnel.

Pourtant, dans 80% des cas, les athlètes de MMA n’auront de professionnel que la licence et les quelques matchs qu’ils pourront faire. Il leur sera quasiment impossible de vivre uniquement de cela. On pourrait donc dire qu’en France, ils seront semi-professionnels. La grande majorité ne franchira jamais le pas de partir en pro, et du coup, tout ce qui est fait par ces passionnés en termes de marketing n’a aucun intérêt.

Il y a pourtant une sorte de pression chez les amateurs de faire des stories ou des highlights de leurs compétitions, avec une attente de retour de leurs followers. Il y a même une sensation de « devoir » après quelques « promesses » de victoire dans des combats ou tournois lambda, qui au lieu de les motiver, leur impose du stress.

L’amateurisme doit rester amateur et être un lieu d’expression pour certains, ou une préparation sérieuse à un niveau supérieur, mais surtout pas faire croire que c’est le monde professionnel, et donc avoir ses propres codes.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #329: Is Social Media Marketing Useful for Amateurs?

Yesterday, I was listening to a Fightmind podcast that I really enjoyed about the need for current generations of fighters to implement personal marketing to move up the rankings faster, or even get title shots.

I’m one of those who don’t appreciate MMA in everything outside the fight, but the rules of the market are predominant. If we want fighters to be able to access the professional world and live fully from their discipline, they need buzz and to generate public interest. Moreover, even on games like UFC, there is a need in career mode to play with social media to gain sponsors and promotions. This shows that it is a logic that belongs to the professional world of combat.

What I question more is the application of this logic in the amateur world. Most amateur MMA fighters will not turn professional. For the moment, the transition is easy after a few amateur fights; a FMMAF license and a fight are enough to obtain professional status.

However, in 80% of cases, MMA athletes will only have the professional license and the few matches they can do. It will be almost impossible for them to live solely on that. We could therefore say that in France, they will be semi-professional. The vast majority will never take the step to go pro, and so all that is done by these enthusiasts in terms of marketing is pointless.

However, there is a kind of pressure among amateurs to do stories or highlights of their competitions, with an expectation of feedback from their followers. There is even a feeling of « duty » after some « promises » of victory in ordinary fights or tournaments, which instead of motivating them, puts stress on them.

Amateurism must remain amateur and be a place of expression for some, or a serious preparation for a higher level, but above all not pretend to be the professional world, and therefore have its own codes.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #291 : Décider d’être pro ou rester un amateur

La professionnalisation des sports de combat, comme le MMA ou le BJJ, est souvent illusoire. Beaucoup de "professionnels" doivent jongler entre entraînements, cours, et emplois complémentaires. Cet article explore la difficile réalité économique des combattants et l’importance pour les coachs d’accompagner leurs élèves dans une vision réaliste de leur avenir.

Cette question, je pense que beaucoup de jeunes se la posent aujourd’hui. Elle est plus que légitime, sachant qu’il est désormais possible de combattre en tant que professionnel. Pourtant, le terme « professionnel » est souvent une illusion, particulièrement dans le cas des pratiquants de BJJ ou de MMA, qui ont de grandes chances de devoir mendier des euros pour survivre.

La réalité est que la plupart des sports de combat ne permettent pas à leurs pratiquants de vivre de leur passion. Ces derniers doivent souvent donner des stages, des cours ou, au mieux, avoir un emploi complémentaire. Ils ne déméritent pas pour autant, mais ils ne jouent pas au football. Imaginez si vos stars du football devaient travailler chez Décathlon pour boucler leurs fins de mois, cela vous choquerait ?

C’est pourtant ce qui arrive à bon nombre de combattants, même parmi les « professionnels ». À l’UFC, certains rencontrent d’importantes difficultés financières. C’est l’une des raisons pour lesquelles beaucoup tentent de gagner de l’argent via les réseaux sociaux et les sponsors. Ils utilisent à juste titre leurs passages dans les médias pour attirer l’attention d’une marque ou d’un réalisateur. La carrière d’un combattant est courte, et en plus, la retraite n’existe pas.

Alors, on peut se demander si être « pro » à la française, c’est-à-dire combattre à très haut niveau tout en restant un salarié ou un travailleur lambda, est réellement une ambition de vie. Bien que l’idée de défier les meilleurs fasse rêver, la réalité économique s’impose souvent : l’argent disponible dans les matchs finit par prévaloir sur les rêves de toute-puissance.

Les coachs, en plus de prodiguer des conseils techniques, doivent aussi accompagner les jeunes passionnés en leur offrant une vision réaliste de l’avenir. Ces derniers, souvent absorbés par leur passion, ne pensent pas à long terme. Pourtant, le futur arrive plus vite qu’ils ne le croient.

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Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,
Pank
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Martial Reflections of a Hypnofighter #291: Choosing to Go Pro or Staying an Amateur

This question is one I believe many young people ask themselves today. It’s more than legitimate, especially now that becoming a professional fighter is a possibility. However, the term « professional » is often an illusion, particularly for BJJ or MMA practitioners, who are likely to struggle financially despite their efforts.

The reality is that most combat sports don’t provide practitioners with a sustainable living. Fighters often have to give seminars, teach classes, or hold down a second job to make ends meet. They certainly don’t lack talent or dedication, but they aren’t playing football. Imagine if your favorite football stars had to work at a sporting goods store to make ends meet—wouldn’t that shock you?

Unfortunately, this is the reality for many fighters, even « professionals. » Even at the UFC level, some struggle with serious financial issues. This is why many turn to social media and sponsorships to earn money. They wisely use their media appearances to catch the attention of a brand or a filmmaker, as a fighter’s career is short, and retirement simply doesn’t exist.

So, we must ask: is being « pro » in the French sense—competing at the highest level while holding a regular job—really a viable life goal? While the idea of competing against the best is appealing, economic realities often take over. At some point, the money available in matches will outweigh dreams of dominance.

Coaches, beyond offering technical advice, must also provide young fighters with a realistic vision of the future. These young athletes, naturally engrossed in their passion, rarely think ahead. But the future arrives faster than they expect.

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Take only what is good and right for you.

Be One,
Pank

https://www.passioncombat.net