Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #447 : Le Retour au Réel des Compétitions IBJJF

Avec un titre pareil, on part mal. Dans les compétitions IBJJF, en ceinture noire Master, tout a changé depuis les quatorze ans que je les fréquente. Ce qui fut tellement décrié, diminué, voire complètement humilié par des phrases classiques comme : « Tu as gagné, mais c’est en Master 1-2-3-4-5, ce n’est pas un vrai titre. Ce n’est pas un vrai niveau. » Pire encore : ce ne sont désormais que les Master 1, voire les Master 2, que l’on commence à peine à considérer.

Je ne vous cache pas que ce sont bizarrement les personnes dans la catégorie Adulte (l’âge précédant le Master) qui, la plupart du temps, n’ont pas eu de titre du Grand Chelem (Mondes, Pans, Europe, Brésil), et qui maintenant qu’elles sont en Master 1 ou 2, estiment que là où elles ne gagnent pas non plus, les compétiteurs sont « chauds »…

S’il est vrai que les catégories Masters sont désormais de plus en plus fournies à tous les âges, les athlètes qui montent sur le podium font partie de l’élite de l’expression sportive de notre Jiu-Jitsu Brésilien (BJJ), dans leurs catégories d’âge et de poids. Aujourd’hui, nous avons des champions de l’ADCC qui combattent en Master 2 et qui se disent très fiers de leurs deux ou trois combats (comme JT Torres), ou un multiple champion du monde comme Paulo Miyao qui valorise son titre aux Pans en mode « neuvième fois vainqueur de l’épreuve », sans devoir préciser Master ou non.

Il y a trop de commentaires et de façons de penser qui sont complètement hors-sol, avec des « et si », des tas d’histoires, et un manque de considération, que ce soit de jeunes qui, avec justesse, ne comprennent pas l’influence du temps et de l’âge, ou de plus âgés qui sont incroyables dans un dojo, tellement forts, mais dont on ne voit ni la tête ni les résultats à l’international. Par contre, ceux-là nous parlent de leurs 25 victoires aux Opens CFJJB, qui ne sont que de notre niveau national (merci à la CFJJB de faire progresser notre discipline).

Le Grand Chelem IBJJF est le summum de notre discipline, que ce soit en Gi ou en No-Gi. Alors, quand un combattant ceinture noire est sur le podium, quelle que soit sa catégorie d’âge, il est l’Élite de notre Jiu-Jitsu Sportif.

Aussi fort que l’on puisse être au dojo ou dans les circuits mineurs, la seule chose qui restera dans la réalité sportive sera le classement et la médaille. Qu’importe les « et si » et les hypothèses, ce sont les faits, pas les mots.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #447: The Return to the Reality of IBJJF Competitions

With a title like that, we’re off to a bad start. In IBJJF competitions, specifically in the Master Black Belt divisions, everything has changed over the fourteen years I’ve been doing them. What was so often criticized, diminished, or even completely humiliated with classic phrases like: « You won, but it’s in Master 1-2-3-4-5, it’s not a real title. It’s not a real level. » Worse still: now, it’s only Master 1, or maybe Master 2, that people are barely starting to consider.

I won’t hide from you that it’s strangely the people in the Adult category (the age before Master) who, most of the time, haven’t won a Grand Slam title (Worlds, Pans, Euros, Brazilian Nationals), and who now that they are in Master 1 or 2, reckon that even there, where they still aren’t winning, the competitors are « tough »…

While it is true that the Master divisions are now increasingly stacked across all ages, the athletes who make it onto the podium are part of the elite of the sporting expression of our Brazilian Jiu-Jitsu (BJJ), within their age and weight categories. Today, we have ADCC champions who compete in Master 2 and say they are very proud of their two or three fights (like JT Torres), or a multiple World Champion like Paulo Miyao who highlights his Pan title as « ninth-time winner of the event, » without needing to specify Master or not.

There are too many comments and ways of thinking that are completely out of touch with reality, involving « what ifs » and endless stories, and a lack of consideration, whether from young people who rightly don’t grasp the influence of time and age, or from older individuals who are incredible in the dojo, so strong, but whose faces or international results we never see. Yet, those same people talk to us about their 25 victories in CFJJB Opens, which are only at our national level (thank you to the CFJJB for promoting our discipline).

The IBJJF Grand Slam is the pinnacle of our discipline, whether Gi or No-Gi. So, when a Black Belt competitor is on the podium, regardless of their age category, they are the Elite of our Sporting Jiu-Jitsu.

No matter how strong one may be in the dojo or in minor circuits, the only thing that will remain in sporting reality is the ranking and the medal. Forget the « what ifs » and the hypotheses; it’s about facts, not words.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #352 : À chaque âge, sa période

Cet article explore les différentes phases de la vie d'un athlète de sports de combat, en mettant l'accent sur la transition entre les compétitions adultes et les catégories Master/Vétéran. Il souligne que si la période adulte est dédiée à la recherche de la performance et des titres prestigieux, les compétitions Master/Vétéran offrent une expérience différente, souvent plus axée sur le plaisir et la camaraderie, même si certaines organisations tentent de valoriser ces titres.

Nous avons la chance, dans beaucoup de disciplines de préhension et également dans de rares styles de percussion, d’avoir des compétitions pour les vétérans, les masters.

J’en discutais dernièrement avec des jeunes à l’académie et nous partagions nos réflexions sur les périodes de la vie pour les sportifs, et plus spécifiquement pour les pratiquants de sports de combat. Pour un athlète, sa phase compétitive commence lorsqu’il entre dans la phase adulte, même si bien sûr, en amont, en Junior et autres, il y a du niveau.

Si on prend le BJJ, le 18-30 ans, ou pour d’autres fédérations 35, voire au maximum 40 ans, cette période est celle où, si on veut gagner, c’est là où il faut se lâcher et chercher la performance. Pour ce qui est des tranches d’âge post-adulte, même si en Jiu-Jitsu maintenant on a de multiples anciens champions du monde Adulte, les titres Master n’ont pas la même importance.

Dans les sports de combat, une fois que nous ne sommes plus sur le circuit adulte, nous sommes comme ces passionnés de foot qui jouent en club le dimanche matin, des sportifs du dimanche. J’entends déjà les quarantenaires et plus dire qu’ils sont sérieux, qu’ils s’entraînent comme des fous, et je ne peux pas le nier.

Simplement, à l’inverse des compétitions adultes où tout le monde y va pour des titres reconnus avec beaucoup de sérieux, en Master/Vet, nombreux sont ceux qui y vont en touristes, parce qu’ils aiment la compétition, les amis, les week-ends sportifs. Même si faire une bonne prestation, voire une performance, peut faire plaisir, ça n’a aucune valeur.

Le temps est passé, si tu avais envie de briller sportivement, c’était dans une autre période. Qu’importe ce que tu remportes, ça reste un titre de “vieux”, “d’anciens”, bref, de personnes avec qui on peut avoir de l’affection, mais qu’on ne considère que relativement, vis-à-vis de leur catégorie d’âge.

Certaines fédérations et entreprises ont bien compris que les plus anciens veulent se faire des récits sportifs qu’ils n’ont pas eus plus jeunes et valorisent les titres des catégories des vieux comme World Master, mais ça reste ces footeux qui, le dimanche, en gagnant un championnat, s’imaginent avoir joué une compétition pro…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
http://www.passioncombat.net

Martial Reflections of an Hypnofighter #352: To Each Age, Its Time

We are fortunate in many grappling disciplines and also in rare striking styles to have competitions for veterans, masters.

I was discussing this recently with young people at the academy, and we shared our thoughts on the periods of life for athletes, and more specifically for combat sports practitioners. For an athlete, their competitive phase begins when they enter the adult phase, even if, of course, there is a level of competition in Junior and other categories beforehand.

If we take BJJ, the 18-30 age range, or for other federations 35, or even a maximum of 40 years, this period is when, if you want to win, you have to let go and seek performance. Regarding the post-adult age groups, even if in Jiu-Jitsu we now have multiple former adult world champions, the Master titles do not have the same importance.

In combat sports, once we are no longer on the adult circuit, we are like those football enthusiasts who play in a club on Sunday morning, Sunday athletes. I can already hear the forty-somethings and older saying that they are serious, that they train like crazy, and I cannot deny that.

However, unlike adult competitions where everyone goes for recognized titles with great seriousness, in Master/Vet, many go as tourists, because they like the competition, the friends, the sports weekends. Even if giving a good performance, or even a great one, can be pleasing, it has no value.

Time has passed, if you wanted to shine athletically, it was in another period. Whatever you win, it remains a title of « old, » « former, » in short, of people with whom we can have affection, but whom we only consider relatively, in relation to their age category.

Some federations and companies have understood that older people want to create sports stories they didn’t have when they were younger and value the titles of the old categories like World Master, but it remains those football players who, on Sunday, by winning a championship, imagine they have played a professional competition…

Take what is good and right for you.
Be One,
Pank
http://www.passioncombat.net