Réflexions de Pank / Instantané #383 : Limiter, certes, mais vous vous contenez ?

L'auteur remet en question l'idée de chercher à devenir une "nouvelle version" de soi-même, suggérant plutôt que le vrai progrès réside dans le fait de moins se contenir. Il explore comment les conditionnements sociaux et les peurs nous brident, limitant nos gestes et pensées. Accepter et connaître son soi profond, potentiellement aidé par des pratiques comme l'hypnose, pourrait permettre de dépasser les limites perçues pour atteindre nos véritables capacités, menant à une plus grande liberté intérieure.

Je suis adepte du pouvoir limité et de la voie de l’échec. Je les vois comme des leviers et des moyens de grandir en soi, petit à petit. Je me demandais, quand j’écoute toutes ces personnes qui cherchent à être autre chose que ce qu’elles sont, si, en réalité, ce qu’il faudrait travailler n’est pas tant une nouvelle version ou un plein potentiel, mais simplement le fait de moins se contenir.

Peut-être que nous sommes, pour beaucoup, comme bridés par la vie, les contextes sociaux et autres éléments qui conditionnent un ensemble d’éléments inconscients et qui interdisent de se laisser aller. Je ne parle pas de la mise en place de super pouvoirs ou de choses exceptionnelles, pas une idée d’autosuggestion pour être le plus ou le meilleur.

Il s’agit simplement de cette idée que les gestes ou les pensées sont comme contraints depuis des années, comme si, à un moment donné, la peur de ne plus se contenir et de se libérer impliquait trop de « changements » perçus par le monde, et donc trop d’énergie pour la personne qui devrait se justifier de simplement être.

Se contraindre se retrouve bien sûr dans les règles et les lois interpersonnelles, mais aussi avec soi, vis-à-vis des idées et des images que nous pouvons avoir de nous-mêmes. C’est pour cette raison que l’hypnose, qui offre la conscience de soi et plus certainement l’acceptation de soi dans ses limites mais aussi dans ses possibles, peut prendre une place manifeste dans la vie.

Et si ce soi se libérait ? Et si la connaissance de ce soi retirait simplement l’idée de ses limites pour, au minimum, se déplacer vers ses véritables limites ? Qu’est-ce que cela pourrait changer ? Du coup, pas besoin d’être une autre personne ou une nouvelle version, mais juste être un peu plus libre.

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #383: Limiting, Certainly, But Are You Containing Yourself?

I am an advocate of limited power and the path of failure. I see them as levers and means to grow within oneself, little by little. I wondered, when I listen to all these people who seek to be something other than what they are, if, in reality, what needs to be worked on isn’t so much a new version or full potential, but simply the act of containing oneself less.

Perhaps many of us are, in a way, held back by life, social contexts, and other elements that condition a set of unconscious elements and simply prevent us from letting go. I’m not talking about developing superpowers or exceptional things, not an idea of self-suggestion to be the most or the best.

It’s simply this idea that gestures or thoughts have been constrained for years, as if, at a given moment, the fear of no longer containing oneself and of freeing oneself would imply too many « changes » perceived by the world, and therefore too much energy for the person who would have to justify simply being.

Self-constraint is found, of course, in interpersonal rules and laws, but also with oneself, regarding the ideas and images we may have of ourselves. This is why hypnosis, which offers self-awareness and more certainly self-acceptance within one’s limits but also within one’s possibilities, can take a significant place in life.

What if this self were freed? What if the knowledge of this self simply removed the idea of its limits to, at minimum, move towards its true limits? What could that change? As a result, there’s no need to be another person or a new version, but just to be a little freer.

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #358 : Reconnaître ses intentions

Cet article explore la difficulté de l'introspection et l'importance de reconnaître nos véritables intentions. Il souligne comment les masques sociaux et les récits que nous nous racontons peuvent créer des blocages internes, et encourage l'acceptation de soi pour atteindre la congruence et l'authenticité.

Il est difficile de se connaître, ou peut-être est-il difficile d’admettre ce que nous sommes. Nous ne sommes pas naïfs, nous avons bien conscience de nombreux aspects de nous-mêmes, et il est souvent clair que certaines facettes de notre personnalité ne sont pas vraiment ce que nous préférons.

Alors, nous commentons et nous y mettons quelques touches de récit pour que ce qui est perçu en nous ne soit pas ce que nous sommes. Le « nous sommes » étant, comme nous le remarquons souvent, un mix entre ce qu’il y a en nous comme défini et moins défini, et les masques que nous mettons.

Il arrive alors qu’à force de se raconter des histoires sur les intentions de nos désirs ou de nos actions, il y ait comme un blocage qui se présente dans notre quotidien. Il y a une injonction contradictoire entre ce qui est réellement nous, ou en tout cas ce qui émerge de nous, et ce que nous voulons nous raconter comme élément acceptable de notre personne.

Par exemple, accepter que nous sommes jaloux plutôt que de raconter que l’on aime prendre attention à l’autre et que nous sommes protecteurs, ou dire que l’on veut juste participer à un challenge alors qu’en fait on ne veut que gagner.

Notre cerveau et notre personne ne sont pas fans des discours qui ne nous mènent pas à de la congruence. C’est un peu pour cette raison que l’on rationalise, mais cette stratégie peut ne plus suffire, et il ne reste alors qu’à aller admettre ce qui nous pousse à faire ou dire telle ou telle chose, pour juste se débloquer et oser, être un peu plus soi, mais un peu moins ce qu’on aimerait être ou représenter.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #358: Recognizing Your Intentions

It is difficult to know oneself, or perhaps it is difficult to admit what we are. We are not naive; we are well aware of many aspects of ourselves, and it is often clear that certain facets of our personality are not really what we prefer.

So, we comment and add a few touches of narrative so that what is perceived in us is not what we are. The « what we are » being, as we often notice, a mix between what is defined and less defined within us, and the masks we wear.

It happens then that by constantly telling ourselves stories about the intentions of our desires or our actions, a kind of blockage arises in our daily lives. There is a contradictory injunction between what is really us, or at least what emerges from us, and what we want to tell ourselves as an acceptable element of our person.

For example, accepting that we are jealous rather than saying that we like to pay attention to the other person and that we are protective, or saying that we just want to participate in a challenge when in fact we only want to win.

Our brain and our person are not fans of discourses that do not lead us to congruence. This is partly why we rationalize, but this strategy may no longer be enough, and then it only remains to admit what drives us to do or say such and such a thing, to just unblock ourselves and dare, to be a little more ourselves, but a little less what we would like to be or represent.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #314 : Se connaître

Apprendre à se connaître permet de mieux anticiper nos réactions et comportements, mais cette quête est souvent freinée par une lutte interne entre nos aspirations idéalisées et la réalité de notre être. Accepter et s’aimer tel que l’on est ouvre les portes d’une vie plus simple et plus saine.

Plus nous apprenons à nous connaître, plus nous devenons aptes à anticiper nos réactions, nos pensées et nos comportements dans de nombreuses situations. Le problème est que, parfois, nous restons en lutte interne entre le récit que nous nous faisons de nous-mêmes et la réalité de ce que nous avons compris de nous.

Nous imaginons et anticipons des situations ou des comportements parfois de manière idéalisée. Cela peut nous conduire à refuser ce que nous sommes réellement, ce dont nous avons pourtant conscience. Ce refus crée une injonction contradictoire, qui mine progressivement notre confiance en nous.

Nous savons, consciemment ou inconsciemment, ce que nous sommes réellement grâce aux retours d’expériences accumulés. Cependant, nous persistons à croire qu’un jour, comme par magie, nos « programmes internes » se réactiveront autrement et transformeront soudainement nos actions ou orientations en cours.

Cette guerre entre ce que nous voulons être et ce que nous sommes réellement nous prive de tranquillité pendant des années. Nous passons un temps fou à nous décevoir, à attendre de nous-mêmes des réactions ou des fonctionnements qui, dans 80 % des cas, ne seront ni disponibles ni possibles.

S’accepter et s’aimer tel que l’on est, et non tel que l’on pourrait être, constitue une clé précieuse pour avancer dans la vie de manière plus simple et plus saine. Et cela, même si les autres attendent ou imaginent autre chose de nous.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,
Pank
https://www.pank.one/blog

Reflections by Pank / Snapshot #314: Knowing Yourself

The more we learn about ourselves, the better we become at anticipating our reactions, thoughts, and behaviors in various situations. However, the problem is that sometimes we remain in an internal struggle between the story we tell ourselves about who we are and the reality of what we’ve understood about ourselves.

We imagine and anticipate situations or behaviors, often idealized. This can lead us to reject who we truly are, even though we are aware of it. This rejection creates a contradictory injunction that gradually undermines our self-confidence.

We consciously or subconsciously know who we truly are through accumulated life experiences. Yet, we continue to believe that one day, as if by magic, our « internal programs » will reset themselves and suddenly transform our current actions or orientations.

This war between who we want to be and who we truly are robs us of years of tranquility. We spend an incredible amount of time disappointing ourselves, expecting reactions or behaviors from ourselves that, 80% of the time, will neither be available nor possible.

Accepting and loving yourself as you are, not as you could be, is a precious key to moving forward in life more simply and healthily—even if others expect or imagine something different from you.

Take what is good and right for you.

Be one,
Pank
https://www.pank.one/blog

Réflexions de Pank-Instantané #235 : Admettre l’ici et maintenant

Il est difficile, quand nous ne sommes pas bien, de pouvoir admettre ce que nous sommes à un moment T. Régulièrement, et je me retrouve parfois exactement dans le même récit intérieur, nous nions ce que nous sommes à un instant présent. Les systèmes de développement personnel, souvent dans le déni, aiment à préciser : “tu n’es pas telle ou telle chose, mais tu as ceci ou cela”.

En termes plus simples, tu n’as pas à t’identifier à ton pathos, tu es plus que cela. Par exemple, lorsque je parle du cancer que j’ai eu en disant “mon cancer”, certains me reprennent en expliquant qu’il ne m’appartenait pas. Cette habitude, qui part certainement d’une bonne intention, comme celle de ne pas se fixer sur le pathos, n’empêche en rien la réalité du pathos.

Une fois de plus, les faits ne portent absolument aucune considération sur ce que vous identifiez ou non. Ce qui est, est, peu importe l’état d’esprit ou la sémantique que nous utilisons pour biaiser les choses.

Pourtant, si nous n’osons pas nous confronter et admettre qu’au moment d’une consultation ou pendant une période difficile nous sommes : mal, déprimé, dépressif, blessé, abîmé, angoissé, terrorisé, etc., nous ne pouvons pas travailler dessus.

En général, en séance, les personnes disent qu’elles ne veulent plus être dans cet état ou, plus fréquemment, qu’elles ne sont pas les personnes qu’elles sont actuellement. Pourtant, factuellement, elles sont bel et bien cette personne peut-être trop sensible, trop triste ou trop en colère. Elles sont réellement cela et non pas l’image ou l’habitude de ce qu’elles étaient.

C’est comme si un athlète qui s’est brisé la jambe vous expliquait qu’il n’est pas cet être blessé en face de vous, mais un super coureur. Si dans le passé c’était vrai, sur le moment ce n’est plus le cas.

Il y a donc une difficulté entre le passé, ce que nous avons été jusqu’à maintenant, et le futur, ce que nous voulons devenir ou redevenir. Mais il manque souvent ce passage, difficile et clairement pas ok, d’admettre que nous ne sommes plus ce que nous étions et peut-être que nous ne le serons pas. Nous sommes simplement avec un problème à résoudre et nous devons nous focaliser sur ce problème, donc le présent, pour aller vers des hypothèses de solution…

#déni #lignedutemps #faits #récitintérieur #présence #accompagnement #mauvaisephase

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Reflections of Pank-Snapshot #235: Admitting the Here and Now

It is difficult, when we are not well, to admit what we are at a given moment. Regularly, and I sometimes find myself in the same inner narrative, we deny what we are at a given present moment. Personal development systems, often in denial, like to specify: “you are not this or that thing, but you have this or that.”

In simpler terms, you don’t have to identify with your pathos, you are more than that. For example, when I talk about the cancer I had, referring to it as « my cancer, » some people correct me, explaining that it did not belong to me. This habit, which certainly comes from a good intention, such as not fixating on the pathos, does not negate the reality of the pathos.

Once again, facts do not care at all about what you identify as or not. What is, is, regardless of the state of mind or semantics we use to bias things.

However, if we do not dare to confront and admit that at the moment of a consultation or during a difficult period we are: unwell, depressed, depressive, injured, damaged, anxious, terrified, etc., we cannot work on it.

In general, during a session, people say they no longer want to be in this state or, more frequently, that they are not the persons they currently are. Yet factually, they are indeed this person—perhaps too sensitive, too sad, or too angry. They are truly that and not the image or habit of what they were.

It is like an athlete who has broken their leg explaining that they are not the injured person in front of you, but a great runner. If this was true in the past, at the moment it is no longer the case.

There is thus a difficulty between the past, what we have been up to now, and the future, what we want to become or become again. But often there is this missing passage, difficult and clearly not okay, to admit that we are no longer what we were and perhaps we will not be. We are simply with a problem to solve and we must focus on the problem, thus the present, to move towards potential solutions…

#denial #timeline #facts #innernarrative #presence #support #badphase

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank