Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #410 : La fidélité des élèves

Dans le monde du sport et, plus spécifiquement, des arts martiaux, une certaine appréhension, voire un mépris, existe parfois face au départ d’élèves vers d’autres académies. Le terme « creonte », mis en avant par Carlson Gracie, illustre cette notion d’allégeance attendue envers un nom ou une académie par certains professeurs.

Pourtant, les plus grandes équipes actuelles sont nées de séparations : Atos du départ de Galvão, Brasa et même TT (Telles et Tererê) étant issues de l’Alliance initiale. De même, CheckMat est né de la période de déstructuration de l’Alliance. Les frères Mendes ont fait de même avec Atos, et ce cycle se poursuivra inévitablement, donnant naissance à de nouvelles écoles, de nouvelles tendances et les futures grandes puissances du Jiu-Jitsu. Et si cette fidélité n’entraînait pas une perte de compétences et d’opportunités de construire quelque chose de plus grand ?

Un professeur, s’il souhaite réellement le meilleur pour la progression de ses élèves, ne devrait pas attendre de retour de leur part. Son investissement est un choix personnel ; il peut, s’il le souhaite, adopter une approche plus distante, comme d’autres professeurs. Il ne peut donc pas critiquer le départ naturel de ses élèves.

Parfois, c’est la manière de partir qui dérange, ce qui nous ramène à la notion de respect abordée dans mon dernier post. Cependant, cela reste très égotique. Certains comportements peuvent être blessants ou décevants, mais la liberté de chacun doit être valorisée. Les élèves prennent parfois d’excellentes décisions, et d’autres fois, une fois éloignés de ceux qui les ont forgés ou formés, ils ne progressent plus, voire se tournent vers d’autres voies.

Chaque enseignant, à l’instar de ceux de l’école classique, sait que de nombreux élèves ne sont que de passage. Les encourager à continuer et à progresser reste la seule leçon véritablement importante à long terme.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #410: Student Loyalty

In the world of sports, and more specifically martial arts, there is sometimes a certain apprehension, even disdain, towards students leaving for other academies. The term « creonte, » highlighted by Carlson Gracie, illustrates this notion of expected allegiance to a name or an academy by some professors.

Yet, today’s greatest teams were born from separations: Atos from Galvão’s departure, Brasa and even TT (Telles and Tererê) originating from the initial Alliance. Similarly, CheckMat emerged from Alliance’s period of destructuring. The Mendes brothers did the same with Atos, and this cycle will inevitably continue, giving birth to new schools, new trends, and the future great powers of Jiu-Jitsu. What if this loyalty didn’t lead to a loss of skills and opportunities to build something greater?

A professor, if genuinely wishing the best for their students’ progress, should not expect anything in return from them. Their investment is a personal choice; they can, if they wish, adopt a more distant approach, as other professors do. Therefore, they cannot criticize the natural departure of their students.

Sometimes, it is the manner of departure that is upsetting, which brings us back to the notion of respect discussed in my last post. However, this remains highly ego-driven. Certain behaviors can be hurtful or disappointing, but everyone’s freedom must be valued. Students sometimes make excellent decisions, and other times, once far from those who forged or trained them, they no longer progress, or even turn to other paths.

Every instructor, much like those in traditional schooling, knows that many students are just passing through. Encouraging them to continue and progress remains the only truly important lesson in the long term.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #407 : La rencontre des autres académies

L'article explore l'importance et les bénéfices de visiter d'autres académies d'arts martiaux, comme le Jiujitsu et la Luta, au-delà de la compétition. Il souligne comment ces rencontres, malgré les différences de styles et d'enseignements, enrichissent la pratique et la compréhension de la discipline, favorisant un partage sincère de la passion entre pratiquants.

Tout le monde n’aime pas la compétition, qui est un moment sympa pour découvrir des façons de voir et d’appliquer le Jiujitsu et la Luta. De plus, le stress que cela peut engendrer fait que, jusqu’aux combats, la plupart restent dans leur tunnel de concentration.

Nous savons que notre communauté est vraiment chaleureuse, même si, comme toute famille, il y a parfois des tensions. Ces dernières ne touchent jamais les passionnés qui viennent en visite dans les autres académies. En déplacement ou pendant les vacances, prendre son gi ou son short et rashguard pour aller à la rencontre des autres styles et mentalités apporte à notre personne en plus de notre jeu.

Nous avons chacun un biais de point de départ, ce qui signifie que nous nous référons à la première chose que nous avons apprise sur un sujet. Aller chez les autres, c’est voir une autre façon d’apprécier la discipline, les approches d’enseignement ou les ambiances.

Les professeurs ont des attentes différentes des pratiquants, de leurs élèves, ce qui fait que ce qui semble essentiel dans une école ne l’est pas dans une autre. Le seul moment où tout le monde se ressemble, c’est les randoris. Bien qu’il y ait ceux qui sont sous les règles IBJJF et d’autres n’ont pas cette démarche, un combat reste un combat.

Certes, l’académie, comme des anticorps, va aller en force attaquer le virus que nous sommes en tant qu’intrus dans le système de vie du dojo. Et puis, qu’importe que l’on se soit fait rincer ou que nous ayons été intéressant pour les membres de ce microcosme, à la fin, les échanges, parfois cette invitation à repasser, nous indiquent que l’échange a atteint son but : partager sa passion comme un dialogue profond et sincère avec ceux qui, quelques heures avant, étaient juste des inconnus…

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #407: Meeting Other Academies

Not everyone likes competition, which is a nice time to discover ways of seeing and applying Jiujitsu and Luta. Moreover, the stress it can generate means that, until the fights, most remain in their concentration tunnel.

We know that our community is truly warm, even if, like any family, there are sometimes tensions. These never affect enthusiasts who visit other academies. When traveling or during holidays, taking your gi or your shorts and rashguard to meet other styles and mentalities adds to our person in addition to our game.

We each have a starting point bias, which means we refer to the first thing we learned about a subject. Going to others’ places means seeing another way of appreciating the discipline, teaching approaches, or atmospheres.

Professors have different expectations of practitioners, of their students, which means that what seems essential in one school is not in another. The only time everyone is alike is during randoris. Although there are those who are under IBJJF rules and others do not have this approach, a fight remains a fight.

Certainly, the academy, like antibodies, will forcefully attack the virus that we are as intruders in the dojo’s way of life. And then, no matter if we got « rinsed » or if we were interesting to the members of this microcosm, in the end, the exchanges, sometimes this invitation to come back, indicate that the exchange has achieved its goal: to share one’s passion like a deep and sincere dialogue with those who, a few hours before, were just strangers…

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank