
Il est difficile pour beaucoup d’entre nous de faire des compromis. On le voit dans la géopolitique et au niveau national, mais on voit aussi très souvent qu’à notre niveau personnel, nous devons en créer. Nous le devons vis-à-vis de notre environnement, mais également vis-à-vis de nous-mêmes, en fonction de notre temps, de notre état et de notre énergie.
Faire des compromis, c’est accepter de ne pas pouvoir faire ou avoir telle ou telle chose à un moment T. C’est devoir gérer une frustration qui peut affecter d’autres facettes de notre quotidien. Nous voyons d’ailleurs que le monde numérique et économique cherche à nous faire oublier les compromis dans sa volonté à nous faire consommer, en limitant les « moins » et en maximisant les « plus ». On le voit notamment avec les crédits à la consommation ou les paiements en plusieurs fois qui donnent l’impression que nous pouvons posséder ou consommer des choses sans avoir à décider ce que nous devrions laisser ou abandonner.
Parce que les mots utilisés sont parfois puissants. Prenez ce mot que je viens d’utiliser : abandonner. C’est enlever toute possibilité d’avoir ce que l’on veut, une sorte de décision sans retour. Il y a, en plus, une sorte de notion auto-jugeante, avec l’idée que nous sommes nous-mêmes contraints de prendre une décision que nous ne souhaitons pas.
Alors que revenir sur l’idée que ce que nous ne prenons pas est simplement une décision, un choix, c’est l’inverse de l’abandon. C’est une force, une qualité de savoir ce que nous voulons vraiment et de dire non à ce que nous ne pouvons pas pour le moment.
Prendre le temps de se créer des compromis dans des éléments simples du quotidien, comme la consommation de loisirs, de nourriture, de numérique ou d’information, peut être un levier qui recadre notre façon de vivre au quotidien et nous apporter plus de satisfaction que d’avoir « abandonné » face à nos pulsions.
Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
—
Compromise: A strength or an abandonment?
It’s difficult for many of us to compromise. We see it in geopolitics and at the national level, but we also often see that on a personal level, we have to make them. We owe it to our environment, but also to ourselves, depending on our time, our state, and our energy.
Making compromises means accepting that we can’t do or have a certain thing at a given moment. It means having to manage a frustration that can affect other facets of our daily lives. We also see that the digital and economic world seeks to make us forget about compromises in its desire to make us consume, by limiting the « minuses » and maximizing the « pluses. » We see this particularly with consumer credit or payment in installments, which give the impression that we can own or consume things without having to decide what we should give up or abandon.
Because the words used are sometimes powerful. Take this word I just used: abandon. It’s taking away any possibility of having what we want, a kind of irreversible decision. There’s also a kind of self-judging notion, with the idea that we are ourselves forced to make a decision we don’t want.
Whereas going back to the idea that what we don’t take is simply a decision, a choice, is the opposite of abandonment. It’s a strength, a quality of knowing what we really want and saying no to what we can’t have for the moment.
Taking the time to create compromises for ourselves in simple daily elements, such as the consumption of leisure, food, digital content, or information, can be a lever that reframes our way of life and brings us more satisfaction than having « abandoned » in the face of our impulses.
Take what is right and good for you.
Be One
Pank
