Dans les arts martiaux tels que le Karaté ou le Wushu, nous avons de nombreux exercices de base effectués dans le vide. Les Kihon, comprenant des blocages comme le Jodan Uke, le Gedan Barai, et bien d’autres. Ce qui est étonnant, c’est que lorsqu’on les applique dans des combats allant du full-contact kumite au Muay Thai en passant par le MMA, nous n’utilisons peu ou pas du tout 80 % de ces blocages.

Je tiens à souligner la notion de blocage. Dans un premier temps, dans le MMA, on disait qu’il fallait maîtriser le Muay Thai ou la boxe anglaise pour être un bon strikers. Le temps a montré que de nombreuses techniques de frappe du Taekwondo et des styles traditionnels étaient également efficaces. De même, la distance et les différents blitz du karaté avaient également leur intérêt.

En revanche, en ce qui concerne les blocages… cela n’est pas aussi valable. Par exemple, un uchi uke est implacable, ou un Koken uke (que j’apprécie particulièrement) est particulièrement difficile à rendre efficace en combat ou en compétition.

Si l’on considère que les katas ont une histoire et avaient un but encyclopédique, on se rend compte que techniquement, les blocages peuvent être utiles pour comprendre les différentes angles d’attaque, les possibilités du corps en tant qu' »arme naturelle » et les fonctions biomécaniques.

Je me demande si la force des blocages ne s’arrête pas là. Lorsque l’on voit la difficulté à esquiver, absorber ou parer, la notion de blocage se limite à quelques techniques, en espérant ne pas perdre l’usage de nos avant-bras ou de nos doigts.

Peut-être pourrait-on y réfléchir dans une perspective plus axée sur le goshin jutsu (self-défense), où, dans ce cas, les blocages selon une logique sen no sen deviennent des attaques. Lorsque Azuma Sensei a créé le Daido Juku Kudo après avoir quitté le Kyokushin, il a retiré presque toutes les formes traditionnelles pour avoir un kihon plus orienté vers la boxe. On a ainsi pu voir un karaté moins traditionnel, sans katas, représentant fièrement les couleurs du style.

#Karate #Uke #Blocage #Parade #SenNoSen #Frappes #MMA #réussite

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #176: So Many Unused Techniques

In martial arts such as Karate or Wushu, we have many basic exercises performed in the air. The Kihon, including blocks like Jodan Uke, Gedan Barai, and many others. What’s surprising is that when applied in fights ranging from full-contact kumite to Muay Thai and MMA, we barely use or don’t use at all 80% of these blocks.

I want to highlight the notion of blocking. Initially, in MMA, it was said that mastering Muay Thai or boxing was necessary to be a good striker. Time has shown that many striking techniques from Taekwondo and traditional styles were also effective. Similarly, the distancing and various blitzes from karate had their interest.

However, when it comes to blocks… it’s not as valid. For example, an uchi uke is relentless, or a Koken uke (which I particularly appreciate) is particularly difficult to make effective in combat or competition.

If we consider that katas have a history and had an encyclopedic purpose, we realize that technically, blocks can be useful for understanding the different angles of attack, the possibilities of the body as a « natural weapon, » and biomechanical functions.

I wonder if the strength of blocks stops there. When we see the difficulty of dodging, absorbing, or parrying, the notion of blocking is limited to a few techniques, hoping not to lose the use of our forearms or fingers.

Perhaps we could think about it from a perspective more focused on goshin jutsu (self-defense), where, in this case, blocks according to a sen no sen logic become attacks. When Azuma Sensei created Daido Juku Kudo after leaving Kyokushin, he removed almost all traditional forms to have a kihon more oriented towards boxing. Thus, we could see a less traditional karate, without katas, proudly representing the style’s colors.

#Karate #Uke #Blocking #Deflection #SenNoSen #Strikes #MMA #success

Take only what is good and right for you.

Be one,

Pank

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Si vous êtes passionné par les arts martiaux et vous intéressez particulièrement à l’autodéfense, vous serez tôt ou tard confronté à la question des armes. J’ai eu l’opportunité de pratiquer le Kali JKD dans mon parcours. Il est curieux de constater qu’après un certain temps à s’entraîner avec des bâtons et des armes, l’envie d’en porter peut émerger.

Je tiens à rappeler qu’en France, il est interdit de porter un couteau ou une matraque télescopique, et tous les adeptes de ces disciplines en sont conscients. Néanmoins, combien d’entre nous en portent régulièrement ? Et parmi ceux qui le font, combien seraient réellement prêts à les utiliser lors d’une agression ? Bien que cela puisse sembler logique sur le papier ou lors d’entraînements en dojo, la réalité d’une altercation est bien différente.

Les Philippins nous enseignent que si un adversaire attaque avec un couteau, il est judicieux d’avoir également un couteau (ou un bâton). Il existe certes des techniques pour se défendre à mains nues, mais cela reste assez délicat. Alors, serais-je prêt à effectuer une attaque au couteau visant la carotide si je suis agressé ?

Peut-on vraiment se résoudre à poignarder ou à trancher ? Les matraques télescopiques peuvent être plus pratiques, mais elles ne le sont pas toujours, compte tenu de leur taille, même pour les plus petites. Ce que j’ai apprécié au fil des ans, ce sont les initiatives de pratiquants comme Charles Joussot, qui a créé des armes qui, bien qu’elles puissent être confisquées lors d’un contrôle, ne sont pas considérées comme aussi dangereuses qu’un couteau et posent donc moins de problèmes.

Cependant, si nous pratiquons des sports de combat ou de l’autodéfense, et que nous disposons d’outils pouvant être perçus comme des armes, et que l’agression tourne mal (ce qui est généralement le cas pour l’une des parties impliquées), il est fort probable que, pour une raison ou une autre, si notre défense n’est plus jugée proportionnée et surtout si elle est armée, nous risquons d’être condamnés.

Nous nous trouvons ainsi face à un paradoxe de l’agression, voire une inversion des valeurs, l’agressé pouvant être jugé comme agresseur pour s’être défendu, parfois avec les mêmes armes que son opposant… Il est difficile de trouver sa place dans le combat urbain.

#selfdefense #combaturbain #couteau #charlesjoussot #silat #kali #armes #justice

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Martial Reflections of a HypnoFighter #171: Weapons in the Street

If you’re passionate about martial arts and particularly interested in self-defense, you will sooner or later face the topic of weapons. I’ve had the opportunity to practice Kali JKD on my journey. Interestingly, after a while of training with sticks and weapons, one might start to want to carry them.

I must remind you that in France, carrying a knife or a telescopic baton is illegal, and all practitioners of these disciplines are aware of it. Yet, how many of us regularly carry them? And among those who do, how many would truly be prepared to use them in an assault? While it might seem logical on paper or during practice sessions in a dojo, the reality of an altercation is quite different.

The Filipinos teach us that if an opponent attacks with a knife, it is wise to also have a knife (or a stick). There are indeed techniques for defending oneself barehanded, but it remains quite delicate. So, would I be ready to perform a knife attack targeting the carotid artery if I’m attacked?

Can one really resolve to stab or slash? Telescopic batons can be more practical, but they are not always so, considering their size, even the smallest ones. What I’ve appreciated over the years are the initiatives of practitioners like Charles Joussot, who has created weapons that, although they can be confiscated during a control, are not considered as dangerous as a knife and therefore pose fewer problems.

However, if we practice combat sports or self-defense, and we have tools that can be seen as weapons, and the assault goes wrong (which is generally the case for one of the parties involved), it is very likely that, for one reason or another, if our defense is no longer deemed proportional, especially if it is armed, we risk being condemned.

We thus find ourselves facing an aggression paradox, or even a reversal of values, with the victim potentially being judged as the aggressor for defending themselves, sometimes with the same weapons as their opponent… It is difficult to find one’s place in urban combat.

#selfdefense #urbancombat #knife #charlesjoussot #silat #kali #weapons #justice

Take only what is good and right for you.

Be one,

Pank

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Il est complexe d’évoluer et d’effectuer un travail sur soi avec des résultats satisfaisants si nous sommes dans un environnement qui complique les choses. Il est inutile de se voiler la face, même si certains parviennent, malgré une pression systémique, à créer de nouvelles options. Il arrive fréquemment que nous soyons écrasés par les automatismes des situations et des personnes qui nous entourent.

Dans les approches de thérapie brève, il est souvent dit que si nous changeons, nous modifions le système. Cette idée me semble toutefois assez égocentrique. Considérer que ma propre évolution, pour mon bien-être personnel, une fois la satisfaction atteinte, peut changer le microcosme dans lequel je vis est une perspective qui peut être vue comme brillante ou terrifiante. Imaginez si notre environnement se transformait chaque fois qu’une personne à proximité éprouve un changement psycho-émotionnel. Cela pourrait rendre la vie difficile, nécessitant des adaptations constantes. Si, par contre, nos petits changements intérieurs peuvent tout bouleverser, il est difficile de savoir si les résultats seront positifs ou négatifs.

Cependant, en changeant, nous avons la possibilité de changer de système. C’est ce que de nombreuses personnes font à travers des divorces, des séparations, un changement d’emploi, de nouveaux amis, etc. Nous ne pouvons pas vaincre un monde extérieur ; même les plus grands dictateurs ont été renversés par le temps et par d’autres (concurrents, proches conseillers, amis, pays voisins…).

Il est crucial d’oxygéner son système en prenant conscience de nos besoins et de nos limites. Apprendre à dire non à ce qui contribuait à la toxicité de notre environnement, et avoir assez de courage pour ne plus se soumettre à ce système, peut ouvrir la voie à une vie plus conforme à nos aspirations.

Cependant, rester en contact avec un système problématique peut nous faire perdre les bénéfices de notre travail, car la pression peut briser les défenses que nous avons construites.

#systémique #réussite #travailpersonnel #focusinterne #focusexterne 

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

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Reflections by Pank / Snapshot #181: Creating Systems That Meet Our Needs

It’s complex to grow and work on oneself with satisfactory results if we are in an environment that complicates things. It’s pointless to pretend otherwise, even though some manage to create new options despite systemic pressure. We are often crushed by the automatic behaviors of the situations and people around us.

In brief therapy approaches, it’s often said that if we change, we change the system. However, this idea seems somewhat egocentric to me. Considering that my personal growth, for my own well-being, once satisfaction is achieved, can change the microcosm in which I live, is a perspective that can be seen as either brilliant or terrifying. Imagine if our environment transformed every time someone nearby experiences a new psycho-emotional state. This could make life challenging, requiring constant adaptation. On the other hand, if our small internal changes can upheave everything, it’s hard to know whether the outcomes will be positive or negative.

Yet, by changing, we have the opportunity to change the system. This is what many people do through divorces, separations, changing jobs, making new friends, etc. We can’t conquer an external world; even the greatest dictators have been overturned by time and others (competitors, close advisors, friends, neighboring countries…).

It’s crucial to refresh our system by being aware of our needs and limits. Learning to say no to what contributed to the toxicity of our environment, and having enough courage to no longer submit to that system, can pave the way to a life more aligned with our aspirations.

However, staying in contact with a problematic system can cause us to lose the benefits of our work because pressure can break the defenses we’ve built.

#systemic #success #personalwork #internalfocus #externalfocus

Take only what is good and right for you.

Be one,

Pank