Un article qui veut faire prendre conscience des danger de la génération IA sur l’influence dans notre quotidien mais qui peut très bien être utilisé pour l’humain.
Testez, observez et concluez par vous mêmes. Les potentiels sont en vous. La connaissance est Partage Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous Be One Pank
Livre Anatomie d’une prédation de Alice Augustin et Cécile Ollivier / Page 157
Autrices : “Il y a beaucoup de fantasmes liés à l’hypnose spectacle mais c’est rarement de l’hypnose, ils ont recours à des complices, à des tours de magie. On n’obtient pas ce type de résultats en cabinet de consultation.”
Je partage entièrement l’idée que les phénomènes et les états de transe varient considérablement entre l’hypnose de scène, de rue et d’accompagnement thérapeutique. Cependant, le cas de Monsieur Miller se situe en dehors de ces cadres conventionnels. Il n’utilise pas l’hypnose dans un contexte défini, et par conséquent, il ne s’appuie pas sur les leviers contextuels propres à chacun de ces domaines.
Dans l’hypnose de scène, le participant manifeste une volonté active de découvrir ou de vivre l’expérience hypnotique. L’achat d’un billet, le déplacement, l’acceptation des pré-tests et l’écoute des suggestions de l’hypnotiseur témoignent d’un état d’esprit de curiosité ou d’une intention de vivre un moment hypnotique, voire d’être sélectionné pour monter sur scène. L’objectif principal est de passer un bon moment en tant que spectateur ou acteur. Bien que certains praticiens aient pu recourir à des complices, cette pratique est devenue rare, la majorité des hypnotiseurs de scène n’en utilisant plus. Quant aux tours de magie, ils emploient des processus inductifs qui entraînent confusion, saturation et focalisation, soit par la volonté de comprendre la technique, soit par l’acceptation de la proposition. Même si les magiciens de scène ne parlent pas explicitement d’hypnose, la traduction hypnotique des états de transe induits est connue et acceptée au sein de cette communauté.
L’hypnose de rue se déroule dans un contexte différent. Il s’agit davantage d’une rencontre fortuite, d’un moment suspendu et inattendu dans le quotidien. Une personne croise un hypnotiseur ou un groupe qui peut l’inviter à expérimenter. Les conditions ne sont pas les mêmes, et la curiosité ou la méfiance envers la discipline sont utilisées comme supports pour un pré-talk qui combine explication et conditionnement. Une fois que les personnes acceptent de participer aux prétests, une porte s’ouvre potentiellement vers des états de transe somnambulique profonds, permettant de vivre de nombreux phénomènes en quelques minutes, au milieu d’une foule, sans que cela ne pose de problème.
Comme l’hypnose de scène, l’hypnose de rue a une vocation ludique. Elle vise à divertir et à offrir un moment intense et agréable, même si les expériences peuvent paraître étranges aux participants.
Le cadre de l’hypnose thérapeutique est radicalement différent. Le consultant arrive avec des préoccupations et des problèmes qu’il souhaite exposer et résoudre. Il n’est pas là pour être surpris, satisfaire une curiosité ou se divertir, mais pour trouver des réponses. Il est conscient de sa souffrance et perçoit l’hypnose comme une clé pour mieux comprendre, recadrer et apaiser son monde intérieur. Il sait également que, comme toute thérapie, ce processus peut être remuant et rappeler des douleurs. L’intention et l’approche étant différentes, la transe induite ne sera pas la même.
La transe, en tant que communication entre le conscient et le subconscient, fait émerger des informations, des émotions ou des schémas en fonction des contextes et des suggestions. En cabinet, il peut y avoir des régressions vers des moments traumatiques, des sensations et des réponses provenant des profondeurs de la conscience, ce qui ne se produira pas sur scène ou dans la rue.
Pour autant, ces formes d’hypnose ne sont pas moins valables que l’hypnose d’accompagnement. Ainsi, les phénomènes observés en cabinet différeront de ceux de la scène, car le lieu et les objectifs sont distincts. Cependant, techniquement, le processus reste le même : induction, approfondissement, suggestions et émergence.
Enfin, le danger dans le cas de Monsieur G. Miller réside dans son utilisation d’une hypnose dissimulée (Covert Hypnosis). Il ne recourt à une hypnose ritualisée avec les pré-tests (comme les deux mains aimantées) qu’après avoir créé des vagues de « oui » (Yes Set), démultipliées par des leviers d’engagement (accepter d’aller en coulisses, de laisser son téléphone, de monter sur son scooter, de prendre un verre, etc.) pour conditionner sa victime. Cela s’apparente à un « pré-show » dans le monde de l’hypnose de scène, visant à faciliter le futur processus inductif. Cette technique est souvent utilisée à la télévision pour garantir le caractère spectaculaire de l’induction (et dans ce cas il y a une forme de complicité, dans le sens où la personne simule, mais a réellement été mise en transe avant le début de l’émission).
L’absence de cadre de Monsieur Miller lui laisse plusieurs heures pour mettre en place des techniques qui induisent des transes, qu’il va ensuite « finaliser » par des rituels… dans le but de commettre ses agressions.
Je continue autour du Cas Gérard Miller qui grâce à l’enquête de Mesdames Alice Augustin et Cécile Ollivier dans Anatomie d’une prédation, nous donne des détails qui je peux analyser sous le filtre de l’hypnose.
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Pour ceux qui ont suivi le live d’hier soir sur l’affaire Miller, je m’interrogeais sur qui avait pu expliquer que l’hypnose ne permettait pas de placer les individus dans des états où le “facteur de jugement/critique” n’est plus fonctionnel, et par conséquent qu’il est possible d’orienter, de “suggérer”, des actions qui peuvent être dérangeantes. On le voit suffisamment depuis des décennies avec l’hypnose de scène, où il arrive que des participants aient mal vécu certaines scènes proposées par l’animateur, voire, après le spectacle, se retrouvent dans des états d’abréactions.
Je vais donc reprendre des parties du livre que je vous invite à lire : Anatomie d’une prédation d’Alice Augustin et Cécile Ollivier. Sur chaque élément, je vous propose des contre-arguments et peut-être des précisions. Je filtre les événements proposés dans l’ouvrage avec mon regard d’hypnotiste.
Question des autrices : Mais est-il vraiment possible de violer une personne grâce à l’hypnose ? Est-il possible de tordre son consentement, de la diriger comme une poupée, et d’effacer au passage le souvenir de cette immense violence ?
Le questionnement est particulièrement sain, et la question de tordre le consentement est malheureusement plus complexe qu’un simple oui ou non si on la replace dans le cadre de l’hypnose. En effet, dans cette question, on peut simplement se demander : est-ce qu’une personne qui dit non peut, avec quelques mots et techniques, dire oui ? Si l’on attend cela lors d’une rencontre de quelques minutes, c’est assez rare, à moins qu’effectivement il y ait une envie préexistante, par exemple acquérir un produit, et que le vendeur oriente vers un autre avec divers arguments.
Dans le contexte de M. Miller, la torsion du consentement s’appuie sur ce qui est connu de tous les hypnotistes et commerciaux comme un “Yes Set”. Prenons juste le cas de M. Miller en mode TV, qui séduit une jeune femme spectatrice. Quand elle accepte de parler avec lui, quand elle accepte de l’attendre à la fin du spectacle, quand elle accepte d’aller voir les stars en loge, quand elle accepte de monter sur le scooter, quand elle accepte de rentrer dans son hôtel particulier, quand elle accepte de prendre un verre et pour finir quand elle accepte de faire une session d’hypnose qui commence par un pré-test… il y a un cumul de petites ouvertures et d’engagements qui fait qu’il y a une sensation de ne plus avoir autant de possibilité de dire non, mais pas non plus une réelle envie de dire oui : nous sommes dans la diminution du facteur critique. Et comme le précisent les autrices, M. Miller ne cesse de parler et de prendre l’ascendant, ce qui fait qu’il est déjà dans une influence hypnotique, associée à la fascination du statut qui démultiplie l’emprise et la difficulté à dire non.
Non, les femmes ne sont pas dirigées comme des poupées, mais comme des objets précieux, avec délicatesse. M. Miller restait courtois et charmant, en plus d’être “généreux”. Il induit une confiance et une sécurité, et ne retire apparemment ses masques que lorsque sa pulsion sexuelle l’empêche d’être “bon” et devient menaçant.
L’oubli en hypnose, après une session assez longue, est commun, même si l’on n’oublie pas tout. De plus, il y a un levier de honte dans le cas des agressions de M. Miller, une volonté de nier et un impact traumatique qui se met en place. À ce moment, il y a parfois ces oublis complets, mais la plupart du temps, il y a des bribes, des éléments marquants qui restent même si tout n’est pas présent. Dans le cadre proposé par M. Miller, les rencontres pouvaient certainement durer plusieurs heures, ce qui fait qu’il est possible qu’en utilisant beaucoup de stratégies hypnotiques, tout ne soit pas clair, un peu confus…
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