
Hier, alors que j’accompagnais des combattants à leur compétition, j’ai rencontré un de mes bons amis. Il m’a offert un livre sur le judo datant des années 60 (Vérités sur le Judo Japonais), sachant mon intérêt pour les anciens ouvrages d’arts martiaux. Il l’avait déniché dans une brocante. Cet ouvrage remonte à l’époque où Henry Plée partageait son savoir sur les arts martiaux et où l’on cherchait à structurer cette discipline en France.
Un chapitre en particulier a retenu mon attention : celui sur les statistiques des techniques efficaces. Aujourd’hui, nous avons la chance de disposer de données exploitables dans nos disciplines, et des sites comme BJJ Heroes nous rappellent régulièrement ce qui est efficace en compétition ou en MMA. Entre 1956 et 1963, sur les 1533 combattants recensés, 36,9 % des combats étaient remportés par projection et 10,6 % au sol. Je pense que ces statistiques ont dû évoluer depuis.
Le podium des projections est le suivant : Uchi Mata (20,7 %), suivi d’Osoto Gari (9,7 %), puis de Seoi et Tsuri Komi (9,4 %). On observe une tendance à privilégier les projections vers l’avant plutôt que vers l’arrière, ce qui correspond à l’image classique que nous avons du judo.
Un autre chapitre amusant traite de l’efficacité en fonction du poids. Lorsque la différence de poids dépasse 10 kg, le combattant le plus lourd remporte la victoire dans 69,6 % des cas (et perd dans 7,6 % des cas), tandis que pour une différence de moins de 5 kg, le plus lourd perd 40 % du temps et gagne 37,2 % du temps.
Cela nous rappelle une réalité assez simple, bien que nous préférions souvent l’ignorer : le combattant le plus fort et le plus lourd gagne généralement, malgré la technique et la qualité des plus légers. Bien sûr, il y a environ 10 % des cas où les plus légers surpassent les plus lourds.
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Pank