Il y a quelques jours, je partageais avec vous une vidéo abordant une étude qui expliquait que chacun pouvait avoir sa propre définition des mots utilisés. Cela signifie que nous pouvons souvent nous retrouver dans de nombreuses conversations sans parler réellement de la même chose, même si nous utilisons les mêmes termes.
Dans ce contexte, il est essentiel d’apprendre à prendre conscience de cette diversité d’interprétations et de consacrer du temps à définir ce que chaque mot représente pour chacun. C’est particulièrement important lorsqu’il s’agit de termes qui décrivent des expériences personnelles, comme les mots utilisés pour décrire une pathologie ou un mal-être. Cependant, lorsque nous cherchons à obtenir des détails supplémentaires, nous nous heurtons souvent à des descriptions abstraites.
En somme, il arrive souvent qu’un terme vague soit adopté au cours d’échanges ou de lectures, et les individus l’associent à leur propre état sans prendre le temps de le définir avec précision en utilisant leurs propres mots. Il est bénéfique de disséquer les sensations, les émotions et les pensées, de les explorer au travers d’une transe de questionnement ou de laisser émerger spontanément les notions liées à la séance en cours. Cette approche apporte un formalisme et un cadre qui permettent au client d’orienter son travail.
Faire émerger des mots, définir et reconnaître des états permet à de nombreuses personnes de reprendre le contrôle de leur bien-être mental. C’est précisément pour cette raison que beaucoup s’auto-diagnostiquent ou cherchent activement à obtenir une étiquette de psychologue ou de psychiatre. Parfois, c’est dans le but de sur-utiliser un terme pour évoquer des aspects problématiques de leur quotidien.
En tant que praticien en hypnose, nous ne sommes pas compétents pour poser un diagnostic sur quiconque, et personnellement, je considère cela comme une bonne chose. Jongler avec des termes qui peuvent être compris différemment dans le langage courant par rapport au langage scientifique est complexe. Il est fréquent que des termes comme « pervers narcissique » soient utilisés de manière extensive alors que cela ne correspond pas exactement à ce que Racamier avait proposé dans ses écrits.
Comme je l’ai mentionné précédemment, il est fort probable que de nouvelles notions telles que « empathique sombre » fassent leur apparition un jour, car les non-spécialistes de magasine proposent des interprétations pour permettre à chacun de diagnostiquer simplement des comportements problématiques. Alors que parfois un c*nnard est juste un c*nnard. Le sens des mots, en particulier en ce qui concerne les troubles psychologiques, ne peut pas être adapté en fonction de nos désirs. De plus en plus de personnes s’auto diagnostiquent d’autistes ou à haut potentiel intellectuel (HPI) en ajustant légèrement le sens de ces termes pour qu’ils correspondent à leur situation, sans pour autant obtenir un diagnostic formel.
Si nous utilisons des termes et des étiquettes qui ne reflètent pas fidèlement les caractéristiques des éléments décrits, une confusion peut surgir, généralement en raison d’une perception subjective personnelle.
Lorsque je ressens une focalisation sur l’aspect émotionnel plutôt que sur le mental, je constate cette déformation du terme en fonction des désirs, des souhaits et des sensations internes de mon interlocuteur à ce moment précis.
Et vous, comment abordez-vous les mots ? Utilisez-vous un sens que vous avez établi vous-même, ou consultez-vous parfois un dictionnaire pour vérifier la justesse d’un terme ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank
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