
En ce moment, le mot « harcèlement » est souvent mentionné, notamment en ce qui concerne les enfants. Il est intéressant de réfléchir à quel point nous nous harcelons nous-mêmes.
Avec une mentalité de perfectionnisme ou de vouloir toujours faire les choses correctement, nous nous enfermons souvent dans des pensées parasites qui nous oppriment constamment.
Sommes-nous capables d’être aussi violents envers nous-mêmes que ce que le monde nous impose ? Certainement, même sans les réseaux sociaux. Nous avons tendance à nous affaiblir avec des dialogues destructifs et des autocritiques incessantes. Nous sommes rarement indulgents envers nous-mêmes. Il suffit de regarder le nombre de personnes prenant des antidépresseurs en France.
On peut dire que cela est lié à des influences extérieures telles que le travail, la famille, les amis ou même les actualités. Nous pouvons subir une pression constante de ce monde, mais cela alimente également les problèmes que nous vivons en nous-mêmes. Sans aller dans les extrêmes, en travaillant avec des patients en cabinet, nous constatons que de nombreuses personnes viennent avec des états émotionnels très perturbés, et nous nous rendons compte que ce sont simplement des éléments qui exploitent leurs faiblesses.
Nous préférons souvent penser que c’est l’extérieur qui est seul responsable de nos états, mais en réalité, c’est notre façon de travailler sur nos perceptions qui influence la façon dont on les encaisse. Prenons conscience que nous nous harcelons, quotidiennement, en adoptant des masques et des comportements projetés comme étant « bons » ou « parfaits ».
Plus nous permettons à nos partenaires de rééquilibrer les choses en eux-mêmes, de gérer leurs failles et de trouver un apaisement avec leurs problèmes personnels, moins les choses auront d’impact sur nous. À ce moment-là, les pensées et les réflexions réduiront leur force, voire leur fréquence, c’est un peu comme si vous étiez en mode « off ».
On peut comprendre pourquoi la méditation ou l’auto-hypnose offrent des possibilités d’apaisement. Nous nous accordons des espaces, des moments où tout ne se succède pas sans fin, mais se segmente. C’est comme une bouffée d’oxygène, une coupure face à ce harcèlement.
Quelle pression vous imposez-vous constamment dans votre quotidien ? Est-ce sur le travail, la santé, les relations ? Pourquoi consacrez-vous autant de temps et d’énergie à y revenir sans cesse ? Si vous deviez créer un espace entre vos pensées, un silence, quelle phrase ou quelle image choisiriez-vous ? Amusez-vous à ajouter des moments de silence ou des images d’écran noir, comme si vous étiez en train de monter une vidéo ou une bande dessinée.
Même si vous continuez à vous harceler, la première étape consistera simplement à ralentir sa fréquence.
Vous pourriez essayer de donner des suggestions positives, mais elles pourraient également être oppressantes. Optez simplement pour l’idée de neutralité. Cela ouvrira de plus en plus de possibilités et réduira cet excès. Au lieu de vous harceler, vous passerez simplement à l’étape de vous agacer vous-même.
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank