Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #269 : Quand les formes sont moins utiles que les concepts

Dans cet article, nous explorons l'importance des concepts par rapport aux formes dans les arts martiaux. À travers l'analyse des Taolu et Kata, nous voyons comment l'adaptation et la compréhension des principes fondamentaux dépassent la répétition mécanique des mouvements.

Il est essentiel, lorsque nous commençons un art martial, de travailler les formes. Des écoles comme le Wushu ou le Karaté proposent des séquences sous forme de Taolu ou de Kata. Il est important pour l’apprenant de pratiquer par mimétisme et de laisser son corps assimiler les mouvements à travers des répétitions, tout en bénéficiant des corrections apportées par le professeur.

Il est parfois amusant de constater qu’un Sifu ou un Sensei peut s’attarder sur des détails tels que les séquences ou les angles des bras, pour qu’après quelques années, nous nous retrouvions avec une « nouvelle » version « plus traditionnelle » du kata, avec des mouvements différents.

Lorsque nous avons pratiqué suffisamment longtemps et que nous avons pu tester ces formes en situation d’opposition, nous réalisons que certaines techniques n’ont pas lieu d’être dans un combat réel, tandis que d’autres nécessitent de nombreuses adaptations pour être efficaces.

C’est à ce moment-là que nous pouvons prendre le temps de créer des exercices. Non pas pour répéter mécaniquement les mouvements, mais pour plonger dans l’essence de ce qu’ils doivent entraîner. Nous nous concentrons alors sur des éléments conceptuels, ce qui nous permet de comprendre que, même si la forme n’est pas parfaite sur le papier (c’est-à-dire le kata), l’idée sous-jacente et surtout le résultat recherché peuvent être atteints avec une adaptation.

Une fois entrés dans le monde des concepts, la forme devient simplement une succession de logiques que nous cherchons à retrouver à travers une pratique moins formelle, mais plus en phase avec notre propre pratique.

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Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,
Pank


Martial Reflections of a Hypnofighter #269: When Forms Are Less Useful Than Concepts

It is essential, when we begin martial arts, to work on forms. Schools such as Wushu or Karate offer sequences in the form of Taolu or Kata. It is important for the learner to practice through mimicry and allow their body to assimilate movements through repetition, while benefiting from corrections provided by the instructor.

It is sometimes amusing to notice that a Sifu or Sensei might focus on details such as sequences or arm angles, only for us to find ourselves years later with a « new, » « more traditional » version of the kata, with different movements.

When we have practiced for a sufficient amount of time and have tested these forms in opposition phases, we realize that some techniques do not exist in a real fight, while others require numerous adaptations to be effective.

It is then that we can take time to create exercises, not to mechanically repeat movements, but to dive into the essence of what they are meant to train. We focus on conceptual elements, which allow us to understand that even if the form is not perfect on paper (i.e., the kata), the underlying idea and the desired result can be achieved through adaptation.

Once we enter the world of concepts, the form becomes merely a succession of logic that we seek to rediscover through a less formal, but more accurate practice for our personal needs.

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Take what is good and right for you.

Be one,
Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #240 : La révolte des Boxeurs (1899-1901)

Cet article explore la Révolte des Boxeurs en Chine (1899-1901), un soulèvement contre l’impérialisme étranger mené par des pratiquants de Wushu. Il examine les croyances et les pratiques des Boxeurs, les raisons des lourdes pertes humaines, et l'impact sur le patrimoine martial chinois.

Nous savons que de grandes figures des sports de combat se sont battues pour des causes qui leur semblaient justes, à l’instar des frères Klitschko ou de Mohamed Ali. Il y a plus de 100 ans, les “Boxeurs” chinois, pratiquants de Wushu réunis sous le nom de “Yihequan” (Poings de la justice et de la concorde), se sont battus physiquement contre l’impérialisme étranger.

Ces pratiquants, qui dans un premier temps se sont attaqués aux missionnaires chrétiens, se sont retrouvés à devoir combattre une armée de coalition de 8 nations. S’il y a eu environ 300 000 Boxeurs ou en tout cas des acteurs des révoltes, on estime entre 100 000 et 300 000 morts du côté chinois pour 2 000 à 3 000 militaires étrangers.

Pourquoi, me demanderez-vous, autant de différence ? Simplement parce que les pratiquants de Wushu faisaient un mélange entre les pratiques du Qigong pour le renforcement par le Chi (énergie interne) et les croyances ésotériques d’appel aux entités ou éléments de la nature, comme nous pouvons le voir dans certains mangas.

Cependant, même si les croyances peuvent parfois avoir des effets miraculeux, face aux balles, le manteau de fer ou d’autres techniques de protection n’ont pas donné de résultats. Cette révolte est l’une des plus meurtrières de l’histoire de la Chine. De plus, le patrimoine martial, comme cela a été le cas en France avec les défis et les guerres qui nous faisaient perdre nos meilleurs maîtres d’armes, a probablement mis fin à de nombreux styles.

Je rappelle néanmoins que quand on parle de Boxeurs, ils étaient souvent armés de sabres et d’autres outils que nous connaissons dans la culture martiale chinoise.

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Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #240: The Boxer Rebellion (1899-1901)

We know that great figures in combat sports have fought for causes they believed were just, like the Klitschko brothers or Muhammad Ali. Over 100 years ago, the Chinese « Boxers, » practitioners of Wushu united under the name « Yihequan » (Fists of Righteous Harmony), physically fought against foreign imperialism.

These practitioners, who initially targeted Christian missionaries, eventually found themselves fighting against an eight-nation coalition army. While there were about 300,000 Boxers or at least participants in the revolts, an estimated 100,000 to 300,000 Chinese died, compared to 2,000 to 3,000 foreign soldiers.

Why, you may ask, such a disparity? Simply because Wushu practitioners mixed the logic of Qigong for strengthening through Chi (internal energy) with esoteric beliefs in calling upon entities or elements of nature, much like we see in certain mangas.

However, even though beliefs can sometimes lead to miraculous outcomes, against bullets, iron-clad protection techniques, and other methods failed to yield results. This revolt was one of the deadliest in Chinese history. Furthermore, the martial heritage, as was the case in France with duels and wars that caused the loss of our best swordmasters, likely saw the end of many styles.

I would also like to remind you that when we speak of Boxers, they were often armed with sabers and other tools familiar in Chinese martial culture.

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Be One,

Pank

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