Réflexions de Pank / Instantané #361 : Je dois vs. Je peux

 L'article explore l'impact négatif de l'auto-imposition de devoirs ("Je dois") sur la quête de succès et de perfection. Il propose une alternative en remplaçant le "Je dois" par le "Je peux", ce qui permet une réappropriation du pouvoir personnel et une approche plus positive de l'amélioration continue. Cette transition sémantique favorise un état d'esprit plus apaisé et respectueux des efforts fournis.

Il y a un problème que toutes les personnes qui sont en quête de succès ou de perfection n’ont de cesse de répéter : celui de se donner des devoirs. « Je dois réussir ceci ou cela, je dois devenir meilleur, je ne dois pas faire d’erreur, je dois être aimable », etc.

À force, les personnes se retrouvent à saturer sur tout ce qu’elles mettent en place, simplement parce qu’elles se mettent une pression d’être les meilleurs, de ne pas vivre d’échecs, de faire mieux que tel ou tel autre. En somme, il y a un « Je dois » complètement totalitaire qui pourrit des vies sur des décennies.

Quand des consultants se disent que là, c’en est trop, ils viennent avec le DEVOIR de ne plus se sentir stressés et oppressés. En somme, même leur accompagnement est une obligation de réussite, sinon ils vont se considérer comme des personnes complètement nulles et sans valeur.

C’est là où une gymnastique sémantique peut être mise en place. La notion de pouvoir. Ce simple changement permet une orientation mentale sur un autre plan. Il n’y a plus de devoir à performer, mais le pouvoir de performer. Ce n’est plus une posture d’une puissance supérieure (mode posture parentale), mais une réappropriation de sa propre conscience de ses moyens et de ses pouvoirs, avec certes ses limites, mais qui vient de soi.

Cela pourrait ne pas être assez, mais à l’inverse du « Je dois » qui entraînera ad vitam de l’insatisfaction, le « Je peux » mènera à l’idée de faire mieux. La nuance, là aussi, est subtile : dans le pouvoir, nous admettons notre facette insatisfaite, et on se donne une démarche pour aller un peu plus loin, alors que dans le « Je dois », quoi qu’il arrive, ça ne sera pas bon.

Cet espace, cet oxygène apaise et offre alors un pouvoir qui prendra place sans devoir, juste avec le respect des efforts fournis.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Pank’s Reflections / Snapshot #361: I Must vs. I Can

There’s a problem that all those seeking success or perfection constantly repeat: that of giving themselves duties. « I must succeed at this or that, I must become better, I must not make mistakes, I must be kind, » etc.

Eventually, people end up overwhelmed by everything they put in place, simply because they put pressure on themselves to be the best, to avoid failures, to do better than so-and-so. In short, there’s a completely totalitarian « I must » that ruins lives for decades.

When consultants say they’ve had enough, they come with the DUTY to no longer feel stressed and oppressed. In essence, even their coaching becomes an obligation to succeed, otherwise, they’ll consider themselves completely worthless and without value.

This is where a semantic shift can be implemented. The notion of « can. » This simple change allows for a mental orientation on another level. There’s no longer a duty to perform, but the power to perform. It’s no longer a posture of superior power (parental mode), but a reappropriation of one’s own awareness of one’s means and powers, with its limits, of course, but which comes from within.

This might not be enough, but unlike « I must, » which will lead to lifelong dissatisfaction, « I can » will lead to the idea of doing better. The nuance, here again, is subtle: in « can, » we acknowledge our dissatisfied side, and we give ourselves a process to go a little further, whereas in « I must, » no matter what happens, it won’t be good enough.

This space, this oxygen, soothes and then offers a power that will take place without duty, just with respect for the efforts made.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #71 : Discipline sans pression #1

Il y a des années, je me suis rendu compte que je confondais souvent la discipline avec la pression. J’allais jusqu’à considérer la pression comme un moyen d’être discipliné. Peut-être pensais-je qu’il fallait vivre une forme de tension pour être réellement discipliné ?

En me remémorant mes années de karaté, je me souviens que même si nous étions très disciplinés, agissant immédiatement selon les instructions du senpai, il n’y avait pas spécialement de pression constante. Elle n’apparaissait que lorsque nous nous comportions mal ou ne suivions pas les règles, ce qui nous valait alors une réprimande. Autrement dit, ce n’était pas systématique.

La discipline accompagnée d’une pression constante infantilise, et bien qu’il soit important d’associer discipline et sanction, notamment avec les jeunes, cet automatisme peut diminuer voire disparaître une fois que nous devenons de jeunes adultes.

Il est certain que pour adopter une discipline ou se discipliner, il faut adopter une attitude adulte et non enfantine. Au quotidien, c’est le cadre qui détermine si les gens adhèrent ou non aux règles et à la discipline de l’activité.

D’un point de vue plus personnel, il est probablement plus utile de réfléchir à nos attitudes avant de nous lancer dans la poursuite de nos objectifs. Savoir si nous sommes simplement dans l’exaltation de l’enfant, dans la logique de l’adulte ou dans la discipline du parent. Prendre un moment pour nous interroger sur nos qualités posturales et nos défauts.

Une fois que nous nous connaissons bien, nous pouvons nous discipliner dans n’importe quel domaine sans avoir besoin de nous mettre beaucoup de pression. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous prenons conscience que la discipline consiste à suivre les règles que nous avons acceptées en tant qu’adulte, et il suffit de les appliquer.

L’application ne demande qu’un changement interne de nos états. Comme avant d’entrer dans un dojo, nous pouvons ressentir de multiples émotions et sensations, mais lorsque nous saluons et commençons l’activité, nous les mettons de côté et nous nous concentrons sur nos routines ou les exercices proposés.

Nous n’avons pas besoin de nous mettre sous pression uniquement pour nous dépasser, sans pour autant nous tourmenter si nous n’y parvenons pas. D’ailleurs, les professeurs sont toujours satisfaits de voir des efforts, et s’ils mettent de la pression, c’est seulement pour accompagner leurs élèves.

Développer une discipline au quotidien, c’est se fixer des limites et s’y tenir, sans prendre en compte d’autres éléments. Se mettre sous pression, c’est s’imposer des affrontements ou des objectifs sur d’autres plans physiques, psychiques ou émotionnels. Cela génère une tension et une pression inutiles.

Et vous, arrivez-vous à vous discipliner sans vous mettre trop de pression ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.
Pank

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English Version

Reflections by Pank / Snapshot #71: Pressure-Free Discipline #1

Years ago, I realized that I often confused discipline with pressure. I even considered pressure as a means to be disciplined. Perhaps I believed that living with tension was necessary to truly be disciplined?

Recalling my years of practicing karate, I remember that even though we were very disciplined and followed the senpai’s instructions immediately, there wasn’t a constant pressure. It only surfaced when we misbehaved or broke the rules, leading to reprimands. In other words, it wasn’t an ongoing situation.

Constant pressure accompanied by discipline infantilizes, and while it’s important to link discipline with consequences, especially with young people, this automatism can diminish or disappear once we become young adults.

Certainly, to adopt discipline or become disciplined, we must assume an adult attitude, not a childish one. In daily life, the framework determines whether people adhere to the rules and discipline of the activity.

From a personal perspective, it’s likely more beneficial to reflect on our attitudes before pursuing our goals. Determine if we are merely experiencing childlike excitement, adopting an adult’s logic, or taking on a parental discipline. Take a moment to question our postural qualities and flaws.

Once we truly understand ourselves, we can discipline ourselves in any area without applying excessive pressure. Why? Simply because we become aware that discipline involves following rules we’ve accepted as adults, and it’s just a matter of applying them.

Application only requires an internal shift of our states. Like entering a dojo, we might feel various emotions and sensations, but when we salute and start the activity, we set them aside and focus on our routines or proposed exercises.

There’s no need to put ourselves under excessive pressure to excel, without tormenting ourselves if we don’t succeed. Moreover, teachers are always pleased to see efforts, and if they apply pressure, it’s only to support their students.

Developing daily discipline means setting boundaries and sticking to them, without considering other factors. Imposing pressure involves confronting challenges or objectives on different physical, mental, or emotional levels, generating unnecessary tension and pressure.

How about you? Can you discipline yourself without subjecting yourself to excessive pressure?

Take what is good and right for you.

Be One.
Pank

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