
Nous observons en ce moment la stratégie bien connue de Trump : exercer une pression avec des exigences fortes et imposer des conditions pour forcer les structures les moins stables à négocier. C’est un jeu qui fonctionne lorsqu’on a l’impression d’être en position de pouvoir.
Et nous savons que les États-Unis ont cette semi-réalité, ils restent une nation forte. Mais que se passe-t-il quand un autre acteur décide de ne pas céder à cet excès et de s’opposer, comme la Chine ? Il en résulte une impossibilité immédiate de négocier, une fracture qui, même si elle finit par se résorber, laissera des traces et diminuera les rapports de confiance, au moins avec les gouvernements actuels.
Il y a aussi le négociateur qui fait preuve de retenue dans ses réponses. Dans ce cas, nous nous retrouvons face à une Europe qui utilise une stratégie des petits pas. Ayant bien compris le processus de l’Américain et son instabilité, elle prend des décisions moins engageantes et se donne surtout la possibilité d’accélérer au besoin ou de tout bloquer.
Dans notre quotidien, nous avons souvent des responsables ou des personnes qui peuvent avoir un pouvoir sur nous et qui fonctionnent comme un Trump : excessifs et exagérant les propos ou les menaces, mais qui vont devoir, sous la pression interne ou systémique, revenir sur leurs déclarations.
En fonction de nos propres intérêts et de nos possibilités, il est peut-être plus judicieux de réagir comme les Européens, plus attentistes certes, mais observateurs et anticipateurs, plutôt que de jouer sur une notion que nous pourrions qualifier d’émotionnelle et associée aux egos. Ne pas se faire marcher dessus n’empêche pas de laisser l’opposant s’approcher à distance d’une lutte, c’est-à-dire assez près, mais contenu par des attitudes, des mots et des arguments qui empêchent la prise de contrôle.
Un peu comme dans un match de Jiu-Jitsu/Judo, la gestion du grip, de la prise initiale, va jouer, même si on peut avoir l’impression que l’adversaire est plus imposant et certainement plus puissant. Tout se joue sur la mise en place d’une structure solide en évitant l’opposition frontale.
Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
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Reflections by Pank / Snapshot #365: Negotiation by Fear
We are currently observing Trump’s well-known strategy: exerting pressure with strong demands and imposing conditions to force less stable structures to negotiate. It’s a game that works when you feel like you’re in a position of power.
And we know that the United States has this semi-reality; they remain a strong nation. But what happens when another actor decides not to yield to this excess and opposes it, like China? The immediate impossibility of negotiation results, a fracture that, even if it eventually heals, will leave scars and diminish trust, at least with current governments.
There is also the negotiator who shows restraint in their responses. In this case, we find ourselves facing a Europe that uses a step-by-step strategy. Having understood the American’s process and instability, it makes less engaging decisions and, above all, gives itself the possibility of accelerating if necessary or blocking everything.
In our daily lives, we often have managers or people who may have power over us and who act like a Trump: excessive and exaggerating statements or threats, but who will have to, under internal or systemic pressure, retract their statements.
Depending on our own interests and possibilities, it may be wiser to react like the Europeans, more wait-and-see, certainly, but observant and anticipatory, rather than playing on a notion that we could describe as emotional and associated with egos. Not being walked over doesn’t prevent letting the opponent approach a struggle at a distance, that is, close enough but contained by attitudes, words, and arguments that prevent taking control.
Much like in a Jiu-Jitsu/Judo match, the management of the grip, the initial hold, will play a role, even if you may feel that the opponent is more imposing and certainly more powerful. Everything depends on setting up a solid structure while avoiding frontal opposition.
Take what is good and right for you.
Be One,
Pank