Il n’y a rien de pire pour nous que de vivre dans l’incertitude. Même si nous nous illusionnons que les choses sont prévisibles, comme le soleil se lèvera demain, cela n’est pas juste. Nous n’en savons rien. Nous créons aussi des zones de réflexion et d’échange qui nous confirment une connaissance des choses et des possibles interactions.
Nous sommes dans l’anticipation pour imaginer les plans et les réponses possibles, c’est d’ailleurs l’une des raisons qui fait que nous avons pu mettre en place des solutions puis des technologies qui nous permettent de moins subir les incertitudes du temps et du climat. L’une des choses que beaucoup de marketeurs, publicitaires, politiques et mêmes personnes menaçantes aiment à proposer est une menace peu claire.
Elle pourrait rationnellement être prise en dérision. En effet, rien ne peut nous faire croire en ce qui est dit, tellement les éléments semblent non spécifiques. Seulement, si cette suggestion est proposée pendant un moment émotionnellement fort ou pendant un doute, son impact peut être très puissant. Automatiquement, notre cerveau va se projeter pour éventuellement trouver des plans de sortie. Une façon commune est de nier, de ne pas y penser et de mettre cette anxiété initiée au loin.
Seulement, pour beaucoup d’autres, ils vont y penser. Mais penser à quoi exactement ? Sur quel aspect de la menace va-t-on porter la réflexion ? Et comme nous ne savons pas vraiment, nous multiplions les scénarios et les hypothèses de réponses. Si ces menaces sont de type vengeresse, nous pourrions commencer à y penser régulièrement, à être moins sereins, à nous créer des idées sur une possible agression à venir. Dès lors, toute la qualité de vie peut changer.
Quand les menaces sont plus globales, comme économiques, sociales ou climatiques, nous voyons des spécialistes nous parler en statistiques, sans savoir réellement les choses. Il y a après les nombreux biais que les intervenants feront quand il y aura une augmentation de température ou une baisse du CAC 40. Il y a tellement de discours différents que tout le monde semble avoir raison et donc les non-spécialistes, ceux à qui l’on a imposé cette menace, vont se trouver dans un accroissement des angoisses.
Entre les climatosceptiques, les climatologues, les partisans de l’effondrement, on s’étonne que des pathologies se développent comme les éco-anxieux, qui eux-mêmes vont voir les choses à travers leurs filtres avec toutes les composantes des biais de confirmation.
Sur tous les grands sujets, il y a des menaces mises en avant dans les médias, nous l’avons avec la guerre, la politique, l’économie, le climat, les maladies, les manifestations, ou autres, sans que les choses ne deviennent ce que l’on ne cesse de répéter, parfois en mieux ou en pire.
Prendre en compte que cette notion d’incertitude des discours est aussi un moyen de séquestrer les esprits peut nous permettre de prendre un pas de recul et d’admettre que nous ne savons que peu ou pas.
Comment réagissez-vous aux menaces incertaines de votre quotidien ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank
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English Version
Pank’s Reflections / Snapshot #78: The Threat of the Unspecific
There is nothing worse for us than living in uncertainty. Even if we delude ourselves into thinking things are predictable, like the sun rising tomorrow, that’s not accurate. We don’t know. We also create zones of reflection and exchange that confirm our understanding of things and possible interactions.
We engage in anticipation to imagine potential plans and responses. In fact, this is one of the reasons we’ve been able to implement solutions and technologies that help us endure the uncertainties of weather and climate. One thing that many marketers, advertisers, politicians, and even threatening individuals like to propose is an unclear threat.
Rationally, it could be dismissed. Indeed, nothing can make us believe in what is said when the elements appear so nonspecific. However, if this suggestion is made during a emotionally charged moment or in a state of doubt, its impact can be very powerful. Automatically, our brain projects itself to potentially find ways out. A common approach is to deny, not think about it, and push this initiated anxiety away.
But for many others, they will think about it. But think about what exactly? On which aspect of the threat will our reflection focus? And since we don’t really know, we generate multiple scenarios and hypotheses for responses. If these threats are vengeful in nature, we might start thinking about them regularly, being less serene, creating ideas about a possible impending aggression. As a result, our quality of life could change.
When threats are more global, such as economic, social, or climatic, we see specialists speaking to us in statistics, without truly knowing the facts. Then come the numerous biases that those involved will introduce when there’s a rise in temperature or a drop in the stock market. There are so many different discourses that everyone seems to be right, and therefore, those who have been subjected to this threat, the non-specialists, find themselves experiencing increased anxieties.
Among climate skeptics, climatologists, and collapse advocates, it’s surprising to see pathologies develop, such as eco-anxiety. They themselves view things through their filters, with all the components of confirmation bias. On all major subjects, threats are highlighted in the media, be it war, politics, economy, climate, diseases, protests, and others, without things becoming exactly what we keep repeating, sometimes better or worse.
Taking into account that the concept of uncertain discourse is also a means of seizing the minds, we can step back and admit that we know little or nothing. How do you react to uncertain threats in your daily life?
Take what is good and right for you.
Be One.
Pank
