
Il est difficile de se connaître, ou peut-être est-il difficile d’admettre ce que nous sommes. Nous ne sommes pas naïfs, nous avons bien conscience de nombreux aspects de nous-mêmes, et il est souvent clair que certaines facettes de notre personnalité ne sont pas vraiment ce que nous préférons.
Alors, nous commentons et nous y mettons quelques touches de récit pour que ce qui est perçu en nous ne soit pas ce que nous sommes. Le « nous sommes » étant, comme nous le remarquons souvent, un mix entre ce qu’il y a en nous comme défini et moins défini, et les masques que nous mettons.
Il arrive alors qu’à force de se raconter des histoires sur les intentions de nos désirs ou de nos actions, il y ait comme un blocage qui se présente dans notre quotidien. Il y a une injonction contradictoire entre ce qui est réellement nous, ou en tout cas ce qui émerge de nous, et ce que nous voulons nous raconter comme élément acceptable de notre personne.
Par exemple, accepter que nous sommes jaloux plutôt que de raconter que l’on aime prendre attention à l’autre et que nous sommes protecteurs, ou dire que l’on veut juste participer à un challenge alors qu’en fait on ne veut que gagner.
Notre cerveau et notre personne ne sont pas fans des discours qui ne nous mènent pas à de la congruence. C’est un peu pour cette raison que l’on rationalise, mais cette stratégie peut ne plus suffire, et il ne reste alors qu’à aller admettre ce qui nous pousse à faire ou dire telle ou telle chose, pour juste se débloquer et oser, être un peu plus soi, mais un peu moins ce qu’on aimerait être ou représenter.
Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #358: Recognizing Your Intentions
It is difficult to know oneself, or perhaps it is difficult to admit what we are. We are not naive; we are well aware of many aspects of ourselves, and it is often clear that certain facets of our personality are not really what we prefer.
So, we comment and add a few touches of narrative so that what is perceived in us is not what we are. The « what we are » being, as we often notice, a mix between what is defined and less defined within us, and the masks we wear.
It happens then that by constantly telling ourselves stories about the intentions of our desires or our actions, a kind of blockage arises in our daily lives. There is a contradictory injunction between what is really us, or at least what emerges from us, and what we want to tell ourselves as an acceptable element of our person.
For example, accepting that we are jealous rather than saying that we like to pay attention to the other person and that we are protective, or saying that we just want to participate in a challenge when in fact we only want to win.
Our brain and our person are not fans of discourses that do not lead us to congruence. This is partly why we rationalize, but this strategy may no longer be enough, and then it only remains to admit what drives us to do or say such and such a thing, to just unblock ourselves and dare, to be a little more ourselves, but a little less what we would like to be or represent.
Take what is good and right for you.
Be One,
Pank
