Réflexions de Pank / Instantané #35 : Pourquoi cette peur du silence ?

Si, comme moi, vous aimez observer les gens autour de vous pendant vos trajets quotidiens, vous constaterez que beaucoup ont du mal avec le silence. Je ne parle pas du silence de la rue ou des transports. Je parle de cette interruption de sollicitation par et pour soi-même. Que ce soit en écoutant de la musique, en regardant des vidéos sur YouTube ou Netflix, ou en passant des appels vidéo avec des amis où seule votre mâchoire est visible parce que vous êtes en train de marcher.

Il y a une difficulté à ne rien faire, mais peut-être encore plus à ne pas combler le silence, à ne pas fuir vers la solitude. Beaucoup s’isolent dans leurs écouteurs avec de la musique qui les coupe des éventuels inconnus. Mais pourquoi ne laissent-ils pas simplement le bruit blanc ? C’est plutôt une stimulation, un bruit précisément dans notre tête, une série de mouvements sonores.

Pourquoi ne voyons-nous plus de personnes qui flânent simplement, sans téléphone, sans écouteurs ? Seules, présentes, connectées aux stimuli de leurs pensées et de leur corps ? Qu’est-ce qui fait que nous cherchons sans cesse des distractions, envoyant constamment des informations à notre subconscient ? Comme si nous voulions que notre facette interne soit constamment en effervescence.

Si vous quittiez les écrans, les sons, et que vous vous posiez. Je ne dis pas de vous isoler du son, juste de ne pas stimuler délibérément vos oreilles. Si vous n’entendiez que vous, votre voix intérieure, votre souffle ? Si vous renouiez avec votre corporalité associée à vos pensées, si vous plongiez dans l’ennui de votre monde intérieur.
D’après les personnes avec qui j’en parle, elles me disent avoir toujours plein de choses en tête, être constamment pressées. Pourtant, quand je les plonge dans des instants silencieux, quand je ne parle pas pendant une ou deux minutes, quand je ne les interroge pas et les laisse seuls dans un silence entre eux et eux-mêmes, étrangement, un silence semble s’installer rapidement, puis une sorte de panique les pousse à parler, à rompre le silence ou à bouger dans tous les sens. Ils attendent une réponse de ma part, une stimulation qui les sortira du silence.
Cette rencontre avec le silence, avec nos pensées, nos mouvements intérieurs, est peut-être devenue difficile. On nous divertit, nous nous divertissons, ou nous nous laissons emporter par une multitude d’activités sans intérêt. Nous avons célébré la vie, le fait de ressentir des émotions intenses, mais nous n’avons plus l’occasion de revenir à la simplicité.

Heureusement, le yoga, la méditation et d’autres formes de travail sur soi ouvrent à une partie de la population, noyée dans le bruit, un instant sans cet univers oppressant. Tout le monde parle d’épuisement professionnel, de dépression, de troubles de l’attention. Laissez place au silence et à la présence à l’ennui. Prenez en compte que s’ennuyer est un luxe ultime, ne rien faire et ne rien désirer. Et pouvoir vivre cette expérience.
Donnez une place au silence, aux interactions elles-mêmes, sans une multitude d’actions, juste une présence, des sourires, des moments. Offrez à votre cerveau une pause dans tous ces bruits. Rendez-vous compte que vous pouvez décider de faire moins. Moins de mouvements, moins de fatigue, moins de recherches, moins de plaisirs, moins de quêtes.

Prenez un moment pour vivre le silence de votre être, accompagnant votre vie avec écoute et accueil, sans chercher à vivre autrement que dans sa présence.

Et vous, quand êtes vous plongés dans des silences volontaires ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank

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