Réflexions de Pank / Instantané #409 : L’espoir, une nécessité pour vivre ?

Ce texte explore la nature de l'espoir et sa nécessité pour la vie. Il interroge la vision commune selon laquelle l'espoir d'un futur meilleur est indispensable, en la contrastant avec une forme d'acceptation et de "faire au mieux" observée chez des individus vivant dans des conditions difficiles ou dans d'autres cultures. L'auteur suggère que l'évolution peut être interne, dans notre vision et nos comportements, plutôt que dépendante d'un changement externe, invitant à apprécier l'instant présent malgré un certain déterminisme.

Ce matin, j’entendais l’avocat d’un criminel qui risque une perpétuité réelle dire que c’est honteux parce que cela ne donne pas la possibilité d’une évolution du tueur, puisqu’il n’y a pas de lueur d’un autre futur. Je trouve sa remarque intéressante pour nos réflexions.

Sans être nécessairement en prison, combien de personnes vivent aussi une vie où l’évolution n’existe peut-être pas, comme dans certaines conditions sociales ou professionnelles ? Et pourtant, même si les choses ne leur donnent pas un grand espoir au quotidien d’avoir plus, d’avoir mieux, il y a une forme d’acceptation, non pas mortifère, mais avec une mentalité de « faire au mieux ».

Nous avons eu des générations de grands-parents qui allaient à la mine ou vivaient dans des conditions difficiles et partageaient les moments forts de leurs vies qui n’étaient pas qu’obscurité et mal-être. La souffrance et la difficulté étaient un axiome qui, par définition, ne changent pas.

Il n’y avait pas l’espoir d’un mieux, et donc une adaptation avec ce qu’il y a. Ces personnes qui vivent de façon simple et frugale et qui pourtant semblent parfois plus en phase que ceux qui veulent encore et toujours plus d’options dans la vie. Dans d’autres cultures, nous avons également cette façon d’aborder le quotidien sans un espoir de mieux, mais une intention de partager et, a minima, de profiter de la vie avec les siens, avec les rencontres, avec les occasions.

Alors, devons-nous toujours avoir de l’espoir d’un autre futur, d’un ailleurs, alors que nous connaissons quoi qu’il arrive la fin qui nous attend tous ? Et ne pas être dans l’espoir ne signifie pas ne pas vivre l’ici et maintenant, puis se discipliner à apprécier ce qui peut l’être.

L’évolution, s’il y en a une, peut être en soi, en sa vision et ses comportements vis-à-vis de la vie. Il y a un déterminisme présent et, à mes yeux, constant qui n’évoque pas l’espoir, mais qui permet de nous façonner une aptitude à faire de la situation ou de l’état des moments qui sont aussi nourrissants…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.

Be One

Pank

Pank’s Reflections / Snapshot #409: Hope, a Necessity for Living?

This morning, I heard the lawyer of a criminal facing a real life sentence say that it is shameful because it does not allow for the murderer’s evolution, as there is no glimmer of another future. I find his remark interesting for our reflections.

Without necessarily being in prison, how many people also live a life where evolution may not exist, as in certain social or professional conditions? And yet, even if things don’t give them much daily hope for having more, for having better, there is a form of acceptance, not deadly, but with a « doing your best » mentality.

We had generations of grandparents who went to the mine or lived in difficult conditions and shared the strong moments of their lives that were not just darkness and malaise. Suffering and difficulty were an axiom that, by definition, do not change.

There was no hope for something better, and therefore an adaptation to what exists. These people who live simply and frugally, and yet sometimes seem more at peace than those who always want more and more options in life. In other cultures, we also have this way of approaching daily life without hope for something better, but with an intention to share and, at a minimum, to enjoy life with loved ones, with encounters, with opportunities.

So, should we always have hope for another future, for somewhere else, when we know that no matter what, the end awaits us all? And not being in hope does not mean not living in the here and now, then disciplining oneself to appreciate what can be.

Evolution, if there is any, can be within oneself, in one’s vision and behaviors towards life. There is a present and, in my eyes, constant determinism that does not evoke hope, but that allows us to shape an ability to make something of the situation or the state of moments that are also nourishing…

Take what is right and good for you.

Be One

Pank

Réflexions de Pank / Instantané #398 : L’impuissance de l’individu

Une réflexion sur les limites de l'action individuelle face aux défis mondiaux, et l'importance de la collaboration.

Nous savons que nous pouvons développer ce qui est nommé l’impuissance acquise. Des limites que nous acceptons alors que, factuellement, nous pourrions aller à un niveau supérieur. Pour autant, il existe clairement une chose que nous devons admettre, malgré les textes, les biographies ou autres, sur le fait qu’un homme peut changer le monde.

D’ailleurs, il est intéressant de voir que cette vision messianique est encore plus présente dans une période qui connaît de nombreuses tensions à travers le monde. Trump, Poutine ou les présidents sur le continent africain ou sud-américain, sans oublier notre Jupiter, il y a une croyance, une attente, un désir d’être celui qui, par sa puissance personnelle, fera cesser les guerres en 48h…

Et je comprends qu’il est difficile de se dire que nous, dans notre individualité, ne sommes que des rouages qui doivent s’associer à d’autres éléments pour mettre en place une dynamique, pour éventuellement créer une petite étincelle de puissance. Nous ne cessons d’avoir des groupes, des pensées et des comportements alternatifs, des mouvements qui veulent être anti-système.

Pourtant, rares, très rares même, sont les petits groupes sans puissance qui ont pu modifier et changer le monde. Même dans le monde du numérique, beaucoup de fondateurs d’entreprises qui ont changé le monde comme Meta étaient issus de milieux de pouvoir (Californie ou Harvard…).

Nous pouvons faire de belles choses seuls, mais il y a peu de chance que notre seule personne puisse modifier ou corriger des problèmes comportementaux ou moraux d’un grand nombre de personnes. C’est la notion de collaboration que nos ancêtres ont si bien développée qui a permis de faire passer notre monde d’une technologie préhistorique à la modernité.

Pour le meilleur et pour le pire de quelques individus qui ont réussi à prendre un peu plus de puissance en utilisant tous les autres…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
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Pank’s Reflections / Snapshot #398: The Impotence of the Individual

We know that we can develop what is called learned helplessness. Limits that we accept when, factually, we could go to a higher level. However, there is clearly one thing we must admit, despite texts, biographies or others, about the fact that one man can change the world.

Moreover, it is interesting to see that this messianic vision is even more present in a period that is experiencing many tensions throughout the world. Trump, Putin or the presidents on the African or South American continent, not forgetting our Jupiter, there is a belief, an expectation, a desire to be the one who, by his personal power, will stop the wars in 48 hours…

And I understand that it is difficult to think that we, in our individuality, are only cogs that must associate with other elements to set up a dynamic, to eventually create a small spark of power. We never stop having groups, alternative thoughts and behaviors, movements that want to be anti-system.

However, rare, very rare even, are the small groups without power who have been able to modify and change the world. Even in the digital world, many of the founders of companies that have changed the world like Meta came from powerful backgrounds (California or Harvard…).

We can do beautiful things alone, but there is little chance that our single person can modify or correct behavioral or moral problems of a large number of people. It is the notion of collaboration that our ancestors have so well developed that has allowed our world to move from prehistoric technology to modernity.

For better and for worse of a few individuals who have managed to take a little more power by using everyone else…

Take what is right and good for you.
Be One
Pank
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Réflexions de Pank / Instantané #379 : Savons-nous vivre en paix ?

L'article explore la difficulté de l'humanité à vivre en paix, tant au niveau individuel que collectif. Il souligne la persistance des conflits, de la violence et de l'individualisme, malgré les efforts politiques et sociaux. L'auteur s'interroge sur la nature même de l'être humain, programmé pour l'homéostasie plutôt que pour la paix.

La paix pourrait être une idée commune, un monde qui ne vit pas sous les conflits et les violences absurdes. Ces dernières étant initiées par des instincts assez primitifs et une volonté de prise de pouvoir. Nous venons de fêter les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et ces 8 décennies, si nous n’avons pas, de notre côté en France, vécu en direct des guerres (plutôt avec des proxys), notre société n’est pas pacifiée.

Quoi que l’on fasse au niveau politique, économique ou social, il n’y aura jamais une satisfaction globale. Il y a sans cesse des conflits, de la violence verbale ou physique, il y a les idéologies, les tendances, ou les croyances qui entraînent encore une volonté d’imposer sa vision comme la seule qui soit juste.

Nous sommes dans un monde où, si les choses ne sont pas les pires, nous trouvons le moyen de dissoudre la solidarité, qui paradoxalement ne revient que lors de crises avant de disparaître dans un individualisme. On peut dire que c’est la cause d’un individualisme, mais nous savons que c’est la nature grégaire de l’humain qui, une fois satisfait, revient à se centrer non pas sur le groupe, mais sur soi.

Du coup, nous nous retrouvons dans un monde de paix qui ne peut se maintenir, comme si nous ne pouvions pas vivre sans conflit. Comme si la lutte pour maintenir la paix ne pouvait pas gagner face au besoin de lutte dans une guerre. Regardez le nombre de cessez-le-feu qui ne tiennent pas, certainement à cause d’un petit groupe de personnes qui estiment que la paix transitoire ne vaut pas le coup et balancent grenades et missiles…

Si on regarde individuellement qui est capable d’être en paix avec soi-même, il n’est pas certain que nous croisions beaucoup d’humains en paix. Alors comment voulez-vous que, déjà seuls avec nous, nous soyons en tension, nous puissions être en paix avec les autres, qui sont souvent tellement différents ? Nous sommes programmés pour de l’homéostasie, mais pas pour la paix…

Prenez ce qui est juste et bon pour vous.
Be One
Pank
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Reflections by Pank / Snapshot #379: Do we know how to live in peace?

Peace could be a common idea, a world that does not live under conflicts and absurd violence. The latter being initiated by rather primitive instincts and a desire for power. We have just celebrated the 80th anniversary of the end of the Second World War. And these 8 decades, if we have not on our side in France directly experienced wars (rather with proxies), our society is not pacified.

Whatever we do at the political, economic or social level, there will never be global satisfaction. There is constant conflict, verbal or physical violence, there are ideologies, trends, or beliefs that still lead to a desire to impose one’s vision as the only one that is right.

We are in a world where, if things are not the worst, we find a way to dissolve solidarity, which paradoxically only returns during crises before disappearing into individualism. It can be said that this is the cause of individualism, but we know that it is the gregarious nature of the human being who, once satisfied, returns to focus not on the group, but on himself.

As a result, we find ourselves in a world of peace that cannot be maintained, as if we could not live without conflict. As if the struggle to maintain peace could not win against the need to fight in a war. Look at the number of ceasefires that do not hold, certainly because of a small group of people who believe that transitional peace is not worth it and throw grenades and missiles…

If we look individually at who is capable of being at peace with oneself, it is not certain that we will meet many humans at peace. So how do you expect that, already alone with ourselves, we are in tension, we can be at peace with others, who are often so different? We are programmed for homeostasis, but not for peace…

Take what is right and good for you.
Be One
Pank
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