Réflexions de Pank / Instantané #257 : Plus d’actions, moins de paroles

 Dans cet article, Pank explore la tendance du discours politique et social à se perdre dans des débats sans fin, au détriment des actions concrètes. Il aborde la difficulté d’être congruent, c’est-à-dire de rester fidèle à ses valeurs à travers ses actions, et invite à une réflexion sur l’importance de l’action tangible par rapport aux paroles. Pank appelle à plus de tolérance et moins de jugements moraux, en soulignant que les actes, même imparfaits, sont plus précieux que des discours lissés mais inapplicables.

Internet et la politique, de façon générale, se perdent dans des palabres interminables sur ce que chacun ressent, pense, déduit, et surtout sur ce que les AUTRES devraient mettre en place pour en finir avec ceci ou cela.

Il y a une chose qui est particulièrement courante, que nous vivons tous : la difficulté d’être congruent. C’est-à-dire parvenir à rester sur la même ligne de conduite que celle que nous partageons comme “valeurs”. Il n’y a pas de mal à se reprendre dans une sorte de mise à jour de la réalité de nos actions vis-à-vis de nos discours.

Vous connaissez les généralisations excessives avec des “JAMAIS, TOUJOURS” qui devraient disparaître quand on parle de nous-mêmes, quand on ne sait pas comment nous pourrions réagir dans certaines situations, et dans lesquelles ce que nous discourions devient complètement caduque.

Cette difficulté à pouvoir avoir le discours le plus juste pour soi par rapport à nos actions devrait nous faire comprendre que nous ne devons accorder notre confiance qu’aux façons de faire et aux résultats de ceux avec qui nous parlons.

Nous pouvons tous avoir des théories et des connaissances qui s’avèrent sans intérêt quand nous devons les mettre en place. Il pourrait être utile de limiter notre propension à vendre des comportements à adopter, des règles morales, ce qui EST bien, alors que nous ne sommes pas aptes à les appliquer. Si nous n’y parvenons pas, cela offre le droit aux autres aussi de ne pas y arriver, et donc la leçon des YAKAFOKON pourrait se transformer en plus de TOLÉRANCE vis-à-vis de cet autre.

Oui, la mentalisation et l’intellectualisation, en plus d’être vendues par des postures et des rhétoriques classes, peuvent stimuler des auditeurs, vendre et faire acheter tout un tas d’idées ou de produits. Peu de personnes pourraient en plus dire que ce qui est dit est mauvais parce que c’est plein de truismes, seulement c’est souvent inapplicable ou à un prix tellement élevé que cela peut être plus destructeur que constructif ; il n’y a qu’à voir en politique les différents fascismes et formes de communismes.

Les actes, même s’ils peuvent être réinterprétés et qu’on peut tenter de biaiser leur mise en place ou leurs résultats, permettent au moins de saisir quelque chose de tangible, certes moins vendeur et plus cabossé qu’un discours lissé, mais nous restons dans le concret dont parfois nous aurions besoin.

#action #réflexion #retours #équilibre #fait #récit #FRESC

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

https://www.pank.one/blog

Reflections by Pank / Snapshot #257: More Actions, Fewer Words

The internet and politics, in general, get lost in endless discussions about what everyone feels, thinks, deduces, and especially what OTHERS should implement to put an end to this or that.

There is one thing that is particularly common, something we all experience: the difficulty of being congruent. That is to say, managing to stay aligned with the same values that we share. There’s nothing wrong with taking a step back and updating the reality of our actions in relation to our words.

You are familiar with the excessive generalizations like “NEVER, ALWAYS” that should disappear when we talk about ourselves, when we don’t know how we might react in certain situations, and in which what we once advocated becomes completely obsolete.

This difficulty in having the most accurate discourse for oneself in relation to our actions should make us understand that we should place our trust only in the methods and results of those with whom we are speaking.

We can all have theories and knowledge that turn out to be irrelevant when we have to put them into practice. It might be useful to limit our tendency to promote behaviors to adopt, moral rules, what is RIGHT, especially when we are not capable of applying them. If we can’t do it, it also gives others the right to fail as well, and thus the lesson of the YAKAFOKON could turn into more TOLERANCE towards others.

Yes, mentalization and intellectualization, further sold through polished postures and rhetoric, can stimulate listeners, sell, and make people buy all sorts of ideas or products. Few people could even argue that what is said is bad because it’s full of truisms, but it’s often inapplicable or comes at such a high price that it can be more destructive than constructive; just look at the various forms of fascism and communism in politics.

Actions, even if they can be reinterpreted and we might attempt to skew their implementation or results, at least allow us to grasp something tangible, perhaps less marketable and more battered than a smooth discourse, but still something concrete, which we might sometimes need.

#action #reflection #feedback #balance #deed #narrative #FRESC

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank

https://www.pank.one/blog

Les instantanés de Pank / Réflexion #26 : Les faits et le réel


En tant que praticien, je suis un peu particulier et j’expérimente quotidiennement de nouvelles notions pour recadrer et ouvrir des options à mes partenaires. Ces derniers mois, je me concentre davantage sur les faits et moins sur le récit et les émotions entourant la problématique. Je pense que cela vient inconsciemment de mes lectures en thérapie cognitive-comportementale, en particulier celles d’Ellis, qui me ramènent à ce qui est assez naturel pour moi, c’est-à-dire une approche plus rationnelle.
Il est certain que cela ne convient pas à tout le monde, car la composition des perceptions est parfois un levier intéressant dans certaines stratégies pour amener les partenaires vers un mieux-être. L’idée de devoir entrer dans la carte de l’autre, comme vous le savez, même si elle est tentante parce qu’elle est assez simple, n’est qu’une option parmi d’autres dans le domaine de l’accompagnement.
La recherche des faits et du réel consiste rarement à entrer dans la carte du partenaire, mais plutôt à plonger dans ce qui se rapproche du territoire. Je suis d’accord que cela ne représente qu’un filtre supplémentaire, néanmoins, lorsque nous faisons décrire les faits au plus près de ce qui s’est réellement produit, nous éliminons les ajouts émotionnels. Nous zoomons certes avec une perspective qui est la leur, mais en supprimant tout ce qui génère du bruit, ces éléments qui sont là simplement pour parasiter les situations.
Au départ, nous n’accordons aucune importance à ce qui est pensé ou ressenti, nous ne cherchons qu’à réactiver la situation. Dès qu’une émotion remonte, nous la laissons quelques secondes, comme une information, une coloration de ce qui peut être perçu à cet instant précis de cette réalité. Je tiens à préciser qu’à ce moment là, nous ne saurons jamais si l’émotion de tristesse, par exemple, était celle d’origine. Il se peut qu’il s’agisse de peur, de colère ou autre. Donc conclure que cette situation te rend triste est erroné. Ce que tu perçois des faits à cet instant précis au cabinet te rend triste, après avoir recadré à maintes reprises ces situations problématiques vécues.
Plus nous ramenons nos partenaires, mais également nous-mêmes, dans le concret du quotidien, dans les faits, dans la description des choses, plus nous permettons à notre esprit d’éviter les options imaginées, nous les neutralisons. Par exemple, si une personne ressent une présence dans sa chambre lorsqu’elle éteint la lumière, si personne n’est là, les faits sont simplement que j’imagine que quelqu’un est là et que je ressens une présence alors que je suis seul. Nous éliminons simplement toutes les hypothèses et les « et si ». Cela apaise un peu l’esprit et surtout nous permet de mener des recherches sans hypothèses. Dans le cadre du cabinet, cela offre une nouvelle perspective.
Par exemple, lorsque quelqu’un affirme avoir failli mourir ou être mort lors d’un événement, il s’agit d’une autosuggestion répétée, car la réalité est que cette personne est bien en vie mais se répète intérieurement qu’elle n’est pas en vie. Insister sur cette facette indéniable, la faire exprimer, percevoir et ressentir sa vie, ouvre la possibilité du « vrai » instant présent et de tous les moments suivants tant qu’elle est en vie.
Pour en revenir au sujet que vous connaissez et que j’apprécie, la croyance est reléguée au second plan et nous ne nous appuyons que sur ce qui est palpable dans l’instant. Nous ne supprimons pas tous les filtres, nous les limitons de plus en plus. C’est un peu comme choisir entre la pilule bleue et la pilule rouge.
Plus nous cherchons à nous rapprocher du factuel, plus nous offrons une opportunité au partenaire (ou à nous-mêmes) de ne pas nous perdre dans nos récits. Les émotions doivent également être recadrées petit à petit. Ne laissez pas les partenaires dire « je ne sais pas pourquoi je pleure, je ressens ceci ou cela ». Il est utile d’aller prospecter pour ne pas être victime d’un parasitage et donc d’une éventuelle mentalisation sur le déni d’un événement. En séance, il est facile de vivre des émotions intenses, ce qui, pour certains partenaires, est un excellent moyen de rompre avec le schéma de questionnement ou l’orientation de la séance afin de ne pas toucher à ce qui pourrait être un élément clé. Pourquoi ? Parce que cela peut être déstabilisant, choquant et difficile à admettre. Prenons l’exemple de notre capacité à nous raconter des histoires sur un événement de notre vie, comme le décès de quelqu’un. Pendant des années, la mort de cette personne a été une excellente excuse pour se plaindre de tout. Et puis, après avoir dépassé les émotions et les discours, la personne exprime cette idée : « Je suis content qu’il soit mort, je le détestais. » En réalité, la personne décédée, qui était son excuse pour se plaindre, n’était pas la source de sa tristesse, mais le fait de se voir comme quelqu’un qui se réjouit de la mort de quelqu’un l’affecte au quotidien. En somme, c’est comme faire face à son ombre.
Des histoires de ce genre, j’en rencontre régulièrement lorsque nous nous orientons vers la recherche des faits et du réel…
Et vous, quelle est votre relation avec la réalité ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

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