Réflexions martiales d’un Hypnofighter #442 : À la Quête des Titres

S’il y a une raison pour laquelle beaucoup de pratiquants de Jiu-Jitsu Brésilien (JJB) souhaitent décrocher un titre majeur en catégorie Adulte ceinture noire, c’est pour assurer leur avenir. Si pour beaucoup de pratiquants être champion est un défi qui occupe chaque instant de leur vie, au-delà de la notion d’être le meilleur à un moment donné (T), il est utile de prendre en compte le passeport professionnel que cela représente.

Depuis que le JJB est devenu populaire, il y a eu une grande migration des Brésiliens vers les États-Unis pour ouvrir des académies, suite à une explosion de la demande pour apprendre cette discipline après l’UFC 1 et 2. Aujourd’hui, une grande majorité des pays ont leurs experts locaux qui, pour beaucoup, n’ont pas à rougir des Brésiliens.

En France, avec le passif du Judo, nous avons aujourd’hui des professeurs et des fédérations qui structurent et partagent des enseignements de qualité. Alors, comment se démarquer ? Même s’il peut encore y avoir une saveur exotique, comme ce fut longtemps le cas avec les experts japonais de passage, quel est le différenciateur ?

Il se pourrait que ce soit le palmarès. Quand un Koga arrive ou quand aux US, les frères Mendes ouvrent une académie, il y a du monde. Quand la Danaher Death Squad s’est séparée, pourquoi la B-Team et New Wave ont autant attiré de pratiquants ? Parce qu’elles étaient considérées comme les académies les plus compétitives en No-Gi.

Les titres, malheureusement, ne font pas tout, surtout en France. Je me souviens que même un champion comme Julien Lorcy avait proposé il y a des années une superbe salle de boxe anglaise qui, malheureusement, n’avait pas fonctionné à ce moment-là. Combien de grands champions, malgré les investisseurs, ne parviennent pas à donner des cours ou à maintenir leurs académies parce qu’ils sont encore trop compétiteurs et que leur quête ne semble pas terminée, alors que leur niveau n’est plus celui d’antan ?

Un titre est certes la preuve d’un travail, mais c’est, pour beaucoup, une tentative d’assurer une vie autour de sa passion. Souvent, cela ne suffit pas, ni en France ni ailleurs. Même Christophe Lemaitre, notre champion d’athlétisme, s’est reconverti en éducateur sportif fitness pour continuer à prendre plaisir dans le sport, mais pour le moment, à l’écart de sa discipline initiale.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of a Hypnofighter #442: The Quest for Titles

If there is one reason why many Brazilian Jiu-Jitsu (BJJ) practitioners want to win a major Adult Black Belt title, it is for their future. While for many, being a champion is a challenge that occupies every moment of their life, beyond the notion of being the best at a given time (T), it is useful to consider the professional passport that it provides.

Since BJJ became popular, there has been a great migration of Brazilians to the USA to open academies, following an explosion in demand to learn the discipline after UFC 1 and 2. Today, a large majority of countries have their local experts who, for many, are just as good as the Brazilians.

In France, with the background of Judo, we now have quality instructors and federations who structure and share high-level teaching. So, how to stand out? Even if there may still be an exotic flavour, as was the case for a long time with visiting Japanese experts, what is the differentiator?

It could be the track record. When a Koga visits or when the Mendes brothers open an academy in the US, people flock to it. When the Danaher Death Squad broke up, why did B-Team and New Wave attract so many practitioners? Because they were considered the most competitive No-Gi academies.

Titles, unfortunately, are not everything, especially in France. I remember that even a champion like Julien Lorcy had years ago offered a superb English boxing gym which, unfortunately, did not succeed at that time. How many great champions, despite investors, fail to teach classes or maintain their academies because they are still too competitive and their quest seems unfinished, even though their level is no longer what it once was?

A title is certainly proof of hard work, but for many, it is an attempt to secure a livelihood around their passion. Often, this is not enough, neither in France nor elsewhere. Even Christophe Lemaitre, our track and field champion, retrained as a fitness sports educator to continue enjoying sports, but for the moment, away from his initial discipline.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #350 : Le Professionnalisme

L'article souligne l'importance cruciale du professionnalisme pour les athlètes de MMA. Il met en lumière la nécessité de s'extraire d'une mentalité d'attente liée au système fédéral, en adoptant une approche entrepreneuriale. Les combattants professionnels doivent développer des compétences en communication, se présenter comme des marques et considérer leur carrière comme un travail à part entière pour réussir dans l'industrie du MMA.

Dans le dernier épisode de LFE, Enoch Effah a bien souligné l’importance du professionnalisme pour les athlètes, surtout en MMA. Il a fait une remarque pertinente qui est à prendre en compte dans notre culture associative et fédérale : celle de s’extraire, dans le MMA particulièrement, du fédéralisme, de l’attente.

En effet, nous avons l’habitude de gagner un tournoi sélectif pour après être envoyé aux stades supérieurs comme les Europe et les Monde. Mais dans le MMA pro, si on ne fait qu’attendre que la fédération ou une organisation gère la carrière, il y a un risque d’être perdu et oublié.

Comme le faisait remarquer Enoch, il est important que les futurs pros du MMA pensent comme des business men, en apprenant à être bon en anglais, à bien se présenter, maintenant avec le MMA spectacle avec une communauté, avoir une sorte de « gimmick » comme au catch.

En somme, permettre de voir son entraînement et ses combats, non comme un sport mais un travail. Et la nuance est importante. Je peux d’ailleurs rebondir sur un discours qu’a le propriétaire de Marseille Boxing Club qui régulièrement montre ce que c’est un travail qui a pour but de te nourrir de ta passion, mais aussi ton assiette et tes projets de vie.

C’est plus onéreux, mais c’est plus carré, il y a tout ce qu’il faut pour les athlètes, etc. Dans le cadre du MMA, nous nous trouvons dans la même dynamique. Vous devenez un futur salarié d’une organisation, il vous faut un CV de qualité, autant sur l’aspect carte de combat, mais aussi engouement que professionnalisme pour l’organisation sur tous les plans, afin de faciliter votre visibilité et donner l’envie de vous mettre en avant.

Les amateurs ont un univers, un peu le stagiaire de la boîte, et les pros sont les salariés.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

http://www.passioncombat.net

Martial Reflections of a Hypnofighter #350: Professionalism

In the latest episode of LFE, Enoch Effah rightly emphasized the importance of professionalism for athletes, especially in MMA. He made a relevant point that should be taken into account in our associative and federal culture: that of extracting oneself, particularly in MMA, from federalism, from waiting.

Indeed, we are used to winning a selective tournament and then being sent to higher levels such as Europe and the World. But in pro MMA, if you only wait for the federation or an organization to manage your career, there is a risk of being lost and forgotten.

As Enoch pointed out, it is important that future MMA pros think like businessmen, learning to be good at English, to present themselves well, now with the MMA spectacle with a community, to have a kind of « gimmick » like in wrestling.

In short, allow your training and fights to be seen, not as a sport but as a job. And the nuance is important. I can also build on a speech that the owner of Marseille Boxing Club has, who regularly shows what a job is that aims to feed you from your passion, but also your plate and your life projects.

It’s more expensive, but it’s more structured, there is everything you need for athletes, etc. In the context of MMA, we find ourselves in the same dynamic. You become a future employee of an organization, you need a quality CV, both in terms of fight card, but also enthusiasm and professionalism for the organization on all levels, in order to facilitate your visibility and make them want to promote you.

Amateurs have a universe, a bit like the intern of the company, and pros are the employees.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

http://www.passioncombat.net