Réflexions de Pank / Instantané #374 : Une des approches hypnotiques américaines

L'auteur partage ses réflexions suite à une convention d'hypnose moderne, soulignant une divergence entre l'efficacité technique de certaines approches américaines et leurs stratégies sous-jacentes. Bien qu'appréciant la rigueur technique, notamment celle de Sean Michael, il émet des réserves sur la tendance américaine à rechercher systématiquement la transe somnambulique et la posture souvent paternaliste ou sauveur qui en découle. L'auteur valorise l'hypnose française, enrichie par l'hypnoanalyse, qui va au-delà des techniques d'Elman et Erickson en mettant davantage l'accent sur le potentiel du consultant et son autonomie, contrairement à une approche américaine perçue comme parfois trop directive et axée sur des solutions préconçues sans tenir compte du contexte systémique et culturel latin.

Comme je vous le partageais ce matin lors du débrief de la convention d’hypnose moderne qui a eu lieu ce week-end à Nice, il y a une façon de travailler chez les Américains qui, si techniquement je l’apprécie, me laisse dubitatif concernant les stratégies.

Je pense que nous devons vraiment être fiers de notre hypnose française avec ce petit supplément d’hypnoanalyse qui va plus loin que ce que Elman ou Erickson proposaient. Sean Michael s’inscrivait dans un modèle pertinent techniquement, avec un formalisme simple et efficace en termes de pretalk, d’induction et autres deepeners.

La grande tendance aux États-Unis en matière d’hypnose directe est l’habitude de rechercher des transes somnambuliques. Seulement, après cela, qui a nombre de qualités, nous nous retrouvons souvent avec une posture assez paternaliste pour les plus directifs ou complètement sauveur bienveillant pour les formes moins directes.

Ce qui donne une sorte de session où le partenaire/consultant n’est pas mis en avant dans ce qu’il est comme potentiel, mais plutôt la projection de ce que l’on pense être la capacité du subconscient comme élément sachant et limite inquisiteur.

Si je comprends, et je pense que beaucoup de praticiens francophones comprennent bien la facette thérapie brève et surtout solutionniste, on en revient à des techniques prémâchées avec peu d’autonomie ou a minima de sélection de la part du consultant. Entraînant alors une réponse qui peut, comme une pièce, atterrir sur ce qui est attendu ou juste échouer.

Le manque d’attention, et peut-être la seule idée de régler le pathos sans nécessairement prendre en compte la systémique ou les conséquences internes et externes, mais seulement se dire que ça va mieux, n’est pas toujours compatible avec notre culture latine qui a besoin de plus et d’un centrage sur la personne tout autant que sur la solution.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Reflections by Pank / Snapshot #374: One of the American Hypnosis Approaches

As I shared with you this morning in the debrief of the modern hypnosis convention that took place this weekend in Nice, there is a way of working among Americans that, while technically one I appreciate, leaves me doubtful regarding the strategies.

I believe we should truly be proud of our French hypnosis with that little extra of hypnoanalysis that goes further than what Elman or Erickson proposed. Sean Michael was in a technically relevant model with a simple and effective formalism in terms of pre-talk, induction, and other deepeners.

The major trend in the US regarding direct hypnosis is the habit of seeking somnambulistic trances. However, after that, which has many qualities, we often find ourselves with a rather paternalistic posture for the more directive approaches or a completely benevolent savior stance for the less direct forms.

This results in a kind of session where the partner/consultant is not highlighted for their potential, but rather the projection of what we think is the subconscious’s capacity as a knowing and almost inquisitorial element.

While I understand, and I believe many French-speaking practitioners well understand the brief therapy and especially solution-focused aspect, we come back to pre-chewed techniques with little autonomy or at least selection on the part of the consultant. This then leads to a response that can, like a coin, land on what is expected or simply flop.

The lack of attention and perhaps the sole idea of resolving the pathos without necessarily taking into account the systemic or internal and external consequences, but only saying, « it’s better now, » is not always compatible with our Latin culture, which needs more and a focus on the person as much as on the solution.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

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