Réflexions de Pank / Instantané #77 : Créer et améliorer ses cadres #1

Comme je le partageais dans la vidéo de ce matin (https://studio.youtube.com/video/9MpA1UOx2OQ/edit?o=U), j’aime vraiment le sujet des cadres. Je me souviens que mon professeur en énéagramme aimait me dire que les personnes typées en 8 détestent les cadres, sauf ceux qu’ils se construisent. C’est peut-être une réalité, je ne suis jamais à l’aise avec les cadres, mais je pars du postulat que si j’accepte les règles d’un d’entre eux, je fais de mon mieux, même si je n’adhère pas à tout.

C’est parfois très contraignant, et je sais que c’est grâce au karaté que je suis arrivé à me discipliner dans des mondes qui peuvent me déranger, mais si je m’y suis engagé, je fais de mon mieux. Si cela ne me convient plus vraiment, je décide de me retirer. C’est également ce qui s’est passé quand j’ai décidé d’arrêter le karaté que j’aimais tant, parce que le bénéfice pour un pratiquant de MMA était trop bas par rapport aux contraintes qu’il m’imposait.
Mettre en place des cadres et comprendre ceux des autres est ma façon de rester dans une possibilité d’être assez libre et surtout de ne pas avoir à réexpliquer sans cesse pourquoi il y a des règles et que je demande que ces dernières soient suivies. Je trouve ça inutile et énergivore quand je vois que je dois sans cesse répéter quelque chose qui pourtant, par adhésion et par la présence, signifie que le « contrat » est validé.

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en début d’année à l’académie, tous les jours, je répète les règles, les obligations, les droits et les limites de ce que j’attends des adhérents. Je pars du postulat que si tu n’acceptes pas mon cadre de base, il y aura maintenant ou dans quelques mois des problèmes et des oppositions.

C’est assez dictatoriale d’imposer des règles, et nous savons que nous sommes assez naturellement poussés à dépasser ou tester les limites. Je comprends les critiques, les « révoltes » dans tous mes cadres, c’est naturel. Moi-même, par moments, je m’énerve sur mes propres règles.

C’est pour cette raison qu’en fonction des retours de l’extérieur et des ressentis personnels, je remets en question très régulièrement mes façons de faire. Ce ne sont plus forcément de gros changements, bien que cela ne me dérange pas le moins du monde de tout détruire et de faire le strict opposé de ce que j’ai mis en place pendant des années. C’est une qualité et un défaut de ma personnalité. Je peux être très destructeur. Donc, si ce que j’ai mis ne me semble plus assez efficient ou congruent, je mets à jour.

Je me rends compte que pour beaucoup de personnes, ce n’est pas simple de créer leur propre cadre. Ils ne veulent pas que ce qu’ils mettent en place les sépare des autres, les limite, les frustre ou leur apporte plus d’obligations que de liberté. Hier en Hypno papotage, nous en parlions, cette idée d’aller à un événement avec son propre cadre (ses objectifs) et de se retrouver dans l’impossibilité d’incorporer son « monde » à celui du système. Et pour beaucoup, ce moment est celui où ils cèdent en ne respectant pas leur propre cadre et en se fusionnant à celui dominant.

Nous pouvons d’ailleurs voir cela de façon plus intime dans nos relations. Il est possible que cette incapacité à maintenir son cadre en duo ou maximum en trio fasse que nous ne pouvons plus dire non, par peur du rejet ou du mépris ressentis de la part de ceux qui ne prennent pas en compte le cadre personnel.

Nous savons de plus que beaucoup vont négocier le cadre et même le refuser. Nous le voyons d’autant plus avec les campagnes sur le refus et la mise en avant du consentement. Il est difficile de comprendre pour certains que les cadres peuvent se modifier rapidement. Souvent, quand le cadre personnel s’adapte, c’est par peur, mais quand on sent que celui auquel on s’est senti « obligé » d’adhérer nous entraîne trop de stress, nous avons un retour à notre cadre initial qui peut revenir de façon plus violente, ce qui peut sembler un « changement » pour les personnes qui voient ce switch, alors que c’est juste un retour au respect de soi.

Et vous, comment vivez-vous les cadres?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#Cadre #posture #questionnement #limites #possibles #adaptation #retrait #refus


English Version

Pank’s Reflections / Snapshot #77: Creating and Improving Frameworks #1

As I shared in this morning’s video (https://studio.youtube.com/video/9MpA…, I really love the topic of frameworks. I remember my Enneagram teacher used to tell me that type 8 individuals dislike frameworks, except for the ones they create for themselves. Perhaps that’s true; I’ve never been comfortable with frameworks, but I assume that if I accept the rules of one, I’ll do my best, even if I don’t fully agree with everything.

It can be quite restrictive, and I know that it’s thanks to karate that I learned to discipline myself in environments that may disturb me. But if I commit to something, I give it my best effort. If it no longer suits me, I decide to step away. That’s what happened when I chose to stop practicing karate, even though I loved it, because the benefits for an MMA practitioner were too low compared to the constraints it imposed.

Implementing frameworks and understanding those of others is my way of remaining reasonably free and avoiding the constant need to explain why rules exist and why I expect them to be followed. I find it unnecessary and draining when I have to repeat something that, through agreement and presence, means the « contract » is valid.

That’s why, at the beginning of the year at the academy, I repeat the rules, obligations, rights, and limits I expect from the participants every day. I assume that if you don’t accept my basic framework, there will be issues and disagreements now or in the future.

It’s quite dictatorial to impose rules, and we know that we are naturally inclined to push or test the boundaries. I understand the criticisms and « revolts » within all my frameworks; it’s natural. Sometimes, I even get frustrated with my own rules.

That’s why, based on external feedback and personal experiences, I regularly question my ways of doing things. It’s not always significant changes, although I have no problem completely demolishing and doing the exact opposite of what I’ve established for years. It’s a quality and a flaw in my personality; I can be quite destructive. So, if what I’ve put in place no longer feels efficient or congruent, I update it.

I realize that for many people, creating their own framework is not simple. They don’t want what they establish to separate, restrict, frustrate, or burden them with more obligations than freedom. We discussed this yesterday during the Hypnopapotage; the idea of going to an event with one’s own framework (objectives) and finding it impossible to incorporate one’s « world » into the system. And for many, that’s when they give in by not respecting their own framework and merging into the dominant one.

We can also observe this more intimately in our relationships. The inability to maintain one’s framework in a duo or at most in a trio may lead us to lose the ability to say no, out of fear of rejection or contempt from those who don’t consider our personal framework.

Furthermore, we know that many people will negotiate or even reject the framework. We see this even more with campaigns emphasizing refusal and consent. Some find it challenging to understand that frameworks can change rapidly. Often, when our personal framework adapts, it’s out of fear, but when we sense that the one we felt « obligated » to adhere to causes too much stress, we revert to our initial framework, which can appear as a « change » to others witnessing this switch, whereas it’s merely a return to self-respect.

How do you experience frameworks?

Take what is good and right for you.

Be One.

Pank

#Framework #posture #questioning #limits #possibilities #adaptation #withdrawal #refusal

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