Réflexions martiales d’un Hypnofighter #51 : Se focaliser au travers des arts martiaux

Les sports et plus spécifiquement les arts martiaux nous permettent de revenir dans le monde réel, dans l’instant présent. Nous ne pouvons pas baisser notre garde trop longtemps, de peur de recevoir un coup ou de nous retrouver dans une posture délicate.

Dans une ère où nous percevons tout à travers des écrans de téléphone, que ce soit en filmant notre nourriture, un lieu que nous venons à peine de découvrir ou un événement que nous observons (concerts, rassemblements), les arts martiaux nous aident à être davantage présents et connectés.

Cette connexion est probablement liée au danger qui nous oblige à rester attentifs. Si nous nous laissons distraire par d’autres idées ou événements pendant un match, nous serons physiquement sanctionnés. Ce n’est pas forcément le cas dans de nombreux autres sports.

Ici, nous faisons face à un danger de blessure, indirectement recherché par notre adversaire. Si un partenaire ou un adversaire est distrait, nous en profitons pour frapper plus fort ou passer une garde. Nous ne sommes pas dans un processus empathique, mais plutôt antagoniste. Bien sûr, dans une société qui cherche de plus en plus à gommer cette notion d’agressivité, celle-ci reste positive pour retrouver un sens du réel.

Les arts martiaux peuvent aussi être projetés lors de la mise en place de scénarios de combats urbains. Cependant, une fois que l’agression est définie, il n’y a plus de fantasme quant à ce que nous allons faire ou à ce que les observateurs vont penser. Nous sommes engagés dans une action avec un investissement total.

Pratiquer les arts martiaux nous déconnecte complètement des écrans et nous impose une discipline martiale. De nombreux clubs interdisent de parler pendant de longs moments, et tout manquement à ce silence entraîne des sanctions pour toute la salle. Cet aspect un peu militaire peut également être exploité de manière positive pour favoriser la concentration et éviter la saturation de l’esprit des participants avec des échanges inutiles.

En répétant une technique, un exercice, avec des temps définis, les pratiquants ne se retrouvent pas engagés dans une interaction sociale ordinaire, remplie de bavardages. Il n’y a que l’effort et la concentration sur l’exercice. Il n’y a pas de porte de sortie, ce qui est commencé doit être terminé.

Ces nombreuses facettes permettent de conditionner ou reconditionner de nombreuses personnes qui sont parfois prisonnières d’automatismes de zapping. Contrairement à la salle de sport habituelle, il n’y a pas de temps de repos, d’attente, d’observation ou de retour sur son téléphone entre les exercices. Tout s’enchaîne rapidement, laissant parfois très peu de temps pour changer de partenaire ou prendre une pause.

Bien que les séances restent courtes, cette compétence de focalisation se répète et peut devenir une ressource précieuse pour affronter les moments quotidiens contraignants et difficiles, où nous aimerions simplement passer à autre chose. Comme au dojo, nous continuons de serrer les dents pour mener à bien les choses et nous offrir un vrai moment de détente et de récupération par la suite.

Seriez-vous prêt à entrer dans une salle de sport de combat pour mieux vous focaliser au quotidien ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

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