Cette période estivale est pour beaucoup de personnes un moment de vacances, que ce soit en restant chez soi ou en se déplaçant. Les congés sont utilisés pour faire des activités qui ne sont pas pratiquées pendant la période de travail. Si la chance d’avoir des vacances est une grande opportunité pour nos générations, paradoxalement, elle est aussi associée à du stress.
Outre ceux qui ne peuvent pas se permettre financièrement ce qu’ils souhaitent, il y a tous ceux qui partent en vacances vers des locations, des maisons secondaires, chez la famille ou pour une grande découverte. Il y a une sorte de devoir d’exploiter cette période. Le plus surprenant est d’entendre de façon récurrente en consultation que les vacances en famille ne semblent pas rendre tout le monde réellement heureux.
Certains me précisent qu’ils prennent 2 semaines en famille et s’offrent ensuite 2 ou 3 jours pour eux. Il y a une injonction au déplacement, ou à défaut, à être en activité, mais rarement nous entendons nos interlocuteurs rester justes oisifs ? Pourtant, on peut très bien passer de bons moments dans sa ville et juste se laisser vivre sans avoir d’obligations spécifiques.
Ce qui était une fête pendant les premiers congés payés et ces images désormais mythiques des travailleurs pouvant, pour certains, se déplacer à la mer, semblent devenir une coutume associée à des rituels. Les professionnels du domaine le savent très bien, et les chiffres d’affaires explosent à ces périodes.
Outre les moins chanceux qui parfois annulent les vacances, il semble qu’il y ait toujours quelque chose qui ne correspond pas au désir de chacun. Peut-être un lieu « à visiter », des membres de la famille ou les temps passés dans certains endroits. Ce qui devait s’avérer reposant et distrayant se remplit de complaintes et de dépenses injustifiées.
Rester chez soi, s’offrir plus de présence, ne pas devoir se rendre dans son monde professionnel, s’autoriser plus de sommeil, plus de lecture, plus de sport, plus de rien. Aller vers une qualité du temps dépensé plutôt qu’une quantité d’activités. Entrer dans des moments de partage et non pas des devoirs familiaux. Juste se redonner une place, dans un monde qui n’appartiendrait plus aux systèmes du quotidien, mais simplement à soi.
Avons-nous nécessairement besoin de faire ailleurs des choses qui peuvent nous procurer autant de plaisir que chez nous ? Devons-nous partir là où il y a tant de monde, alors que peut-être là où nous sommes, se vide ? Se recentrer sur l’être plutôt que le faire.
Qu’est-ce qui procure réellement du plaisir en vacances ? Qu’est-ce qui peut réellement nous faire déconnecter ? À quoi peut-on s’attendre de ces quelques jours sans obligation professionnelle ? Et à quel prix, financier, mais également physique et émotionnel ?
Et vous, allez-vous bouger cet été ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank
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English Version
Thoughts from Pank / Snapshot #69: Vacations
This summer period is a time of vacation for many people, whether staying at home or traveling. Holidays are used to engage in activities that are not practiced during the work period. While having the opportunity for vacations is a great chance for our generation, paradoxically, it is also associated with stress.
Apart from those who cannot afford what they desire financially, there are those who move to rentals, second homes, or visit family for a grand adventure. There seems to be an obligation to make the most of this period. Surprisingly, during consultations, it is recurrently heard that vacations with family don’t seem to genuinely make everyone happy.
Some specify that they take two weeks with the family and then treat themselves to two or three days for themselves. There is an injunction to travel or, if not, to be engaged in activities, but rarely do we hear our interlocutors talk about just being idle? Yet, one can have great moments in their own city and simply allow themselves to live without specific obligations.
What was a celebration during the early paid vacations and the now mythical images of workers being able to travel to the sea, now seem to become a custom associated with rituals. Professionals in the field are well aware, and revenues explode during these periods.
Aside from unfortunate circumstances that may sometimes cancel vacations, there always seems to be something that doesn’t align with everyone’s desires. Perhaps a place « to visit, » family members, or the time spent in certain places. What was supposed to be restful and diverting fills with complaints and unjustified expenses.
Staying at home, allowing oneself more presence, not having to be in one’s professional world, granting more sleep, reading, sports, or doing nothing. Moving towards a quality of time spent rather than a quantity of activities. Engaging in moments of sharing, not just family duties. Simply reclaiming one’s place in a world that no longer belongs to the daily systems but purely to oneself.
Do we necessarily need to go elsewhere to experience things that can give us as much pleasure as being at home? Should we go where there are so many people, when perhaps where we are is empty? Shifting our focus from doing to being.
What truly brings pleasure during vacations? What can genuinely help us disconnect? What can we expect from these few days without professional obligations? And at what cost, financially, but also physically and emotionally?
And you, will you be going somewhere this summer?
