Nous aimons croire que nous sommes illimités, que nos seules faiblesses sont liées à notre esprit. Je suis de ceux qui pensent que nous sommes limités, même si ces dernières ne sont pas forcément connues de chaque individu. Il y a quelques jours, pour préparer un podcast avec Lee sur la Méthode Silva, j’ai lu un petit ouvrage d’un psychologue nommé Richard McKenzie.
Il a proposé une idée qui, avec mon biais de confirmation, me parle dans cette idée de limite de notre partie subconsciente. « Le subconscient ne génère pas d’idées, mais prend des informations que l’esprit conscient ressent et accepte comme vraies » (p. 25, The Secret Place).
Dans l’hypnose, nous mettons en avant une communication entre le conscient et le subconscient. Cette communication est optimisée par la transe qui permet une diminution du facteur de jugement, permettant alors des prises d’informations et des orientations que nous pouvons prendre d’un côté comme de l’autre. Le subconscient n’est pas tout-puissant, ou plutôt, il n’est pas vraiment indépendant. Même si certaines transes déséquilibrées peuvent nous donner cette sensation que le conscient a disparu, ce n’est pas vraiment le cas.
Ce que je trouve intéressant, c’est de replacer le conscient dans un rôle central dans ce dialogue. Preston, un hypnotiste américain, aimait à dire que la séance commence quand le Subconscient est le boss. Je pense que cette idée est vraiment juste, seulement dans cette idée, j’ajoute que le boss ne travaille pas seul, il est accompagné de son bras droit ou de son subalterne si vous préférez. Et ce second, celui qui donne des infos, oriente, suggère, recadre ou permet des prises de conscience, c’est bel et bien le conscient.
Cela nous amène donc à cette interaction constante. Pour revenir à mon titre, le subconscient a des limites parce que la réalité concrète du conscient, les perceptions et les expériences ont nourri un ensemble d’idées. Une fois ces dernières traitées par le subconscient, intégrées à la base de données, elles deviennent des croyances, des éléments de références pour le subconscient même.
Le concept de génération d’idées est vraiment intéressant à interpréter. Les pensées logiques, les analyses, les choses que nous allons valider comme vraies ou justes sont exploitées dans le conscient. Ce sont des informations qui vont être retraitées dans un second temps, mais avec une coloration, une subjectivité en somme, une idée sur le sujet.
Souvenez-vous d’une chose : le facteur de jugement ou facteur de critique est selon Dave Elman ce qui nous permet de nous faire une idée des choses, dit autrement, de jauger les choses. Est-ce que ce verre est froid, tiède ou chaud ? La transe diminue cette fonction, permettant de prendre une idée externe, celle du praticien ou celle sur laquelle nous nous focalisons.
Le subconscient ne jauge pas, c’est la fameuse idée que le conscient est le capitaine du navire et le subconscient ne fait que suivre les ordres. Même si malheureusement, il semble que la communication ne soit pas de grande qualité, ce sont également les compétences du conscient qui limitent la réponse du subconscient, qui ne fait que prendre les bribes des données proposées.
Il en fait une mixture avec ce qui est déjà inscrit dans les serveurs et cela peut donner des choses intéressantes et constructives ou complètement complexes et stressantes.
Et pour vous, quelles sont les limites du subconscient ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank
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English Version
Reflections by Pank / Snapshot #63: The limits of the subconscious, the conscious.
We like to believe that we are limitless, that our only weaknesses are connected to our minds. I am among those who think that we are limited, even if these limitations are not necessarily known to every individual. A few days ago, while preparing a podcast with Lee on the Silva Method, I read a small book by a psychologist named Richard McKenzie.
He proposed an idea that, with my confirmation bias, resonates with me regarding the idea of the limitations of our subconscious. « The subconscious does not generate ideas but takes information that the conscious mind feels and accepts as true. » (p. 25, The Secret Place).
In hypnosis, we emphasize communication between the conscious and the subconscious. This communication is optimized by trance, which allows a decrease in the judgment factor, enabling the reception of information and directions that we can take on either side. The subconscious is not all-powerful, or rather, it is not truly independent. Even though certain imbalanced trances may give us the sensation that the conscious has vanished, it is not truly the case.
What I find interesting is to reestablish the conscious in a central role in this dialogue. Preston, an American hypnotist, used to say that the session begins when the Subconscious is the boss. I think this idea is accurate, but in this concept, I add that the boss doesn’t work alone; it is accompanied by its right-hand man or subordinate, if you prefer. And this second entity, the one that provides information, directs, suggests, reframes, or enables awareness, is indeed the conscious.
This brings us to this constant interaction. Going back to my title, the subconscious has limitations because the concrete reality of the conscious, perceptions, and experiences have nurtured a set of ideas. Once processed by the subconscious and integrated into the database, they become beliefs, reference elements for the subconscious itself.
The concept of idea generation is truly interesting to interpret. Logical thoughts, analyses, things we validate as true or just, are exploited by the conscious. These are pieces of information that will be reprocessed in a second moment, but with a certain coloring, subjectivity, essentially an idea about the subject.
Remember one thing: the factor of judgment or criticism is, according to Dave Elman, what allows us to form an idea about things, in other words, to assess things. Is this glass cold, lukewarm, or hot? Trance diminishes this function, allowing us to take on external ideas, those of the practitioner or the ones we focus on.
The subconscious doesn’t judge; it is the famous idea that the conscious is the captain of the ship, and the subconscious merely follows orders. However, unfortunately, it seems that communication is not of great quality; it is also the competencies of the conscious that limit the response of the subconscious, which only takes bits of the provided data.
It creates a mixture with what is already inscribed in the servers, and this can lead to interesting and constructive outcomes or completely complex and stressful ones.
And for you, what are the limits of the subconscious?
Take what is good and right for you.
Be One.
Pank
