Réflexions martiales d’un Hypnofighter #15 : La fin de saison, un moment de combat

Après une saison d’entraînement comprenant six séances par semaine, de l’expérience a été acquise. Les élèves ont pris le temps de développer leur jeu, certains plongeant pour la première fois dans le monde du BJJ/Luta. Des heures d’entraînement où tout n’est pas toujours simple, entre les spécificités des morphologies, les techniques que l’on affectionne et celles que l’on ne parvient pas à maîtriser, etc.

L’année est une accumulation d’échéances, de victoires et de défaites, d’attentes et de déceptions. C’est une série de combats qui, pour certains, se fait ressentir au niveau des articulations ou de la fatigue qui s’accumule. En général, la fin de saison est plus calme, car nous mettons fin aux efforts de l’année avant une pause estivale.

Néanmoins, je pense que pour ceux d’entre nous qui avons la chance, comme à l’académie de la Raça (Fushan Kwoon), d’avoir le dojo ouvert pendant une partie de l’été, c’est un moment intéressant pour mettre en place des randoris. Attention, je ne parle pas de randoris intenses où l’on cherche à se déchirer, mais plutôt de combats souples.

Beaucoup souriront sûrement, car nous savons à quel point il est parfois contre-intuitif d’adopter une approche souple et que, comme en boxe, cela peut rapidement dégénérer en combat dur. Cependant, je pense que nous devons encadrer ce qu’est un randori. Il s’agit d’un exercice d’opposition où chaque protagoniste tente de placer ses techniques sans fermer complètement le jeu et en acceptant l’échec de sa stratégie.

Il faut se dire que nous pouvons maintenir un contrôle sans mouvement pendant 10 secondes, voire relâcher toute pression si nous sentons que notre partenaire n’est pas capable de s’échapper, afin de lui permettre de poursuivre son exercice et sa progression.
C’est aussi un moment pour expérimenter des échecs. Certes, je pourrais vous le dire à la manière des échecs, mais je parle vraiment de l’état d’esprit requis. Soyez prêts à essayer des choses qui pourraient ne pas fonctionner. Créez des situations dangereuses et provoquez des erreurs, car vous allez changer de rythme, trouver de nouveaux angles et explorer des directions que vous n’oseriez peut-être pas dans un combat intense.

Le randori est un cadre de combat qui offre la possibilité à tous de jouer et de progresser avec des pratiquants de tous niveaux, peu importe la différence de compétence. Car nous nous engageons dans des thèmes qui peuvent limiter l’expérience, même pour un débutant avec une ceinture blanche.

La fin de l’année est également l’occasion de réfléchir à ce que nous avons acquis et à ce qui n’a pas été complètement assimilé par notre corps. C’est un moment qui nous permet d’exprimer nos apprentissages dans une ambiance légère. Il est agréable de constater nos progrès, de voir ce qui est intégré et ce qui fait de plus en plus partie de notre jeu. Lorsque vous passez 60 ou 90 minutes à combattre quotidiennement, voire plusieurs fois par semaine, l’accumulation offre une expérience précieuse. Est-ce que mes prises sont bien placées ? Suis-je conscient de ma direction ? Ai-je de bonnes postures ? Est-ce que je réagis de la même manière avec tous les gabarits ? Préfère-je être au-dessus ou en dessous ?

C’est l’été, le dojo va être chaud (surtout lorsque l’abruti de professeur que je suis coupe les ventilations), il faut penser à se préserver, à s’arrêter pendant un ou deux combats, et s’entraîner pendant ce temps pour perfectionner les orientations des combats à venir. Profitez de ces dernières semaines avec amusement et partage avec vos partenaires d’entraînement.

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank

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