Réflexions martiales d’un hypnofighter #154 : Démystification du combat total en Kyokushinkai

Lorsque j’ai découvert le Kyokushin étant enfant, je pense avoir été séduit par le marketing entourant cette discipline. Je me rappelle qu’en 1998, alors que j’avais déjà commencé à me mesurer au Combat Libre, j’étais surpris de constater l’absence de coups portés au visage dans la pratique. Il existait une réelle dissonance entre l’image que je m’étais faite du « karaté le plus fort » et la réalité des combats.

Cependant, il est indéniable que les entraînements visaient à pousser les limites de l’endurance, ce qui était extrêmement éprouvant ! En me plongeant dans les écrits sur le karaté de Sosai Oyama, je suis retombé sur les récits de combats sans règles. Il est important de noter que le dojo d’Oyama a ouvert ses portes en 1956 et que tous les pratiquants étaient déjà versés dans d’autres arts martiaux, souvent issus du Goju, tout comme Oyama et Kurosaki.

Il est vrai que les frères Oyama et d’autres membres de la première génération mentionnaient que les shotei (paumes ouvertes) étaient autorisés. Je n’ai rien trouvé concernant l’utilisation de poings fermés. Si tous les autres types de coups semblaient permis, mes lectures sur le kinkeri (coup de pied bas) étaient limitées. Les projections, en revanche, étaient monnaie courante, indiquant une pratique riche en saisies.

Saiko Oyama, après une pause dans sa pratique martiale et son retour en 1966, a remarqué que les randoris (pratiques de combat libre) avaient évolué : il n’était plus permis de frapper le visage avec des shotei. En moins de dix ans, Sosai Oyama a délaissé le combat libre au profit d’une approche plus conventionnelle du Kyokushin, dans l’espoir qu’en 1969, les karatékas soient capables de combattre en visant uniquement le corps, pour le premier championnat du Japon. Cette évolution avait pour but de démontrer la résilience et la force des pratiquants.

Comme je l’ai déjà mentionné, il n’était pas nécessaire d’être shodan (ceinture noire) en Kenjutsu et Judo pour obtenir son Shodan en Kyokushin. Durant les premières années, certains combattants progressaient plus rapidement dans les grades…

Be one,

Pank

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