Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #319 : Et si le MMA ne relevait pas les combats au sol

Une réflexion sur le MMA actuel, questionnant l’impact des rounds de 15 minutes sans interruption et sans relever les combattants. Le focus est mis sur les scrambles, l’énergie dépensée au sol, et les choix stratégiques des lutteurs modernes. Une analyse de l’équilibre entre performance sportive et exigences du show.

C’est une vision très old school du MMA, mais avec le niveau incroyable des combattants actuels, je trouve qu’il serait intéressant de voir ce que donnerait un combat de 15 minutes sans pause, avec interdiction de relever les combattants.

Jiri aurait-il battu Botān dans ces conditions ? Combien de combats, arrêtés pour passivité (souvent jugés non bankables) ou à cause de la fin d’un round, auraient connu une issue différente ?

Les combattants spécialisés dans le sol ne dominent plus, et ne domineront probablement jamais plus le monde du MMA. La raison en est simple : le show prime. Le travail d’amener au sol est très énergivore et, en plus, il peut être annulé si le round se termine ou si cela ne répond pas aux attentes du public ou de l’organisation.

Cependant, nous n’avons jamais eu des combattants aussi compétents dans les scrambles. Ma question est donc la suivante : les lutteurs abandonnent-ils parfois ces échanges au sol, car ils estiment que l’effort requis est disproportionné par rapport au temps restant dans le round ? Arriver à un contrôle au sol, puis enchaîner avec une soumission ou un KO, semble être un pari trop risqué.

Une alternative qui se développe consiste à éviter de poser l’adversaire au sol pour privilégier la prise de dos et tenter un étranglement. Cette logique, issue du grappling, semble plus efficace et optimisée dans un contexte de temps limité. Mais que se passerait-il si les rounds étaient de 15 minutes sans interruption ? Y aurait-il autant de KO ?

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #319: What if MMA Fights Kept Ground Work Intact?

This is a very old-school vision of MMA, but with the incredible skill level of today’s fighters, I think it would be fascinating to see what a 15-minute fight without breaks—and without standing fighters back up—would look like.

Would Jiri have defeated Botān under those conditions? How many fights, stopped for passivity (often deemed not bankable enough) or due to the end of a round, would have had a different outcome?

Ground specialists no longer dominate, and likely never will again, in the world of MMA. The reason is simple: the show must go on. Groundwork is extremely energy-consuming and can easily be nullified if the round ends or if it doesn’t meet organizational or audience expectations.

That said, we’ve never had fighters so skilled in scrambles. My question is: do wrestlers sometimes abandon ground exchanges because they see the effort as disproportionate to the remaining time in the round? Reaching a ground control position and transitioning to a submission or KO might seem too difficult within the time constraints.

An alternative strategy is emerging: skipping the takedown entirely to attack the back and attempt a choke. This pure grappling logic is more time-efficient. But what if rounds were 15 minutes long without interruption? Would there still be as many KOs?

Take what resonates with you and find your own truth.

Be One,

Pank

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #273 : Frapper ou Contrôler

Découvrez comment décider entre frapper ou contrôler un adversaire au sol dans le MMA. Explorez les techniques de grappling et de lutte qui permettent de trouver le bon équilibre entre frappes et contrôle.

Une des spécificités du MMA et du combat au sol avec frappes réside dans la décision que nous devons prendre pour être efficaces. Nous pouvons décider de percuter avec les poings et les coudes notre adversaire au sol, tout en tentant de le contrôler, ou inversement, limiter les frappes pour imposer une pression de contrôle et, éventuellement, soumettre avec une clé ou un étranglement.

Cependant, il est difficile d’avoir à la fois un contrôle efficace et des frappes puissantes. Pourquoi ? Parce que si nous voulons frapper fort, nous avons besoin d’amplitude, ce qui diminue la pression de contrôle. Cela peut permettre à notre adversaire de gagner en explosivité ou en mobilité, et donc de nous déstabiliser ou de reprendre l’avantage.

À l’inverse, si nous voulons minimiser les mouvements de l’adversaire, l’empêcher de s’échapper ou de renverser la situation, il est crucial de maintenir un contact rapproché et de limiter les distances. Cela réduit néanmoins l’amplitude de nos frappes, sauf pour les coudes, qui ne sont pas toujours simples à placer efficacement.

Cette phase du combat est spécifique aux styles complets, autant pour le Tori (celui qui attaque) que pour l’Uke (celui qui défend). Aujourd’hui, beaucoup de combattants de la génération MMA préfèrent se relever et revenir au striking. Il est donc essentiel pour tout combattant de savoir se positionner dans ces phases décisives.

Il est crucial de déterminer si nous avons une prévalence pour la frappe, la lutte ou le grappling. Cette logique globale facilite la prise de décision au sol, entre frapper ou contrôler. Ces stratégies se forment et se perfectionnent lors des entraînements quotidiens.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be one,

Pank

Martial Reflections of a Hypnofighter #273: Strike or Control

One of the unique aspects of MMA and ground fighting with strikes lies in the decision we must make to be effective. We can choose to strike with punches and elbows while attempting to control our opponent on the ground, or conversely, limit the strikes to apply pressure and potentially submit with a lock or choke.

However, it’s challenging to achieve both at the same time. Why? Because if we want to strike hard, we need range, which lessens the control pressure, and this can lead to the opponent gaining explosiveness or mobility, potentially causing us to lose position.

Conversely, if we want to avoid movements that could allow the opponent to escape, reverse, or counter, it’s crucial to maintain close contact and limit the distance. As a result, strikes lose their range, except for elbows, which are not always easy to place effectively.

This phase of combat is specific to complete fighting styles, both for Tori (the attacker) and Uke (the defender). Today, many fighters in the MMA generation prefer to stand up and return to striking. Therefore, it’s vital for every fighter to know how to position themselves in these decisive phases.

It’s essential to understand whether we prioritize striking, wrestling, or grappling. This overall logic will facilitate decision-making on the ground, whether to strike or control. These strategies are developed and refined through daily training.

Take what is good and right for you.

Be one,

Pank