Pendant un mois, nous n’avons pas de dojo pour nous entraîner. J’ai pris l’habitude depuis quelques années d’aller dans un parc à Paris pour nous entraîner. Après quelques expériences, j’ai choisi de rester sur le béton plutôt que sur l’herbe.
Ce qui est amusant, c’est de voir comment les participants réagissent quand ils n’ont pas l’habitude de faire du combat debout et sol sur du béton. Martialement parlant, c’est amusant, d’un coup, tout le monde comprend pourquoi une projection est vraiment dangereuse dans la rue. De la même façon, tout le monde se rend compte qu’il ne faut pas trop s’amuser avec les hipscapes et les gros déplacements.
Vous allez éviter les berimbolos, les inversions qui vont frotter la tête sur le béton. Rapidement, on peut se blesser ; se griffer, percuter les coudes et les genoux sur une surface qui peut nous empêcher de bien combattre.
Cela est complètement oublié dans les clubs, surtout si on ne fait que s’entraîner sur des tatamis. Pour la self-défense, c’est essentiel à prendre en compte. D’ailleurs, vous avez certainement remarqué que la façon dont le BJJ a de faire la self-defense ressemble beaucoup au vieux jiu-jitsu japonais, plutôt debout, avec des projections, et le sol est transitoire.
On peut trouver au Brésil des gars pratiquer du jiu-jitsu après une agression et contrôler l’agresseur au sol et surtout chercher la montée ou le dos, pour l’efficience bien sûr, mais aussi parce qu’ils sont en short et t-shirt, et mine de rien ça peut brûler, être difficile d’être mobile sur un sol brûlant.
Un autre point qui est différent, c’est que puisque nous boxons en chaussures, il y a de nombreux mouvements que nous pouvons faire avec les pointes comme en BF. Tenter de taper au foie ou dans les bras, ce qui change aussi les distances. Et c’est cohérent, on veut moins de clinch pour éviter la chute. C’est très spontané, alors que mes gars sont plutôt des grapplers.
Il y a également un mur, j’aime l’utiliser, mais j’ai vu les combattants l’éviter, sûrement par peur de glisser dessus comme nous pouvons le faire sur la cage. Et un mur sur lequel on pourrait imaginer dans la rue sur une voiture, c’est un élément de l’environnement qu’il faut prendre en compte. Que ça soit pour nous ou dans l’intégration à notre stratégie. Si je ne peux plus bouger à cause du mur, c’est complexe, si on tape ma tête contre ce dernier (ou le sol) ou inversement pour éviter les mouvements de l’agresseur et entrer dans des phases de contrôle ou inversement de frappes.
Je trouve que c’est une belle occasion de voir nos réactions dans une dimension plus urbaine. Cela nous fait aussi penser aux différentes postures que les styles plus traditionnels ont développées qui peuvent sembler complètement idiotes aujourd’hui sur un ring ou une cage, mais quand on est dans un pays où il y a beaucoup de boue, de cailloux ou autres, c’est certain que tu ne vas pas faire des grands high kicks, etc.
Et vous, comment vous adaptez-vous à des surfaces différentes dans vos styles de combats ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One.
Pank
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