Réflexions de Pank / Instantané #81 : La peur de l’échec comme frein au succès.

Il est souvent difficile d’accepter que les échecs en réalité renferment des enseignements précieux. Bien sûr, nous avons fait des erreurs ou du moins n’avons pas réussi comme espéré. Cependant, il est important de reconnaître que ce n’est pas simplement un retour d’information ; c’est un coup au moral, une remise en question, en somme, une dépense d’énergie supplémentaire.

Puisque nous ne sommes pas particulièrement enclins à gaspiller notre énergie, nous avons du mal à assimiler la réalité que les faits exposent : nous n’avons pas atteint nos objectifs. Personne ne peut prétendre que c’est agréable. Dans le pire des cas, les échecs sont parfois si prévisibles que nous réagissons avec une neutralité presque désinvolte.

Le problème réside dans le fait que nos échecs, pour peu qu’ils ne nous découragent pas de persévérer – comme perdre la totalité de ses économies, une part de son capital santé ou même sa vie – peuvent nous amener à rester sur place. Cependant, attention, je ne prône pas l’interdiction d’abandonner. Je crois qu’il est parfois bénéfique de prendre du recul. Certains coachs vous diront que vous faites partie de ceux qui n’atteindront jamais leurs buts. Personnellement, je n’en suis pas convaincu. Une telle perspective nous permet de gagner en maturité et d’envisager des alternatives, en échappant à l’emprise de l’action et de l’impact émotionnel.

En outre, il se peut que nous n’ayons manqué la cible que de 3 centimètres, mais que rien, ni sur le plan psychologique ni physique, ne nous ait permis d’y parvenir. À ce moment-là, nous étions épuisés et impuissants, et il était devenu impossible de progresser davantage. L’essentiel est de ne pas regretter la décision prise.

Cependant, il reste une problématique qui peut surgir : celle de l’anticipation de l’échec. Il ne s’agit pas seulement de le considérer comme une option, mais plutôt de se dire que si nous faisons face à un échec, ou si certains connaissent leur première défaite, ils pourraient ne pas être en mesure de le supporter.

En général, nous le supportons, à moins qu’une série de circonstances malheureuses ne se conjuguent contre nous à ce moment précis. Nous savons que celui qui ne tente pas de mettre en place les éléments nécessaires ne pourra pas évaluer si son projet a des chances de réussite. Dans ce cas, l’échec est inévitable, même s’il n’est pas encore validé par le réel.

Oui, il est inévitable de connaître des échecs et si vous faites partie de ceux qui réussissent constamment, félicitations. Cependant, profitez de cette période de succès pour vous préparer mentalement à faire face à une chute éventuelle. Après tout, même si le capitaine n’a jamais connu de naufrage, il a tout de même appris à nager au cas où.

Votre peur est tout à fait justifiée, je ne la considère pas comme absurde. Cependant, elle peut vous nuire ainsi que votre entourage en vous empêchant de concrétiser vos projets. Il est possible que tout ne se déroule pas comme prévu et que cela soit désagréable, ou bien qu’une partie soit un échec tandis qu’une autre est couronnée de succès. Les échecs font partie intégrante de la réalité et certains d’entre eux, dans le contexte de projets, peuvent être acceptables, tandis que d’autres le sont moins.

Il est important de prendre un moment pour se recentrer sur notre dynamique d’action, d’examiner nos peurs, d’évaluer les conséquences réelles, et en premier lieu, de mettre de côté nos monologues intérieurs.

Ceci marque la première étape vers l’aventure.

Et vous, arrive-t-il parfois de ressentir de l’appréhension avant de vous lancer ?

Be One.

Pank

#Echec #debut #projection #peur #croyance #possible #monologue


English Version

Thoughts from Pank / Snapshot #82: The Quest for Freedom

There’s no denying that the concept of freedom resonates deeply within each of us. For most, this idea evokes an ideal to pursue. Personally, I admit to having authoritarian inclinations, and fortunately, there’s no chance of me becoming a future dictator. However, luck is on our side, as we live in a society where individual freedoms are valued.

We are inclined to reject the system when it doesn’t align with our personal aspirations. How often have we heard people criticize laws and law enforcement? Our attachment to the idea of freedom is undeniable. Nevertheless, my somewhat misanthropic view leads me to express a reservation about the notion of absolute freedom.

It’s important to remember that we live in a society, and human beings aren’t naturally inclined to care about others unless it’s directly linked to satisfying their basic needs: nourishment, reproduction, and gaining power. Thus, in a world where freedom was total, tensions would arise quickly. This is already evident in public spaces, where groups of people play music at excessive volumes, thinking they’re free to do so. They then forget that their actions can disturb the tranquility that others seek to preserve (they’re also free to desire it).

If these tensions persist, they can transform into conflicts, sometimes even violent ones. In a reality where everyone is completely free, why not resort to violence to restore one’s own sense of peace? But religions have gained so many « subscriptions » and « followers » largely due to the structure they bring to lifestyles.

Of course, some form of self-regulation might work, but it relies on the assumption that everyone possesses a social nature. How do we manage individualists or even antisocial individuals? Philosophers, ideologues, and politicians continually sell us a better world, a more equal and free one, where everyone would find their place.

This idea is appealing, but it often remains a utopia and a means to sell books and programs. The world has already given us a glimpse of what a universe without rules, where freedom is nearly absolute, would look like: the internet.

The dark side of the internet is clearly visible. Hateful comments on ordinary news articles, online hate storms, virtual harassment. The veil of anonymity, behind which one can hide, has created an atmosphere where anything goes. The heart of the problem lies here: group dynamics, a sense of impunity, and the expression of unspoken impulses. Freedom, in this context, equates to giving free rein to our instincts, to our « id » without any restraint.

This dynamic is also reflected in the abandonment of many family rules aimed at giving children freedom. However, these children, devoid of limits and guidance, can quickly become intolerant of restrictions and feel frustrated if their selfish quest for absolute freedom is thwarted.

On the other hand, there’s the notion of positive freedom, one that stems from collective intelligence, shared creativity, and risk-taking. Sometimes, this opens unforeseen doors to incredible achievements.

Yet, despite my sincere desire for total freedom, I remain cautious. I doubt we are mature and empathetic enough as a society to manage such a « right. » The internet, in turn, remains a tangible laboratory where our ideals are put to the test. For now, freedom seems to have been lost…

And you, how do you define your relationship with freedom? What are your experiences and reflections on this essential concept of the human condition?

Take what is good and just for you.

Be One.

Pank

#Freedom #internet #possible #dictatorship #rules #law #absolute