
Il y a quelques jours, Jasmine Rochas exprimait l’idée qu’il était sans intérêt de « sanctionner » les pratiquants qui arrivent en retard. Étant de ceux qui sanctionnent les retardataires à la minute près, je ne partage pas son avis, qui me semble plus orienté « safe place » pour un bon business que dojo traditionnel avec ses règles spécifiques.
Si je comprends parfaitement qu’il puisse nous arriver d’être en retard, j’estime que cela reste néanmoins un manque de respect pour ceux qui ont fait en sorte d’être à l’heure. Décider d’aller au dojo implique, comme pour un rendez-vous, de mettre en place une organisation qui nous permette d’arriver à l’heure. Chacun s’y contraint et accepter ceux qui ne s’y astreignent pas, revient à ne pas valoriser ceux qui font cet effort.
De plus, nous le savons tous (c’est même devenu un meme), beaucoup de gradés évitent les débuts de cours pour ne pas faire les échauffements. Ils n’attendent que les randoris. J’ai trouvé la parade : les randoris, c’est au début du cours, en guise d’’échauffement.
Outre la notion d’effort et de respect de l’horaire, j’ai constaté empiriquement qu’imposer d’être à l’heure sous peine de longs exercices physiques rendait les retards rares. Pendant quelques années, le midi, je comprenais et acceptais que les participants arrivent quelques minutes en retard.
Du coup, il y avait des retards assez courts (entre 3 et 5 minutes) pour peut-être un tiers des pratiquants. Le jour où j’ai sanctionné la minute de retard, étrangement, les retards sont devenus sporadiques. Il s’avère que pour beaucoup, ces quelques minutes de retard n’étaient pas importantes et qu’ils auraient très bien pu arriver à l’heure. La sanction a limité, voire fait disparaître, cet état d’esprit.
Chaque dojo a ses règles et si je comprends les arguments inverses aux miens, je reste convaincu qu’un dojo n’est pas un Basic Fit ou une salle de sport « ordinaire ».
Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
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Martial Reflections of a Hypnofighter #330: Respecting Time at the Dojo
A few days ago, Jasmine Rochas expressed the idea that there was no point in « punishing » practitioners who arrive late. Being one of those who sanction latecomers to the minute, I do not share her opinion, which seems to me more oriented towards a « safe space » for good business than a traditional dojo with its specific rules.
While I fully understand that we may be late, I believe that it is nevertheless a lack of respect for those who have made the effort to be on time. Deciding to go to the dojo implies, as for an appointment, setting up an organization that allows us to arrive on time. Everyone is bound by it and accepting those who do not constrain themselves amounts to not valuing those who make this effort.
Moreover, we all know (it has even become a meme) that many senior students avoid the beginning of classes to skip the warm-up. They are only waiting for the randoris. I found the solution: randoris are at the beginning of the class..
In addition to the notion of effort and respect for the schedule, I have empirically observed that imposing punctuality under penalty of long physical exercises made lateness rare. For a few years, at lunchtime, I understood and accepted that participants arrived a few minutes late.
As a result, there were fairly short delays (between 3 and 5 minutes) for perhaps a third of the practitioners. The day I sanctioned the minute of delay, strangely, the delays became sporadic. It turns out that for many, these few minutes of delay were not important and they could very well have arrived on time. The sanction limited, even eliminated, this mindset.
Each dojo has its own rules and if I understand the arguments contrary to mine, I remain convinced that a dojo is not a Basic Fit or an « ordinary » gym.
Take what is good and right for you.
Be One,
Pank