Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #389 : Les projections types Judo en MMA

Cet article explore l'utilisation des projections de judo dans le MMA, en comparant leur efficacité aux takedowns de lutte. L'auteur analyse les avantages du grip en judo pour empêcher le scramble et sécuriser le contrôle au sol, tout en soulignant les adaptations nécessaires pour le MMA.

En regardant l’UFN de ce week-end avec le superbe combat d’Usman, je me disais que les takedowns de lutte ont un « défaut » qui fait que maintenant les athlètes arrivent assez facilement à se relever. La majeure partie des amenées au sol sont des single et des double legs, qui entraînent le combattant sur le dos.

Vous me direz que c’est la même chose en judo, on a cette tendance à envoyer sur le dos si on veut notre ippon. Mais il y a un élément qui est très spécifique au Judo : le grip que l’on maintient à la main. Souvent, on explique aux pratiquants que c’est pour surélever le uke pour diminuer l’impact de la chute.

Mais dans le cadre du MMA, ce maintien de la main peut empêcher le scramble, sachant que c’est souvent le premier réflexe de celui qui subit la chute. Le fait d’empêcher de poser la main parce qu’elle est maintenue par l’opposant change complètement les réponses possibles du uke.

Maintenant, cela limite néanmoins les techniques exploitables. Il y a quelques années, je trouvais que les balayages étaient une superbe option, mais maintenant le temps de contrôle est trop long et le uke se relèvera trop vite. Les ippon seoi ou toutes les projections qui pourraient faire sauter l’opposant dans le dos sont aussi à proscrire.

Il y a les tai otoshi ou uchi mata/arai goshi, qui peuvent éviter de se faire prendre le dos, mais parfois là encore, le manque de contrôle fait « rouler » sur l’opposant le tori.

De plus, le travail de grip de main sans le gi qui est possible demande un travail spécifique à développer. Il est dommage qu’aujourd’hui, à part Harrison, qui a un niveau de dingue en Judo, peu d’athlètes, à part quelques samboïstes, n’utilisent les projections de ce type pour amener et surtout contrôler en « sécurisant » et en évitant le relevé.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
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Reflections of a Hypnofighter #389: Judo-style throws in MMA

Watching this weekend’s UFN with Usman’s superb fight, I was thinking that wrestling takedowns have a « flaw » that means athletes can now get up quite easily. Most ground attacks are single and double legs, which bring the fighter down on their back.

You might say it’s the same in judo; we tend to throw on the back if we want our ippon. But there is an element that is very specific to Judo: the grip that we maintain on the hand. Often, we explain to practitioners that this is to elevate the uke to reduce the impact of the fall.

But in the context of MMA, this hand hold can prevent the scramble, knowing that this is often the first reflex of the person suffering the fall. Preventing the hand from being placed because it is held by the opponent completely changes the possible responses of the uke.

Now, this nevertheless limits the exploitable techniques. A few years ago, I thought sweeps were a great option, but now the control time is too long, and the uke will get up too quickly. Ippon seoi or any throws that could make the opponent jump on their back are also to be avoided.

There are tai otoshi or uchi mata/arai goshi, which can prevent being taken on the back, but sometimes again, the lack of control makes the tori « roll » over the opponent.

In addition, the hand grip work without the gi that is possible requires specific work to develop. It is a shame that today, apart from Harrison, who has an incredible level in Judo, few athletes, apart from a few samboists, use throws of this type to bring down and especially control by « securing » and avoiding the get-up.

Take what is good and right for you.
Be One,
Pank
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Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #369 : Les clés de poignets

Cet article explore la perception et l'efficacité des clés de poignets dans le contexte du JJB et d'autres arts martiaux. L'auteur remet en question leur application traditionnelle, soulignant la nécessité de les repenser et l'importance d'un grip solide. Il établit un parallèle avec le travail du sabre pour le développement de la poigne et analyse la biomécanique des clés de poignets au sol, insistant sur la création d'un point de pivot. L'article met également en lumière l'aspect perturbateur des attaques au poignet et la prudence requise en raison du risque de blessure.

Dans le JJB, certaines clés sont considérées comme « sales ». Les clés de pied et de talons ont souvent été négligées et critiquées. Elles étaient vues comme l’arme des pratiquants moins techniques, ou du moins pas suffisamment habiles pour passer certaines gardes. Heureusement, la « Squad » de Danaher a mis en avant leur efficacité dans les compétitions « sub-only ».

Pour ma part, j’apprécie beaucoup les clés des styles « traditionnels », mais reconnaissons-le, dans notre domaine d’expertise, elles ne sont pas vraiment efficaces. Les clés de poignets doivent être repensées pour que nous puissions les placer. De plus, ne nous leurrons pas, ce type de clé demande un grip important.

Cela explique en grande partie pourquoi au Japon et dans des styles comme l’Aiki-Jutsu ou l’Aïkido, le travail du sabre peut être un véritable atout pour développer sa poigne. Quand on observe l’énergie que nous devons déployer face à un adversaire en opposition, le grip et la force sont des facteurs essentiels.

Plus on pratique, plus on découvre des angles. Cependant, au sol, c’est assez différent de ce que nous pouvons faire debout avec des tai sabaki et des kuzushi. En conclusion, nous devons réussir à créer une cale dans la prise du poignet et à l’exploiter comme un point de pivot autour duquel nous allons tourner pour trouver l’angle le plus « sensible ».

Mais au-delà de la « finalisation », les attaques sur les poignets sont des attaques agressives qui peuvent stresser et modifier la posture ou les saisies de nos adversaires. Je vois parfois des pratiquants tellement saturés et fatigués de résister à ces attaques qu’ils n’osent plus vraiment agripper, ce qui procure un avantage significatif dans la lutte.

Enfin, il est crucial d’être prudent, car le poignet peut se casser rapidement une fois l’angle trouvé, et nous savons à quel point les blessures à cette articulation sont longues à guérir. La surprise peut parfois supprimer l’opposition, mais si nous appliquons trop de force, nous risquons de traumatiser cette petite articulation. Il nous incombe donc d’être encore plus vigilants.

Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

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Martial Reflections of an Hypnofighter #369: Wrist Locks

In BJJ, some submissions are considered « dirty ». Foot and heel hooks have often been neglected and criticized. They were seen as the weapon of less technical practitioners, or at least those not skilled enough to pass certain guards. Fortunately, the Danaher Death Squad has highlighted their effectiveness in sub-only competitions.

Personally, I really like the submissions from « traditional » styles, but let’s face it, in our area of expertise, they are not very effective. Wrist locks need to be rethought so that we can apply them. Moreover, let’s not delude ourselves, this type of submission requires a strong grip.

This largely explains why in Japan and in styles like Aiki-Jutsu or Aikido, sword work can be a real asset in developing grip strength. When we see the energy we have to exert when facing an opposing opponent, grip and strength are essential factors.

The more we practice, the more angles we find. However, on the ground, it’s quite different from what we can do standing with tai sabaki and kuzushi. In conclusion, we must succeed in creating a wedge in the wrist grip and exploiting it as a pivot point around which we will rotate to find the most « sensitive » angle.

But beyond the « finish », wrist attacks are aggressive attacks that can stress and modify the posture or grips of our opponents. I sometimes see practitioners so saturated and tired of resisting these attacks that they no longer really dare to grip, which provides a significant advantage in grappling.

Finally, it is crucial to be careful, because the wrist can break rather quickly once the angle is found, and we know how long injuries to this joint take to heal. Surprise can sometimes remove opposition, but if we apply too much force, we risk traumatizing this small joint. It is therefore up to us to be even more vigilant.

Take what is good and right for you.

Be One,

Pank

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