
Les arts martiaux nous font pénétrer dans des mondes extraordinaires. Nous pouvons simplement prendre plaisir à pratiquer en tant qu’activité physique, ou considérer la voie de la défense personnelle, apprécier le jeu de compétition, voire développer une facette plus spirituelle. Toutes les nations possèdent des sports de combat. Nous avons également cette chance en France avec la savate et les différentes luttes. Rappelons-nous que la lutte gréco-romaine est une discipline développée par les Français.
Il est magnifique d’étudier l’histoire des différentes disciplines, ce qui nous amène également à nous intéresser aux contextes et à mieux comprendre pourquoi les styles se sont développés de telle ou telle façon. Depuis que j’ai mis les pieds dans un dojo, je suis passionné par la découverte des différentes approches du combat.
Nous pouvons facilement constater qu’il n’y a pas une infinité de formes une fois que nous sommes engagés dans des dynamiques de combat au KO ou en lutte. C’est d’ailleurs amusant de constater que, même si la Chine compte de nombreuses écoles de wushu, une fois que le gouvernement a décidé de mettre en place le Sanda, il ne reste qu’une forme hybride de Kickboxing.
Ne pas se cantonner à sa propre pratique est essentiel. Vous pourriez passer à côté de quelque chose qui pourrait vous plaire davantage que ce à quoi vous vous êtes investi. J’ai discuté avec David, un ancien judoka devenu samboïste, qui m’a expliqué que l’idée même d’aller voir ce que faisaient les autres n’existait pas pour lui, et en tant que judoka, il considérait que son style était de toute façon supérieur. Il a fallu diverses problématiques pour qu’il découvre le sambo, dont il est devenu accro sous toutes ses formes, que ce soit sportives, en combat ou en self-défense.
En pratiquant le jiujitsu, la luta ou même le MMA, j’ai pris l’habitude d’essayer d’utiliser des techniques d’aikido, mais comme je n’ai pas la morphologie adaptée à ce système, je les utilise en fonction de ma propre compréhension en tant que pratiquant. Et certaines notions basiques se retrouvent dans certains de mes randoris. C’est amusant et cela permet de se libérer des idées préconçues que nous pourrions avoir sur les différentes façons de pratiquer que nous pourrions dénigrer.
Pour cela, les stages sont des événements très intéressants pour apprendre et rencontrer d’autres pratiquants. Même si je suis complètement dérouté par les formes, voire si je vais à l’encontre des méthodes enseignées, cela me pousse à rester perpétuellement un ceinture blanche, en cherchant à comprendre la logique derrière tel ou tel mouvement.
Récemment, j’ai suivi un cours de Shorinji Kenpo. Certes, cette école a perdu une partie de son aspect combat depuis la mort de So Doshin. Néanmoins, c’est toujours intéressant de voir comment il a intégré le travail des Chinois dans une forme japonaise qui ne ressemble en rien aux arts martiaux japonais que nous connaissons, tels que le karaté. La philosophie qui en découle est également fascinante.
Je me souviens qu’il y a des années, lorsque je participais à davantage de stages, je croisais régulièrement un pratiquant de Kyokushin qui était ouvert à toutes les possibilités. J’avais adoré cette philosophie de rencontrer les autres sans ego, dans un esprit d’apprentissage. C’est une manière d’ouvrir notre esprit dans un monde qui, comme je vous l’ai partagé il y a quelques jours, peut parfois se rapprocher de dérives sectaires.
Si vous n’êtes pas intéressé par la découverte de styles complètement différents, allez simplement dans d’autres écoles de votre discipline. C’est toujours une possibilité d’avoir un regard neuf sur la façon d’aborder les choses, voire même de découvrir une simple technique que vous pratiquez pourtant depuis des années.
Et vous, participez-vous régulièrement à des stages ou rencontrez-vous d’autres écoles ?
Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be one
Pank