Ce week-end, lors du PFL avec Cédric Doumbé, nous avons pu constater à quel point un coup de poing capable de mettre KO en un seul coup complexifie la gestion des combats. Il persiste toujours l’impression que l’on peut être solide et encaisser, mais c’est probablement l’une des plus grandes absurdités : quand un striker possède un KO punch, il ne faut pas s’exposer à un tel risque.
Ce qui complique la situation, c’est qu’en MMA, on peut toujours rêver de réaliser des takedowns sans encaisser de coups. C’est pourquoi, pour un certain temps, les strikers devraient retrouver le sommet de la hiérarchie du MMA. La plupart des futurs champions devront posséder la capacité de mettre KO en un coup.
La difficulté réside dans le fait que même si l’on peut améliorer sa technique de frappe et perfectionner les timings, si l’on n’est pas né avec un KO punch, on ne le développera jamais. Ainsi, nous verrons émerger progressivement une élite véritable de frappeurs, une fine minorité dotée de cette aptitude. Il est important de noter que ce ne sera pas exclusivement réservé aux pratiquants issus des sports de percussion. Des exemples tels que Usman ou Nickal ont montré cette faculté. De plus, il est souvent plus tentant pour les lutteurs de s’orienter vers la frappe, car cela demande moins d’efforts et de mouvements complexes. Par ailleurs, il est essentiel de souligner que l’aspect esthétique du KO prime désormais dans le MMA actuel, au détriment de la complexité du grappling.
Dans les années à venir, nous assisterons fréquemment à des combattants capables d’éteindre rapidement leurs adversaires, grâce à leurs compétences anti-lutte. Les sprawls et les scrambles leur permettront de se relever rapidement et de revenir dans cette zone où tout peut s’achever en quelques secondes. Il est délicat pour un combattant d’aborder un affrontement en se focalisant sur l’évitement de situations spécifiques. Il faut garder à l’esprit que ce genre de punch revient à considérer que si un lutteur te touche, tu risques d’être projeté et mis KO, ou si un jiu-jitsuka te claque une prise, tu risques de t’endormir ou de te faire soumettre.
Il est peu probable que nous voyions des combattants rechercher le contact direct, car le danger serait très certainement trop élevé. Comme tous les combats en MMA commencent à distance, il n’y a généralement pas moyen d’éviter la phase de frappe, à moins que les deux combattants souhaitent se livrer à un grappling.
Cela promet des combats tendus, et je suis très curieux de voir si les grapplers trouveront une solution pour faire face à cette nouvelle dynamique. Ou si ceux qui représentent une réelle menace en matière de frappe parviendront à faire douter les strikers, ouvrant ainsi une dimension de combat différente.
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous,
Be One
Pank
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