Dans ce post, nous allons finir l’histoire de l’affrontement entre le Shorinji Kempo et le Karate Kyokushinkai. Nous nous retrouvons à une époque où environ 80 pratiquants de Shorinji Kempo se rassemblaient autour du Hombu Dojo, tandis qu’Oyama, le fondateur du Kyokushin, était introuvable. De l’autre côté, des combattants Kyokushin déterminés, tels que Howard Collins, se préparaient à relever le défi des 100 combats. On raconte qu’ils ont été attaqués dans l’obscurité. Howard Collins n’a pas été blessé, ce qui semble assez cohérent si on peut seulement imaginer dans quel état physique il devait se trouver pour affronter une telle épreuve.
Les membres du Shorinji Kempo ont été témoins de vitres brisées et de Svastika taggés (un symbole religieux japonais que l’on trouve encore aujourd’hui sur certains Gi des pratiquants de Shorinji). Soeno, futur fondateur du Shidokan, partage l’information selon laquelle de nombreuses photos ont été prises pendant l’incident. Cela suggère une tentative d’intimidation et la préservation de preuves en cas de violence ultérieure.
Il est évident que le Shorinji Kempo de l’époque était habitué aux affrontements « politiques » qui étaient assez courants dans les universités. Les Kyokushin ont poursuivi les assaillants, mais il n’y a pas plus d’informations disponibles à ce sujet.
Il semble, qu’après cette “invasion”, Suzuki Shihan (SK) soit revenu avec un groupe important pour rencontrer Oyama et résoudre la situation pacifiquement. Soeno (encore lui) est le seul pratiquant à être sorti du Hombu pour les confronter ce jour-là. Cette source semble fiable, sachant que Sugihara Shihan, le garde du corps de So Doshin et le fondateur du Byakuren Kenpo Karate, en est l’auteur.
Suite à cet incident, un accord aurait été conclu pour déclarer que les articles précédemment publiés étaient des mensonges. Cela met en lumière l’aspect politique d’Oyama, qui à l’époque validait les articles publiés dans le journal. Par conséquent, ceux qui prétendaient que le Shorinji Kempo était une fraude étaient en réalité soutenus par lui.
Il est important de noter qu’Oyama a prétendu être intervenu pour empêcher Soeno de frapper Suzuki, bien que ce jour-là il ne soit pas présent sur les lieux. Cette déclaration soulève des questions sur la véracité de ses propos.
Autre élément que je trouve particulièrement intelligent, c’est qu’a cette période, Sosai préférait faire affronter les”défiants” pendant les tournois de Kyokushin, pour montrer publiquement leur supériorité.
Un point intéressant est qu’Ashihara Sihan s’est rendu seul au Hombu du Shorinji pour les confronter, et il semble avoir développé un profond respect voire une amitié avec So Doshin. Il a même affirmé à Soeno que le Shorinji Kempo était un modèle à suivre, tandis que le Kyokushin était plus adapté à la formation de combattants solides mais moins à l’organisation.
On aurait pu penser que l’histoire se serait terminée à ce stade, mais elle a continué à travers les médias. Un auteur a prétendu qu’Oyama s’était agenouillé pour mettre fin au conflit, mais par la suite, il a publié un livre, ou certains chapitres attaquaient le Shorinji Kempo.
Ce qui a véritablement transformé le Kyokushin n’est pas seulement son succès dans le monde du combat, mais son succès en marketing. Ce conflit a finalement été la meilleure opération commerciale pour les deux disciplines. Un autre élément majeur qui a propulsé le Karate dans la légende est l’apparition d’un manga, Karate Baka Ichidai.
Pour ceux qui me suivent, vous savez que je souligne souvent le rôle des récits et des histoires dans la vie. À cette époque d’ascension des arts martiaux japonais, ce n’est pas seulement la qualité des combattants qui a fait connaître ces styles, mais aussi les mythes qui ont été créés pour captiver l’imagination des spectateurs et des futurs pratiquants.
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous,
Be one
Pank
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