Les instantanés de Pank / Réflexion #29 : Le sens du mot

Dans nos interactions quotidiennes, que ce soit dans nos conversations informelles ou dans des contextes plus formels, nous utilisons constamment des expressions et des mots qui, parfois, ne correspondent pas exactement à leur définition, mais qui sont compréhensibles dans le contexte donné. Comme je l’ai partagé dans la vidéo de ce matin (https://youtu.be/PXFk37GmZrM), une des manières de manipuler et d’influencer la pensée des autres est de jouer avec les mots.

Nous pouvons observer cela avec la réappropriation de certains mots ou la demande de redéfinir des termes qui étaient compris et utilisés de manière commune par tous. En jouant avec le sens des mots, celui qui manie ces concepts peut ouvrir de nouvelles options rhétoriques ou orienter l’esprit de son interlocuteur.

Cependant, cette utilisation déroutante de mots qui ne correspondent plus à leur sens commun, mais qui sont associés à des groupes spécifiques ou à des positions de pensée particulières, peut entraîner une incompréhension et même interrompre des schémas de pensée, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles idées, orientations ou façons de penser.

Changer le cadre des mots est un moyen automatique de modifier le discours de celui qui exprime une idée. Dans mon ressenti, lorsque quelqu’un fait cela, il y a une tentative d’agression contre la pensée structurée. Il s’agit de décider de donner au mot le sens qui nous convient plutôt que d’écouter le cheminement logique proposé.

Plus nous déformons le sens des mots en utilisant des concepts qui ne leur correspondent pas, plus nous ouvrons des possibilités, parfois intéressantes, mais dans le cadre de l’influence, cela peut conduire à un langage non spécifique. Cela est souvent complété par des néologismes et des onomatopées dans le but de tenter de faire comprendre des projets ou des idées qui n’ont pas de sens précis, car l’objectif est justement de jouer avec le vague.
Faire disparaître le sens des mots oriente la conversation vers une focalisation interne (processus inductif) et vers l’imagination (subconscient), nous éloignant de la logique et de l’analyse, et favorisant les suppositions et l’expression des ressentis ou des émotions.

Ce processus met en place une dynamique hypnotique où il n’y a qu’un seul leader, celui qui a redéfini les mots. Pour reprendre un certain contrôle de l’argumentation, il est nécessaire de restreindre le champ des possibles, de limiter les options afin de revenir à des éléments précis qui empêchent les tergiversations.

Toute la lutte se joue dans celui qui va encadrer la conversation avec les mots et leur sens qu’il maîtrise. Il est possible que vous vous rendiez compte que le sujet de départ sur lequel vous vouliez converser n’a pas été traité et que vous avez été entraîné dans une discussion sur des éléments qui ne vous intéressent pas ou dans lesquels vous n’avez pas d’attente ou d’expertise. Cela permet à l’interlocuteur, lors d’un débat, de toujours se présenter comme une figure de référence dans la conversation, et dans le cas d’une négociation, cela peut laisser l’impression que vous essayez constamment de rattraper le retard, car vous n’arrivez pas à reprendre vos repères et vos attentes.

Je vous invite à réfléchir aux mots utilisés lorsque des désaccords surviennent, à comprendre s’ils résultent uniquement d’émotions ou s’il y a éventuellement une manipulation du cadre linguistique, ce qui rend impossible une discussion rationnelle sans une montée émotionnelle irrationnelle.

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank Hno

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