HnO Hypnose : L’intégration des changements dans la Thérapie

Les Thérapies Brèves peuvent sembler magiques. Magiques parce que rapidement nous pouvons constater des changements. Seulement nous pouvons rapidement changer pour autant comment allons nous aborder ces changements.

Comment les autres, le système qui nous entoure va accepter cette transformation ? C’est la que le rôle de soutien du praticien est important. Accompagner sur cette phase de changement, voilà un des rôles clefs de nos professions.

Voici quelques réflexions actuelles à ce sujet.

Prenez soin de vous.

Pank

Une réflexion sur “HnO Hypnose : L’intégration des changements dans la Thérapie

  1. Chacun d’entre nous est un système en soi. En somme, l’être humain du point de vue thérapeutique est vu comme un système qui chercherait son état stable, sorte d’homéostat, afin de mieux vivre sa vie, à la fois dans sa réalité mais également avec celle des autres (et donc à l’intérieur de méta systèmes).
    Changer, c’est mettre en péril l’équilibre du système, et donc s’exposer à des résistances. Lors d’un travail en thérapie, les résistances rencontrées sont de 2 natures :
    A – Résistances internes : les éléments de notre propre système (ego, croyances…) résistent car l’équilibre de l’ensemble (réflexes, certitudes, comportements) est menacé. Le symptôme a toujours un rôle dans l’écologie personnelle de l’individu (bénéfice secondaire). Traiter le symptôme sans prendre en compte le bénéfice est soit impossible soit nocif pour le patient.
    Les symptômes ont une fonction : protéger le système en place, mais aussi exprimer la souffrance du système, sa remise en question, la nécessité de transformation pour survivre.
    B – Résistances externes : A tout changement, si petit soit-il, succèdera toujours une réaction des autres individus du système. Aussi, lorsqu’un événement se produit, naissance, séparation, union, ou changement d’un individu…l’ensemble du système se modifie. Une crise peut alors survenir car la structure du système change.
    Ainsi, certains systèmes dont nous sommes un élément (famille, amis, travail, associations…) résistent car notre évolution personnelle menace l’homéostasie du système ou parce que nos symptômes font partie de l’identité (ou des « totems ») de ces systèmes. Ex : « Depuis que tu as entamé ta thérapie, tu ne cesses de tout analyser, tu n’es plus spontané ».
    La psychothérapie, et principalement les approches dites « brèves » et « comportementales », omet souvent d’anticiper les effets secondaires sur le milieu ou de palier aux difficultés nées de la disparition du symptôme du patient sur les interactions avec sa famille, les réactions de son partenaire de vie, de ses amis etc.
    L’Approche PEARL considère la thérapie comme étant composée d’incessantes interactions entre l’aspect uniquement intrinsèque inhérent au patient (logique d’écologie personnelle) et l’aspect extrinsèque dû au milieu sur lequel le patient influera (les impacts du patient sur le système et les rétroactions qui en résultent).
    Le travail d’accompagnement que nous proposons prendra en compte les rétroactions du système sur l’individu, et analysera avec ce dernier les vécus émotionnels (ceux du patient et ceux des interlocuteurs) concomitants du changement.
    Cela signifie que l’accompagnant doit garder en tête les principes suivants, et sera parfois même amené à les partager avec son patient :
    Tout changement entraine un deuil, pour vous, mais aussi pour les autres.
    Dans un certain nombre de cas de figure, le système fini par absorber le changement, après une phase de perturbation. Dans d’autres cas, l’élément ayant changé est exclu du système.
    Nombreuses sont les thérapies de couple qui aboutissent à une séparation.
    Nombreux sont les coaching professionnels qui se soldent par le départ du collaborateur de son entreprise d’origine.
    Un système est auto-validant, c’est à dire qu’il va faire en sorte de valider systématiquement ce qu’il croit être la vérité. Seul un changement de paradigme d’un des éléments ou une intervention extérieure peut réellement valider ou invalider le système. « Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l’a engendré. ». Albert Einstein
    Maintenant, il est tout à fait possible que le patient vive très bien les différentes perturbations engendrées par son propre changement, par exemple si cela constitue pour lui des « validations » de sa démarche.
    Pour cette raison, le patient abordera de lui-même avec son thérapeute le nouveau problème (celui des réactions ou remises en question familiales et amicales) apparu suite à la disparition de son symptôme, ou à son changement de comportement.
    Si cela lui pose problème et uniquement si cela l’empêche à nouveau de « fonctionner » en accord avec lui- même, il en parlera (objet d’une thérapie) ou si cela est prioritaire pour lui, ce qui revient en fait au même.

Laisser un commentaire